Le 15 décembre, à 16h30 :
Alain Damasio, écrivain, en entretien avec Ariel Kyrou et Maël Montévil.
Le 16 décembre à 14h :
Gilles Clément, paysagiste et écrivain
Retrouvez les enregistrements sur iri-ressources.org.
Technodiversité, biodiversité, noodiversité : nouveaux régimes de l’habiter
Dans le cadre du programme européen Marie-Curie NEST
En partenariat avec l’Association des Amis de la Génération Thunberg
15 et 16 décembre 2022
Petite Salle – Centre Pompidou
Pour repenser l’anthropos à lumière de l’entropocène, nous proposons de revenir aux racines philosophiques et historiques ou, en d’autres termes, à une épistémologie historique qui permette d’exercer une critique de l’alliance qui s’est construite, au cours d’un siècle et à partir d’une pensée scientifique emprise de mécanicisme, entre un nouveau scientisme, la technoscience du numérique, et les formes contemporaines de la gouvernance. En s’appuyant sur des notions floues d’information et de programme génétiques, aux conséquences fortes, on a produit une technoscience qui déborde aujourd’hui sur le vivant. Dans le même temps, les développements technologiques issus des révolutions industrielles successives désorganisent profondément le vivant, conduisant à ce qui est couramment appelé la sixième extinction de masse de l’histoire de la Terre, appelant une réforme du rapport entre technologie et vivant.
Les démarches systémiques pour repousser les contraintes de notre fonctionnement se font au prix d’une exposition de plus en plus brutale à l’effondrement, révélant les limites mentales, physiologiques, sociales et même planétaires de l’idéologie du « il faut s’adapter ».
De nombreuses études critiques font état du rôle politique des nouvelles technologies du numérique, dans ses deux développements les plus importants, l’informatique et l’intelligence artificielle, et dans leurs conséquences pour la compréhension du vivant. Les réseaux informatiques permettent une centralisation nouvelle de l’information, voire la gestion des activités humaines par des monopoles privés et par des gouvernements aux ambitions autoritaires croissantes. Des machines nous reconnaissent et nous suivent, proposent des réponses à des questions mal posées, en raison du formatage programmé qui précède et canalise nos pensées, nos actions et nos désirs. Numérique et biologique constituent aujourd’hui le nouveau milieu noétique dont nous devons prendre soin.
Retrouvez tous les enregistrements de cette édition sur le site iri-ressources.org.
Retrouvez tous les enregistrements sur iri-ressources.org.
Animée par par Mael Montévil (ENS-CNRS)
Canguilhem abordait dans sa thèse les infidélités du milieu auxquelles sont confrontés les êtres vivants, en quelque sorte dans leur vie ordinaire. Mais dans l’Anthropocène ces infidélités sont décrites par les scientifiques comme des disruptions : disruptions des écosystèmes par le changement climatique, disruption des régulations hormonales par les perturbateurs endocriniens, disruption de la relation parent-enfant par l’irruption des smartphones et des tablettes, … Cette accumulation plonge le vivant dans la disruption – en étendant ici le concept de Bernard Stiegler au vivant en général – , et la disruption conduit à une extinction de masse pour le vivant non-humain, et au déclin des capacités des vivants humains (fertilité, QI, langage, attention, …) .
Comment prendre soin du vivant dans la disruption ?
10h00-10h30 : Maël Montévil (théoricien de la biologie)
10h30-11h00 : Ana Soto (biologiste)
11h00-11h30 : Marie-Claude Bossière (pédopsychiatre) et Hakima Yakouben (parent ambassadrice)
11h30-12h00 : Manuel Blouin (agroécologie)
12h00-12h30 : Discussion
Animée par Giuseppe Longo (ENS-CNRS-AAGT)
L’analyse phylogénétique du vivant se propose d’ordonner a posteriori dans le temps les apparitions des différents traits partagés entre espèces. Les corps biologiques sont des mosaïques historiques dont les pièces ont été assemblées (ou perdues) de manière contingente, sous les contraintes des environnements passés et en relation avec les autres membres des divers écosystèmes. Nul programme, nulle destinée ne gouverne le déploiement évolutif de la biodiversité. Il en va de même pour le changement des écosystèmes, et pour le développement embryonnaire qui est en lui-même un phénomène évolutif. En particulier, il est primordial de saisir que les espèces qui s’éteignent ne se réduisent pas à quelques chiffres ou à des spécimens figés pour l’éternité au fond de collections muséales. Le phénomène d’extinction se décline par degrés et dans une pluralité de processus « zombies » qui persistent au niveau des dynamiques écologiques et évolutives. Sans oublier que la perspective d’extinction interroge notre rapport à la nature à travers ce que l’on nomme les « extinctions studies » et notre propre angoisse face aux risques d’effondrement sociaux et humains, par rapport à laquelle nous essayerons de réfléchir à l’urgence actuelle et réelle de la crise de la biodiversité.
14h00-14h30 : Guillaume Lecointre (chercheur en systématique)
14h30-15h00 : Julien Delord (agronome)
15h00-15h30 : Giuseppe Longo (mathématiques et biologie)
15h30-16h15 : Discussion
16h30-17h00 : Invité d’honneur
Alain Damasio (écrivain) en entretien avec Ariel Kyrou et Maël Montévil.
Coordination : Noël Fitzpatrick et Glenn Loughran (TU Dublin)
17h00-17h30 : Paolo Vignola (philosophe)
17h30-18h00 : Glenn Loughran (artiste et éducateur)
18h00-18h30 : Disnovation (artistes)
18h30-19h00 : Discussion
Animée par Vincent Loubière (IRI / Odyssee.co)
S’extraire du simplisme moderne et industrialiste pour rassembler les variables et embrasser pleinement la complexité, la subtilité et l’élégance de notre milieu, tel est le défi auquel fait face le aujourd’hui le génie humain. L’approche systémique et bio-compatible apparait désormais comme une révision essentielle de notre logiciel cognitif et analytique, fondement d’un nécessaire Nouveau Génie Urbain pour non plus aménager mais bel et bien emménager des espaces de vie durable au sein même du système terrestre et vivant. Aujourd’hui au seuil d’un basculement du contexte sociotechnique, nous proposons de naviguer à travers les échelles pour saisir ce nouveau paradigme, pour porter le regard critique aux errances du passé, pour observer avec enthousiasme les nouveaux horizons.
10h00-10h25 : Christelle Larrieu
(Chargée de mission synthèses environnementales)
10h25-10h50 : Aristide Athanassiadis (urbaniste)
10h50-11h15 : Guillaume Faburel (géographe)
11h15-11h40 : Anne Asensio (désigner)
11h40-12h30 : Discussion
Animée par Vincent Puig (IRI)
La vie technique comme geste d’invention avec les machines chez Simondon repose à la suite de Canguilhem, sur notre capacité à maitriser la normativité des organes vivants et techniques pour pouvoir en prendre soin. Cette condition pharmacologique procède d’une longue histoire des processus de catégorisation et de grammatisation qui fondent les gestes, la parole, les langages, l’écriture et les techniques et par conséquent nos savoirs biologiques, techniques ou sociaux. Dans cette session, inspirée de la pensée (ex-)organologique de Bernard Stiegler, nous examinerons ces processus dans le temps et dans l’espace et comment ils sont aujourd’hui un enjeu pour la capacitation, le développement et la pratique des savoirs liés au vivant, au biologique, et à l’alimentation.
14h00-14h30 : Invité d’honneur
Gilles Clément (paysagiste et écrivain)
14h30-15h00 : Christophe Lavelle (biophysicien)
15h00-15h30 : Jean-Michel Sorba (agronome) et Ghjacumina Aquaviva-Bosseur (anthropologue)
15h30-16h00 : Sarah Czerny (anthropologue)
16h00-16h15 : Laurent Monnet (Plaine Commune)
16h15-16h30 : Stéphane Gigandet (Open Food Facts)
16h30-17h00 : Discussion
Organisée en collaboration avec l’association des amis de la génération Thunberg
L’appel à « Bifurquer », lancé par des étudiants d’Agro Paris-Tech à leur cérémonie de diplôme, a été suivi par un mouvement plus large d’étudiants et de chercheurs, qui ont appelé à la désertion d’activités absurdes et néfastes pour le vivant. Critiques du greenwashing et du solutionnisme technologique, de nouvelles générations d’ingénieurs et de scientifiques cherchent encore des voies pour faire bifurquer le système techno-économique (c’est-à-dire, industriel), au-delà de leurs seules carrières individuelles. Comment opérer des transformations dynamiques de ce
système, au-delà de la fausse alternative entre désertion et compromission ? Quelle « stratégie des bords » pourrions-nous collectivement envisager, si l’on reprend un concept de Bernard Stiegler : des bords tout à la fois transitionnels, existentiels et inventifs de la macrostructure, capables de la faire bifurquer dans son centre ?
Animateurs : Marie Chollat-Namy et Victor Chaix (AAGT-AI)
Participants : Esther Martin, Gabrielle Ramirez, Jean-Christophe Lipovac, Philippe Khun, Somhack Limphakdy, Victoria Berni
Écrivain
Alain Damasio est un écrivain français né le 1er août 1969 à Lyon. Considéré comme l’un des maîtres de la science-fiction française, il est devenu célèbre grâce à La Horde du Contrevent. Spécialisé dans les dystopies politiques et les ouvrages d’anticipation, il écrit de nombreuses nouvelles, ainsi que des œuvres pour la radio, les jeux vidéo ou la scène. Applaudi par la critique, Alain Damasio a fait un retour attendu en 2019 avec son troisième roman Les Furtifs.
Dassault Systèmes
Anne Asensio est designer. Elle a occupé plusieurs postes à haute responsabilité, en charge du design management et de stratégie d’innovation, chez Renault, General Motors et actuellement chez Dassault Systèmes. Elle a créé le Design Studio, rassemblant une équipe multidisciplinaire en stratégie d’innovation par le design (Design Experience), recherche en design, design management et conseil. Anne Asensio a été récompensée de nombreux prix de design et d’innovation au cours de sa carrière et elle est aujourd’hui impliquée dans plusieurs conseils d’entreprises et comités stratégiques d’écoles de design à travers le monde. Elle siège au bureau de la Wolrd Design Organisation une ONG qui agit pour la promotion du design industriel a des fins d’amélioration des produits, services et expériences.
Essayiste
Ariel Kyrou utilise la science-fiction pour penser (et panser) notre aujourd’hui. Une démarche concrétisée dans ses deux derniers essais : Dans les imaginaires du futur (ActuSF, octobre 2020, réédition en poche chez Hélios en mars 2023) et ABC Dick (ActuSF, octobre 2021), ainsi que dans l’anthologie de nouvelles de science-fiction qu’il a pilotée Nos futurs solidaires (Actu SF et le Laboratoire des solidarités de la Fondation Cognacq-Jay, mars 2022). Coscénariste du film documentaire Les mondes de Philip K. Dick (Nova Prod, Arte, 2016), il est aussi l’auteur de L’emploi est mort, vive le travail ! (Mille et Une Nuits / Fayard, 2015) avec Bernard Stiegler, ainsi que de Techno Rebelle, Un siècle de musiques électroniques (Denoël, 2002) . Directeur éditorial du Laboratoire des solidarités de la Fondation Cognacq-Jay et à ce titre rédacteur en chef du site solidarum.org, il est le directeur associé de la société Moderne Multimédias. Membre du collectif de rédaction de la revue Multitudes, il enseigne les cultures actuelles et les imaginaires du futur à l’Université de Versailles / Saint-Quentin en Yvelines.
EPFL
Aristide à un doctorat en Urbanisme de l’Université Libre de Bruxelles et de l’Université de Melbourne sur le sujet de l’évaluation environnementale exhaustif des milieux urbains.
Depuis 2018, il était co-directeur de la Chair d’Économie Circulaire et de Métabolisme Urbain à l’Université de Bruxelles où il apportait son soutien technique et expert auprès des administrations locales pour l’élaboration du plan régional d’économie circulaire. Il y facilita le lien et les échanges entre chercheurs, praticiens et politiques afin de développer des projets qui soutiennent l’économie de Bruxelles et la transition du métabolisme vers un état de circularité.
Au cours des dernières années il a travaillé pour et collaborer avec plusieurs universités, centres de recherche, administration écologiques, ONGs et société de consultance sur une grande variété de projets à travers le monde sur ses sujets de prédilection : Métabolisme urbain et Économie circulaire.
Il est aujourd’hui il est enseignant chercheur à l’EPFL, rattaché au laboratoire des relations humains-environnement dans les systèmes urbains.
Enfin, Aristide est le co-fondateur de l’ONG et l’initiative open-source Métabolisme of Cities (www.metabolismofcities.org) qui vise à créer, partager et appliquer le savoir, les mesures et les pratiques du Métabolisme Urbain.
Muséum National d’Histoire Naturelle
Christophe Lavelle est chercheur au CNRS et au Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris. Spécialiste de l’alimentation, il enseigne la physico-bio-chimie culinaire au sein de nombreuses universités et écoles et donne régulièrement des conférences auprès du grand public et des professionnels (chefs, formateurs, ingénieurs). Il est également co-responsable du réseau PALIM (Patrimoines Alimentaires) de Sorbonne Université et formateur à l’INSPE pour les professeurs de cuisine. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont “Toute la chimie qu’il faut savoir pour devenir un chef!” (Flammarion, 2017), ″Je mange donc je suis. Petit dictionnaire curieux de l’alimentation″ (Editions du MNHN, 2019) et “Molécules. La science dans l’assiette” (Les Ateliers d’Argol, 2021).
Esther Haberland Martin
AAGT-Ars Industrialis
Esther Haberland est étudiante en science politique et en litérature. Très impliquée dans les mouvements climat de 2019, elle est depuis membre fondatrice de l’Association des Amis de la Génération Thunberg. Celle-ci oeuvre pour rapprocher les mouvements écologiques des débats scientifiques actuels. Elle est co-rédactrice de l’article “Qu’est-ce que bifurquer ?” disponible sur le blog Médiapart de l’association.
Desrt’heureuses
Gabrielle Ramirez, après 10 ans dans l’ingénierie, d’abord dans le génie civil industriel puis dans les énergies renouvelables, a fait le choix en 2022 de déserter ces secteurs. De par ces activités professionnelles, elle a contribué à l’aggravation des désastres environnementaux et sociaux en cours, au service d’un système capitaliste et extractiviste. Elle a rejoint le collectif des Désert’heureuses pour porter publiquement une critique des métiers industriels en général et celui de l’ingénieur en particulier, actuellement trop peu questionnés.
Écrivain
CNRS / ENS
Giuseppe Longo est un spécialiste de logique mathématique et de l’épistémologie des mathématiques et de la biologie. Il a été d’abord professeur de Logique Mathématique puis d’Informatique à l’Université de Pise, ensuite, Directeur de Recherche CNRS aux départements de Mathématiques et d’Informatique de l’Ecole Normale Supérieure, puis au centre interdisciplinaire Cavaillès. Depuis une quinzaine d’années son oeuvre porte sur les relations entre Mathématiques et Sciences de la nature, dont en premier lieu la biologie évolutive et des organismes. Il est adjunt professor, School of Medicine, Tufts University, Boston. Membre de l’Academia Europaea. Dans les années ’80, il a été post-doc à Berkeley et au MIT, professeur invité à Carnegie Mellon, à Oxford (GB) et Utrecht (NL), pour trois ans au total. Fondateur et rédacteur en chef de Mathematical Structures in Computer Science, Cambridge U.P. (1991-2015), il dirige une collection de livres chez Hermann, puis Spartacus IDH. Co-auteur des livres avec A. Asperti, Categories, Types and Structures. Category Theory for the working computer scientist. M.I.T. Press, 1991; avec F. Bailly, Mathematics and the natural sciences: The Physical Singularity of Life ; avec M. Montévil, Perspectives on Organisms: Biological Time, Symmetries and Singularities (Springer, Berlin, 2014). Avec A. Soto, il a édité From the century of the genome to the century of the organism: New theoretical approaches, Prog Biophys Mol Biol, 2016. Il a été responsable d’un projet à l’IEA de Nantes sur le concept de loi, en sciences humaines et de la nature (voir le volume chez Spartacus IDH avec ce titre). Son projet actuel développe une épistémologie des nouvelles interfaces explorant les corrélations historiques et des alternatives à la nouvelle alliance entre formalismes computationnels et gouvernance de l’homme et de la nature par les algorithmes et par des “méthodes d’optimalité” prétendument objectives.
TU Dublin
Glenn Loughran is an artist, lecturer, and researcher at the TU Dublin School of Art and Design.
Since 2015 he has been the course leader on the B.A in Visual Art on Sherkin Island, and in 2020 he set up the archipelagic MA Art and Environment in West Cork. Research interests
include transdisciplinary education, artistic research, socially engaged art, critical pedagogy,
Island studies, and environmental arts. Current research activities include: PI / Erasmus+
FAST45: Futures Art School Trends / 2021 – 23 (WP 3), CO-PI / Marie Curie – NesT –
Archipelagos of the Living / 2012 – 25 (WP3), ELIA: Working Group on Artistic Research / 2020
– 2023. Recent Artistic Research: Contributory Work (OPP 2020 – 21), Parasitic Radio (2021-
). For more info see: www.glennloughran.com
Université de Lyon
Guillaume Faburel est géographe et politiste, professeur à l’Université Lyon 2, et enseignant dans les Instituts d’Études Politiques de Lyon et de Rennes, ainsi qu’à Paris 1 Panthéon Sorbonne. Après avoir réalisé un doctorat sur les conflits d’environnement et enjeux participatifs relatifs aux grands équipements (transport et énergie), et avoir effectué sur ces thèmes un séjour de recherche au M.I.T (2001-2002), il a orienté ses travaux vers l’analyse des théories sociales de la justice environnementale et urbaine, et, depuis une 10aine d’années, vers les questions de biopouvoirs urbains et de communs territoriaux, ainsi que vers les formes d’activismes et d’alternatives socio-écologiques à la métropolisation. Chercheur à l’UMR Triangle (CNRS, ENS Lyon, Lyon 2, Univ. Saint Etienne et IEP de Lyon), il a notamment publié au passager clandestin les « Les Métropoles Barbares », prix du livre d’écologie politique, publiera début 2023 Indécence urbaine aux éditions flammarion et coordonne à ce jour les États généraux de la société écologique post-urbaine : https://www.post-urbain.org/.
Muséum national d’Histoire naturelle
Guillaume Lecointre est enseignant-chercheur (UMR 7205), zoologiste, systématicien, professeur du Muséum national d’Histoire naturelle où il occupe les fonctions de conseiller scientifique du président En 2022 il avait publié 142 publications professionnelles (indice h 46) et 28 livres. Ses recherches portent sur la phylogénie et la systématique des poissons téléostéens, tant à partir de données moléculaires qu’anatomiques. Son terrain de zoologiste est le plateau continental antarctique. Ses activités relatives à l’amélioration de l’enseignement des sciences et de diffusion des connaissances sont très significatives ; il a notamment tenu durant dix ans la rubrique scientifique hebdomadaire de Charlie Hebdo. Il est double Lauréat de la Société Zoologique de France (1996, 2006), Prix national 2009 du Comité Laïcité République, Prix 2012 de l’Union Rationaliste, et fait chevalier de la légion d’honneur en 2016.
Coordinatrice des parents ambassadeurs
Hakima Yakouben est mère de famille, habitante de Seine Saint Denis, et participe à la recherche de clinique contributive avec l’IRI ; elle témoigne des effets de la surexposition de son enfant aux écrans. Son itinéraire de capacitation en fait un témoin majeur d’une part de la toxicité pharmacologique de ces technologies, et d’autre part des effets d’une augmentation et reconnaissance des savoirs, promue par Bernard Stiegler. Son expérience en fait un soutien de choix pour les nouveaux parents-ambassadeurs qui rejoignent la Clinique Contributive.
L’Università di Corsica
Enseignante de langue et culture corses à l’Università di Corsica, membre de l’UMR Lisa 6240 spécialisée en anthropologie culturelle, ses recherches portent sur la relation au milieu portée par la langue et les usages de tradition orale.
Ghjacumina Acquaviva-Bosseur est l’Autrice de DÌ è Campà un paese soiu. Ed Piazzola, 2020.
Zoein
Urbaniste de formation, Jean-Christophe Lipovac est actuellement Directeur de l’Association Zoein – https://zoein.org/ – qui vise à accompagner et à mettre en réseau des territoires engagés dans l’expérimentation du « Revenu de Transition Ecologique » (RTE). Le RTE a été conceptualisé par Sophie Swaton, enseignante-chercheure à l’Université de Lausanne, et Présidente-Fondatrice de la Fondation d’utilité publique Suisse Zoein.
Jean-Christophe a accompagné le lancement et la mise en œuvre opérationnelle de la première « Coopérative de Transition Ecologique » créée en France sur le principe de l’expérimentation du RTE : la Coopérative Tilt (www.tilt.coop). Sous le statut de Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), Tilt est une Coopérative d’Activités et d’Emplois (CAE) dont la vocation est d’accompagner des initiatives citoyennes et entrepreneuriales engagées en faveur de la transition écologique en Hauts-de-France.
Précédemment, durant plus de 4 ans, Jean-Christophe Lipovac a exercé la fonction de Directeur de projet Transition écologique et sociale à la Ville de Grande-Synthe, après avoir assuré la fonction de Conseiller Technique Développement durable et ville en transition auprès de Damien Carême, Maire de Grande-Synthe.
Sa carrière professionnelle a également été marquée par près de 14 années d’activités au sein d’un Groupement d’Intérêt Public (GIP) entre l’Etat et la Région Hauts-de-France sous l’égide du Ministère de la Transition Ecologique : le Centre Ressource du Développement Durable des Hauts-de-France (www.cerdd.org).
Jean-Christophe participe ponctuellement à la Revue Scientifique « Développement Durable et Territoires » (http://developpementdurable.revues.org), mais aussi aux travaux du Labo de l’Economie Sociale et Solidaire (www.lelabo-ess.org), de l’Institut Européen de l’Economie de la Fonctionnalité et de laCoopération (www.ieefc.eu) et de la Fabrique des Transitions (https://fabriquedestransitions.net).
INRAE
Ingénieur au sein de l’UMR Selmet (INRAE), Jean Michel Sorba a prolongé des études agricoles initiales par un cursus en sociologie portant sur les formes d’organisation et les médiations entre les activités productives et les usages des aliments. Ses recherches prennent pour trame les relations entre le travail de redéfinition des produits en aliment et de redéfinition des facteurs de production en milieu-ressources dans le contexte des crises écologiques en cours.
Université de Toulouse-Le Mirail
Julien Delord, ingénieur agronome, écologue, docteur en histoire et philosophie des sciences, ancien maître de conférences, est enseignant-chercheur indépendant. Il est l’auteur de L’extinction d’espèce. Histoire d’un concept et enjeux éthiques, (Paris, Publications du MNHN, 2010) et travaille actuellement à développer une philosophie étendue de l’écologie à l’heure où l’Anthropocène redéfinit notre rapport au monde.
Plaine Commune
Bio à venir
L’Institut Agro
Manuel Blouin est professeur d’écologie à l’Institut Agro de Dijon et effectue ses recherches à l’UMR Agroécologie. Après des études de philosophie puis de biologie, il a travaillé au cours de sa thèse d’écologie sur l’impact des vers de terre sur le fonctionnement du sol et la croissance des plantes. Depuis une dizaine d’année, il s’intéresse aux interactions entre plantes et microorganismes d’un point de vue écologique et évolutif, et développe des approches expérimentales de sélection de communautés microbiennes et d’holobiontes, définis comme la plante et les microorganismes associés. Il donne des enseignements notamment en écologie, évolution, ingénierie écologique, statistiques.
Disnovation
MARIA ROSZKOWSKA [PL/FR] est une artiste et designeuse critique. En 2012, elle a co-fondé le collectif DISNOVATION.ORG et, depuis, signe ses travaux artistiques au sein du collectif. Son travail étudie les relations entre les humains et la technologie moderne en mettant en évidence les formes et pratiques alternatives qui émergent dans les zones périphériques des discours dominants sur l’innovation technologique. En 2010, au sein d’EnsadLab Paris, elle coordonne l’édition Don’t Brand My Public Space! une enquête critique sur la question des villes appliquant des stratégies de branding. Elle est lauréate du Design Trust (Hong Kong, 2018) pour une recherche sur la culture du Shanzhai en Chine. En 2019, elle a contribué à la conception de REALTIME: Making Digital China, une publication sur les récits de la transformation numérique chinoise. Le collectif DISNOVATION.ORG a récemment co-édité avec Nicolas Nova A Bestiary of the Anthropocene, un atlas des créatures hybrides d’origine anthropique, et The Pirate Book, une anthologie sur le piratage de contenus culturels. Le travail en cours participe du projet Post Growth, qui invite à mettre en perspective critique les imbrications entre les mécanismes de la croissance et les crises écosystémiques contemporaines.
AAGT
Après une école d’ingénieur en science de la vie et un doctorat en cancérologie, Marie Chollat-Namy a milité pour diverses causes et principalement la cause climatique au sein du mouvement Extinction Rébellion. Elle participe en 2020 à la création de l’Association des Amis de la Génération Thunberg initiée par Bernard Stiegler, dont elle est actuellement co-vice-présidente. Elle coordonne depuis deux ans au sein de ce collectif un groupe de travail sur le concept d’entropie pour comprendre le vivant et l’Anthropocène. Membre du collectif des Désert’heureuses, elle tente de faire des ponts entre les milieux scientifiques et militants.
IRI
Marie-Claude Bossière, pédopsychiatre praticien hospitalier, milite pour une information concernant les effets des écrans sur le développement des jeunes enfants avec le collectif CoSE (Collectif Surexposition Ecrans). Elle participe à la recherche de clinique contributive initiée par Bernard Stiegler, à St Denis. Sa dernière publication, « Le bébé au temps du numérique », aux éditions Hermann, explore la notion de disruption relationnelle, en lien avec les théories du développement psychologique, moteur et affectif de l’enfant, et la dimension essentielle d’interaction évolutive de l’enfant avec son milieu.
CNRS
Maël Montévil est chargé de recherche au CNRS, à la République des savoirs, USR 3608, École Normale Supérieure. Il est biologiste théoricien travaillant au carrefour de la biologie expérimentale, des mathématiques et de la philosophie. Il a développé le cadre de la clôture entre contraintes et travaillé sur l’historicité biologique et ses implications pour la théorie et la modélisation. Ses travaux portent aussi sur des problématiques actuelles telles que les perturbateurs endocriniens et, plus généralement, les disruptions du vivant dans l’Anthropocène et nos réponses à celles-ci. Maël Montévil est l’auteur de plus de vingt-cinq articles dans des revues internationales et d’une monographie avec Giuseppe Longo : Perspectives on Organisms.
Disnovation
NICOLAS MAIGRET [FR] est un artiste et commissaire d’exposition. En 2012, il a co-fondé le collectif DISNOVATION.ORG et, depuis, signe ses travaux artistiques au sein du collectif. DISNOVATION.ORG est un collectif de recherche créé à Paris, dont les membres principaux sont Maria Roszkowska (PL/FR), Nicolas Maigret (FR) et Baruch Gottlieb (CA/DE). Les actions de ce groupe de travail international se situent à l’interface de l’art contemporain, de la recherche et du hacking, et composent des équipes sur mesure pour chaque investigation en collaboration avec des universitaires, des activistes, des ingénieurs et des designers. En particulier, leurs récentes provocations artistiques visent à alimenter des réflexions et des pratiques Post-Croissance, tout en opérant une déconstruction méthodique des promesses présentant la “croissance économique” et les “solutions technologiques” comme remèdes aux désastres écosystémiques largement causés par ces dernières. Ils ont récemment coédité avec Nicolas Nova A Bestiary of the Anthropocene, un atlas des créatures hybrides d’origine anthropique, et The Pirate Book, une anthologie sur le piratage de contenus culturels. Le travail en cours participe du projet Post Growth, qui invite à mettre en perspective critique les imbrications entre les mécanismes de la croissance et les crises écosystémiques contemporaines.
Service statistique du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
Au fil d’un parcours résolument inscrit dans la communication, la sensibilisation et l’information environnementale, auprès notamment de l’Institut Français de l’environnement, Christelle a rejoint en 2017 le Ministère de la Transition écologique ou elle intervient aujourd’hui au sein de la direction de l’information environnementale dans le service Données Études et Statistique. Elle a notamment coordonné la rédaction et publication du dernier Rapport d’État de l’Environnement en France, publié en 2019 pour sa septième édition depuis 1994. Ce document publié tous les quatre ans est une référence et un point de départ incontournable pour toute démarche sérieuse d’écologie territoriale, brossant un portrait détaillé, objectif et factuel de la réalité de nos écosystèmes et ressources en France. Elle a notamment piloté une innovation majeure au sein de cette dernière version du rapport, avec une première mise en œuvre des Limites planétaires comme référentiel d’évaluation et de représentation de la situation national, comparés au situations d’autres pays. Elle coordonne aujourd’hui la rédaction de la prochaine version à paraitre en 2024.
Université des Arts de Guayaquil
Docteur en philosophie, il est chercheur associé à l’Université des Arts de Guayaquil (UArtes, Equateur) et professeur de Master en Philosophie Contemporaine à l’Université d’Azuay (Equateur). Ses travaux s’insèrent dans le cadre de la philosophie contemporaine, la philosophie de la technologie, l’écologie politique et l’esthétique. Il est co-fondateur de la revue internationale La Deleuziana, membre du Réseau d’études latino-américaines sur Deleuze et Guattari, du Réseau international Digital Studies, et du Réseau posthumaniste italien. Il est membre du comité scientifique des revues Ethics&Politics et Philosophy Kitchen, et co-coordinateur pour UArtes du projet international Networking Ecologically Smart Territories (Horizon 2020, MSCA-RISE). Il a traduit plusieurs œuvres et essais de Stiegler, a publié plusieurs livres en tant qu’auteur et directeur, ainsi que de nombreux essais dans revues et livres collectifs (en italien, espagnol, français et anglais). Sa “Biographie intellectuelle de Gilles Deleuze” est en cours de publication chez l’éditeur italien Carocci (2023).
Mercenaires de transition
Philippe Kuhn est diplômé d’un DESS en mécanique et stratégie d’entreprises. Il a été enseignant en maths et sciences physiques puis il a créé et dirigé plusieurs entreprises dans l’immobilier et dans le web. Il a importé un diplôme universitaire très innovant en France, cofondé une société de porte bébé peau à peau et accompagné un grand nombre de start up dans son activité de business angels. Depuis une dizaine d’années, il a commencé à s’intéresser à l’écologie, à l’état de la planète et aux origines de ces “désordres”. Il a beaucoup collaboré localement et nationalement à l’ONG Colibris et est à l’origine du projet Euroasis, centre des transitions écologiques, sociétales et personnelles à Strasbourg, aujourd’hui bloqué dans des méandres juridicos politiques. Il n’a néanmoins pas renoncé à faire émerger un écolieu “d’envergure” dans le Grand Est et a fondé le groupe de La Manuf (https://www.la-manuf.fr/) dont une partie du groupe vient de s’installer près de Vittel.
Université de Rijeka
Sarah Czerny est une anthropologue sociale, qui a fait ses études à l’Université d’Édimbourg. Elle travaille à l’Université de Rijeka, en Croatie, au Département d’études culturelles. Ses intérêts de recherche portent sur la production de lait et de fromage, et elle a publié le livre « Absent Interests : On the Abstraction of Human and Animal Milks » Leiden : Brill (2022). Actuellement, elle mène des recherches sur la relation entre le lait laitier et le fromage du lait et le fromage d’origine végétale.
Mercenaires de transition
Somhack LIMPHAKDY est engagée tant à titre professionnel, comme enseignante-chercheuse, qu’à titre personnel, comme citoyenne sur les conditions du politique. Elle interroge les fondements des droits et du Droit, comment celui-ci peut participer à la préservation, voire à la restauration de nos Communs. Elle questionne les processus de prise de décision et comment la qualité de leur mise en oeuvre investissent notre responsabilité en tant qu’humanité vis-à-vis des vivants, de la biosphère, de la noosphère en interaction avec la technosphère.
Open Food Facts
Stéphane Gigandet est le fondateur d’Open Food Facts, le wikipédia des produits alimentaires.
AAGT
Victor Chaix est étudiant en Master d’Humanités Numériques, à l’Université de Bologne. Il est membre fondateur et vice-président de l’Association des Amis de la Génération Thunberg, dont il anime notamment le blog sur Mediapart. Avec plusieurs expériences dans le journalisme – dont Le Monde et le quotidien en ligne Reporterre – ainsi qu’un certain “médiactivisme”, dans le cadre du mouvement Extinction Rebellion, son travail se concentre sur la médiation numérique, dans ses aspects théoriques aussi bien que dans sa pratique.
Odyssée – IRI
Vincent est un hybride naviguant à travers les cases de la nomenclature contemporaine, entre foisonnement créatif, rigueur scientifique et discipline de projet. Fruit d’une sensibilité et d’un parcours personnel et professionnel qui l’a mené du Sud-Ouest de la France à la Californie, aux laboratoires du MIT ou en Chine, au contact de cultures, de collectifs, de pensées et de techniques diverses qui forgent les tendances fortes du monde actuel : Makers et Fablab, Industrie globale et Artisanat, Design et Permaculture. Récusant l’Innovation il préfère l’Inventivité qu’il met à l’œuvre dans son agence : Odyssée. Ce groupe pratique un urbanisme hybride, transdisciplinaire et écosystémique pour la transformation des territoires ré-inscrits dans le contexte vivant du système Terre.
Desrt’heureuses
Victoria Berni-André, connue sous le nom de « Vivi au pays des alternatives » sur les réseaux sociaux, est média-activiste et militante pour une écologie radicale, féministe et anticapitaliste. Elle s’investit à temps plein dans des lieux de vie collective et de lutte contre des grands projets inutiles et imposés. Elle a déserté en 2019 ses missions d’ingénierie urbaine et environnementale.
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