Inscription

Veuillez vous inscrire en remplissant et soumettant le formulaire ci-dessous.

Vous pouvez aussi le retrouver à l’url suivante : https://framaforms.org/les-entretiens-du-nouveau-monde-industriel-2021-1634211317

PRÉSENTATION

Les Entretiens du nouveau monde industriel 2021

LA SOCIÉTÉ INTERMITTENTE : La vie dans le (négu)antropocène

29 et 30 novembre 2021

Consultez les archives vidéo de l’évènement.

15ème édition

Crises écologiques, crises économiques, crises sanitaires : nous nous trouvons dans la situation paradoxale où l’impératif d’aller toujours plus vite nous a amenés, ainsi qu’une grande partie de la société mondiale, au point de rupture.

Les démarches systémiques pour repousser les contraintes de notre fonctionnement se font au prix d’une exposition de plus en plus brutale à l’effondrement, révélant les limites mentales, physiologiques, sociales et même planétaires de l’idéologie du « il faut s’adapter ».

Entre une société intermittente imposée par l’effondrement de nos environnements sociaux et biologiques et une réorganisation de la société et du travail reconnaissant notre propre besoin d’intermittence, les Entretiens du nouveau monde industriel cherchent à explorer : 1) la relation entre une société de plus en plus « malade » et la réduction du travail aux enjeux de la productivité et de l’emploi et 2) les formes que pourrait prendre cette nouvelle organisation de la vie sociale.

En savoir plus..

Participez au débat

Sur le site polemictweet.com et sur twitter avec le hashtag #enmi21

Organisateurs

Partenaires

Programme

Ouverture de la salle : 9h20

Session 1 : La société intermittente

A l’heure des confinements à répétition, voici venu le temps de « l’hybridation », entre « présence » et « distance ». Mais le développement du télé-travail laisse apparaitre de nouveaux symptômes de paralysie psychologique, infrastructurelle et écosystémique, sinon d’effondrement pur et simple. A l’illusion d’un « monde d’après » moins stressant, on objecte fréquemment que la taille de la population et la complexité de l’organisation sociale rendent impossible un retour aux modes de vie « intermittents » de nos chasseurs-cueilleurs ancestraux. Et que pour des raisons de pénurie et de concurrence, nous n’avons pas d’autre choix que de travailler plus dès lors que les technologies économes en main-d’œuvre détiennent la clé pour mettre fin à l’épuisement professionnel. Mais jusqu’où tiennent ces hypothèses, si la rareté est un mythe, si la société est moins complexe qu’on ne l’imagine, et si les impacts de l’automatisation ne font qu’exacerber l’épuisement planétaire ? A partir de son dernier ouvrage Travailler. La grande affaire de l’humanité, James Suzman questionnera pour nous les fondements historiques et anthropologiques du travail et Gerald Moore présentera le thème de la société intermittente à partir de la perspective de Bernard Stiegler. Une intermittence qui ne se résume pas à « l’hybridation » et dont il nous faut prendre soin dans toutes les dimensions de la société.

Lundi 29 novembre – 09h30-12h30

09h30-10h00 : Gerald Moore (philosophe, Université de Durham)

10h00-10h30 : Cara Daggett (science politique, Virginia tech)

10h30-11h15 : James Suzman (anthropologue)

11h15-12h00 : Helen Hester (média et communication, University of West London)

12h00-12h30 : Discussion

Session 2 : L’intermittence du vivant : pathologies et régénération

D’où tirons-nous l’idée que les humains, les autres animaux et même les écosystèmes peuvent être automatisés pour fonctionner comme des machines ? Ne faut-il pas apprendre à penser la vie comme une intermittence, une composition d’automatisation et de désautomatisation ? L’idéologie dominante de la vie-comme-production est plus récente qu’on ne le pense. Elle procède de l’industrialisation émergeant à peu près en même temps que la thermodynamique qui fonde l’énergie comme unité abstraite de mesure du travail. Mais l’industrie reste focalisée sur le concept d’efficacité, allant jusqu’à chercher à augmenter notre capacité de travail au niveau génétique, comme cela est promu par le transhumanisme. Le vrai défi n’est-il pas de configurer la société, et une nouvelle théorie de la résilience, autour de l’intermittence de la vie ? A partir d’une histoire des concepts de temps en mathématique, on s’interrogera ici sur l’origine scientifique des décalages vitaux entre homme et machine.

Lundi 29 novembre – 14h00-16h30

14h00-14h30 : Giuseppe Longo (mathématicien, CNRS-ENS)

14h30-15h00 : Pierluca D’Amato (philosophie, Université de Durham)

15h00-15h30 : Maël Montévil (épistémologie, CNRS-ENS)

15h30-16h00 : Eben Kirksey (anthropologue, Deakin University)

16h00-16h30 : Discussion

Session 3 : Chocs et résilience : gestion de crises dans une société intermittente

Comment pouvons-nous gérer la fréquence croissante des événements imprévisibles (de type « cygne noir ») qui deviennent aujourd’hui la nouvelle norme ? Devons-nous envisager un démantèlement actif des infrastructures et institutions qui sous-tendent notre culture de la connexion 24h/24h, 7 jours sur 7 ? Les modèles conventionnels de résilience ont tendance à mettre l’accent sur la nécessité de s’adapter au changement, notamment aux changements imposés par le marché, même lorsqu’ils nous poussent au-delà du point de rupture. Ce modèle ne tient pas compte de la façon dont nous, les êtres non-inhumains par intermittence, répondons aux perturbations environnementales, à savoir en participant à la construction (ou à la « normalisation ») de nos propres milieux. Nous considérerons ici des modèles alternatifs de résilience basés sur la localité et la diversité mais aussi sur la capacité de « fermeture » pour insuffler un autre rythme à notre démocratie et redonner du pouvoir de faire.

Lundi 29 novembre – 17h00-19h30

17h00-17h30 : Sara Baranzoni et Paolo Vignola (philosophes, Université des Arts de Guyaquil)

17h30-18h00 : Alexandre Monnin (philosophe, ESC Clermont-Ferrand)

18h00-18h30 : Patrick Bouchain (architecte)

18h30 -19h30 : Discussion

Ouverture de la salle à 9h20

Session 4 : Le droit au temps dans la ville du futur

La surabondance des magasins (de café, de vapotage, de malbouffe) alimente les dépendances sur lesquelles nous comptons pour absorber les chocs environnementaux ou simplement pour tenir, grâce au « shopping » tard dans la nuit. Le bombardement constant de la publicité ciblée et l’élimination des espaces verts contribuent à ce que les modèles actuels d’organisation sociale et de vie en ville soient indissociables des dynamiques d’épuisement. Alors que le temps « libre » a ainsi été transformé en une autre forme de travail, ou de préparation au travail, nous avons vu à travers le confinement – en particulier dans les villes où la population dense a créé des foyers d’infection – que le temps vide, capté par les nouveaux « métavers » peut également devenir toxique. Comment faire de nos villes des sphères immunologiques qui nous revitalisent, au lieu de nous laisser épuisés et vulnérables ? En partant du regard des artistes, des designers, des architectes et notamment de la pensée visionnaire de Paul Virilio, cette session ouvre une réflexion sur une ville intermittente, une alternative à la smart city sans déconnexion, une « nouvelle banlieue » qui apprend à composer numérique et citoyenneté.

Mardi 30 novembre – 09h30-12h30

10h00-10h15 : Allocution de Laurent Le Bon (président du Centre Pompidou)

10:15-10:45 : Jean Richer (architecte)

10h45-11h15 : Makan Fofana et Hugo Pilate (artistes, La banlieue du Turfu)

11H15-11H45 : Noel Fitzpatrick (philosophe, TU Dublin)

11h45-12h15 : Saskia Sassen (sociologue, Columbia University)

12h15-12h30 : Discussion

Session 5 : Intermittence et emploi : vers de nouveaux modèles de travail 

L’automatisation promettait l’émancipation et l’accès au temps, mais nous nous retrouvons à « travailler » plus longtemps et dans des rôles sédentaires qui nous ont rendus plus sensibles aux maladies. Même notre supposé temps libre est de plus en plus passé devant des écrans, où nous effectuons gratuitement un travail de raffinement des algorithmes pour les très grandes entreprises de données et de médias sociaux qui font tout pour indifférencier travail et loisirs. A travers l’ubérisation, une nouvelle subordination hors emploi se met en place et les « bullshit jobs » achèvent de disloquer les savoirs au service d’une économie irrespectueuse de l’environnement. Comment sortir du cercle vicieux du travail jusqu’à l’épuisement pour pouvoir participer à une consommation tout aussi épuisante ? De la semaine de quatre jours à l’économie de la contribution, comment mieux distinguer ce que Bernard Stiegler nommait « le travail » temps de la capacitation, et l’« emploi », temps de la valorisation économique ? On illustrera cette articulation dans la production de nouveaux communs : coopératives, modèle de l’intermittence, entreprises à mission, pour trouver de nouveaux équilibres entre hétéronomie et autonomie, emploi et travail, automatisme et créativité.

Mardi 30 novembre – 14h00-16h30

14h00-14h30 : Armand Hatchuel (économiste, MINES ParisTech)

14h30-15h00 : Antonella Corsani (économiste, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

15h00-15h30 : Michel Bauwens (économiste, Peer-to-Peer Foundation)

15h30-16h00 : Clément Morlat (économiste, Institut de Recherche et d’Innovation)

16h00-16h30 : Discussion

Session 6 : Pratiques capacitances du numérique : designer l’intermittence 

La pandémie de Covid-19 a souligné avec emphase les deux faces du pharmakon numérique : toxique et curatif, nous permettant de mieux saisir les limites des gestes physiques, tout en renforçant simultanément l’emprise de plateformes démesurément souveraines. Comment cultiver la capacité des technologies numériques à construire des communautés apprenantes ? Quel design du temps, des rythmes et des échelles pour de nouvelles intermittences technologiques, sociales et politiques ? Quelles architectures informatiques, quels outils pour la production contributive de nouveaux médias, de nouveaux réseaux sociaux, de modélisations numériques ou de jeux ?

Mardi 30 novembre – 17h-19h30

17h00-17h30 : Anne Asensio (Design, Dassault systèmes)

17h30-18h00 : Igor Galligo (design, ARTEC Paris 8 / Costech / Noödesign)

18h00-18h30 : Sylvain Le Bon entrepeneur, Startin’blox)

18h30-19h00 : Giacomo Gilmozzi & Riwad Salim (Institut de recherche et d’innovation)

19h00-19h30 : Discussion

Live


Polemictweet

Vous retrouverez le direct et participerez au débat avec le hashtag #enmi21 sur le site polemictweet.com.

PolemicTweet.

Intervenants

Anne Asensio

Dassault Systèmes

Après 30 ans à différents postes exécutifs et de management du design dans l’industrie Automobile, Directeur Général chez General Motors en charge du Design des huit marques du groupe, et Renault Directrice du Design pour les gammes Twingo, Clio, Scénic… Anne ASENSIO rejoint Dassault Systèmes en 2008 qualité de Vice-Présidente Design Expérience. Elle y crée la fonction « Design » de Dassault Systèmes et le Design Studio, rassemblant une équipe multidisciplinaire en stratégie d’innovation par le design, Design de l’expérience, « d’Upstream Thinking » de recherche en design, de design management et conseil. Prônant une approche participative et réflexive au regard des nouvelles technologies et des univers virtuels, le Design Studio accompagne les clients de Dassault Systèmes au sein de secteurs industriels en forte croissance dans leurs besoins en transformation, en innovation digitale et durable, vers de nouveaux business modèles pour une économie circulaire, vers des processus de conception vertueux et émancipateur, comme manifestation de leur proposition de valeur auprès de leurs clients ultimes. Imaginant des scénarios alternatifs pour transformer le monde dans lequel nous vivons en un monde plus durable et souhaitable, le studio engage la réflexion, l’expérimentation et la confrontation des approches croisées entre le social et les technologies par la création et, finalement, l’installation de la valeur du design pour le bien-être des utilisateurs, des citoyens et de la société.

Sara Baranzoni

Université des Arts de Guyaquil

Sara Baranzoni, docteur PhD en Études Théâtrales et Cinématographiques, est professeure de performance et coordinatrice de la carrière de création théâtrale à l’Université des arts de Guayaquil (UArtes, Équateur), et adjunct lecturer à l’Université technologique de Dublin, en Irlande. Ses recherches portent sur la philosophie de la technologie, en écologie politique et en études de la performance. Elle a publié nombreux essais en italien, français, espagnol et anglais; Elle est co-fondatrice de la revue internationale La Deleuziana, membre du Réseau d’études latino-américaines sur Deleuze et Guattari et co-coordinatrice pour l’Équateur du projet international Real Smart Cities (Horizon 2020, Marie Curie actions) et Networking Ecologically Smart Territories (NEST, Horizon 2020, Marie curie actions).

Michel Bauwens

P2P Foundation

Ancien directeur de la stratégie e-business dans le privé, il s’est surtout fait connaître pour avoir fondé la P2P Foundation. Journaliste pour Al Jazeera English, il conseille le gouvernement équatorien pour initier une politique de transition vers une société de la connaissance ouverte. En 2012 le Post Growth Institute l’a inscrit, en compagnie de Gandhi et de Martin Luther King, sur la liste des 100 personnalités les plus influentes pour un avenir durable.

Patrick Bouchain

Construire

Architecte et scénographe, Patrick Bouchain a été professeur à l’école Camondo et à l’école de la Création industrielle de Paris, conseiller auprès de Jack Lang, et directeur de l’Atelier public d’architecture et d’urbanisme de la ville de Blois.Homme de la concision et de l’économie de moyens pour donner plus, en consommant moins, son activité s’est axée sur les arts du spectacle, la mobilité et l’éphémère. Foncièrement anticonformiste, il pratique avec l’agence Construire et l’association Notre Atelier Commun une architecture humaine, et joue du vocabulaire de la construction et du règlement pour rendre possible des projets improbables. Il propose, à travers les projets “Construire ensemble le Grand ensemble”, les expériences des “Universités foraines”, et aujourd’hui avec la Preuve par 7, des manières alternatives de construire la ville collectivement.

Antonella Corsani

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Antonella Corsani est économiste et sociologue, enseignante-chercheure à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre du laboratoire de recherches IDHES-UMR 8533. Elle travaille sur « capitalisme cognitif et néolibéralisme », sur « les mutations du travail et du salariat », sur « les zones grises des relations de travail » et sur « les nouvelles formes d’entreprises coopératives ». Elle s’intéresse par ailleurs à l’Écologie Politique et à ce titre elle est membre de la revue Ecorev. Dernier ouvrage paru : « Chemins de la liberté. Le travail entre hétéronomie et autonomie », Les éditions du croquant, 2020. En 2021 est paru le numéro 51 de la revue Ecorev qu’elle a co-dirigé et qui a pour titre Expérimentations Ecosophiques.

Cara Daggett

Virgina Tech

Cara Daggett is Assistant Professor of Political Science at Virginia Tech in the U.S. She is interested in the politics of energy and the environment, feminist studies of science and technology, and histories of empire. Her book, The Birth of Energy: Fossil Fuels, Thermodynamics, and the Politics of Work (Duke, 2019), was awarded the Clay Morgan Award for best book in environmental political theory, and the Yale H. Ferguson Book Award from the International Association Northeast. Her work has been published in journals including Environmental PoliticsEnergy Research & Social ScienceMillennium: Journal of International Studies and the International Feminist Journal of Politics

Pierluca D’Amato

Université de Durham

Pierluca D’Amato is a PhD candidate at Durham University working in the field of contemporary French philosophy of digital technologies. His research combines his interests in process philosophy, complexity theory and philosophy of technology, mobilizing the work of Simondon, Deleuze and Stiegler to propose a holistic and multi-level description of how digital technologies are grafted onto human life and are currently deployed as tools for domination.

Noel Fitzpatrick

TU Dublin

Noel Fitzpatrick est professeur de philosophie et esthétique ainsi que le directeur de la recherche au Collège des arts et du tourisme de l’Institut de technologie de Dublin en Irlande. Il est également le doyen de la Graduate School des arts créatifs et des médias (GradCAM) qui est une plateforme collaborative pour la recherche doctorale dans les arts créatifs, les arts de la scène et les arts médiatiques. Il est également membre d’un Réseau Européen de Recherche Artistique EARN et membre du Digital Studies Network avec Bernard Stiegler. La recherche du Professor Noel Fitzpatrick comprend l’esthétique, les études de performance et la philosophie de la technologie.

Makan Fofana

Banlieue du turfu

Makan est ministre de la magie en charge de la Banlieue du TURFU, il est  fondateur de L’HYPERCUBE, le laboratoire qui explore le TURFU par le design, la fiction et les Imaginaires.

 
LINKEDIN | m.fofana@strate.design | INSTA: @LHYPERCUBE

Igor Galligo

ARTEC Paris 8 / Costech / Noödesign

Igor Galligo initially trained in the humanities, leading to four masters degrees: contemporary philosophy, visual arts and aesthetics at the University of Paris 1 Sorbonne, and political science at the École des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Since the end of 2012, he has been conducting research on the ecology of attention, the design of attention and the relationships between attention and aesthetic experience. In 2013, he joined the Reflective Interaction program at EnsadLab, the research laboratory of the École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. He also became an associated researcher at GERPHAU, a research center in architecture and urbanism, attached to the ENSPLV. In 2015, he became a research officer for the Ministère de la Culture et de la Communication à la Direction de la Recherche, de l’Enseignement Supérieur et de la Technologie. From 2013 to 2015, he directed three international seminars with Bernard Stiegler on the transformation of attentional capacities in a digital milieu. In 2017, he was an associate researcher at the Institute of Experimental Design and Media Cultures, in Basel. In 2018, he founded NOODESIGN, a think tank on the design of mind operations: https://noodesign.org/. In 2019, under the direction of Yves Citton, within the COMUE ArTeC, he began working towards obtaining his PhD on the themes of Automedias, contributory media and post-truth. In 2021, he was appointed associate researcher at the COSTECH laboratory, at the Université Technologique de Compiègne. In 2022, he will be a Visiting Student Researcher at the University of BERKELEY (USA), within the NEST program, under the supervision of David Bates.

Giacomo Gilmozzi

Institut de recherche et d’innovation

A la suite d’un Master en Philosophie politique et éthique à Paris IV-Sorbonne, Giacomo Gilmozzi a rejoint l’Institut de Recherche et d’Innovation en 2017 en tant que Chargé des projets européens et d’expérimentation, chargé d’édition, de publication et coordinateur du Collectif Internation. Dans le cadre du projet TAC (Territoire Apprenant Contributif) mené par l’Iri en Seine-Saint-Denis, il intervient régulierement dans les établissement en tant que responsable de l’expérimentation des technologies utilisés au sein du projet UNEJ (Urbanité Numérique En Jeux – notamment les technologies dévéloppées par le consortium du projet EU CO3 – H2020).

Armand Hatchuel

MINES ParisTech

Armand Hatchuel est Professeur émérite en Sciences de Gestion à Mines ParisTech / PSL Université (laboratoire CGS-I3 UMR 9217). Pionnier dans l’étude de la production des savoirs dans les firmes innovantes, il a développé avec Benoit Weil et Pascal Le Masson une théorie du raisonnement créatif (dite théorie C-K) internationalement reconnue et qui a eu un impact scientifique et industriel important. Il s’est aussi attaché à refonder les Sciences de Gestion comme sciences fondamentales de l’action collective à partir d’une généalogie renouvelée de la notion de « norme de gestion » qui ne sépare pas efficacité et responsabilité. Ses travaux avec Blanche Segrestin, Kevin Levillain et le Collège des Bernardins, ont inspiré la réforme de la notion de “société” du code civil et la création des « sociétés à mission » (loi Pacte). Outre plusieurs distinctions scientifiques, Armand Hatchuel est membre de l’Académie des Technologies et du Conseil d’administration de Cerisy. En 2018, il a participé à la fondation de la communauté des Entreprises à Mission. Derniers ouvrages, en co-auteur : Refonder l’entreprise (Seuil, La république des idées, 2012) ; Entreprises, Responsabilités et civilisations (Presses des Mines 2020) ; seul auteur : Ce que gérer veut dire (MA éditions 2021).

Helen Hester

University of West London

Helen Hester is Professor of Gender, Technology and Cultural Politics at the University of West London. Her research interests include technofeminism, social reproduction and theories of work. She is the author of Beyond Explicit: Pornography and the Displacement of Sex (SUNY Press, 2014) and Xenofeminism (Polity, 2018). She leads the Feminist Futures Programme for the think tank Autonomy.

Eben Kirksey

Alfred Deakin Institute

Eben Kirksey is an American anthropologist who specializes on science and justice. He is perhaps best known for his work in multispecies ethnography—a field that situates contemporary scholarship on animals, microbes, plants, and fungi within deeply rooted traditions of environmental anthropology, continental philosophy, and the sociology of science. “The Emergence of Multispecies Ethnography,” an article co-authored with Stefan Helmreich, has served as a charter for anthropologists and intellectual allies who study other species whose lives and deaths are linked to human social worlds. Duke University Press published his first two books—Freedom in Entangled Worlds (2012) and Emergent Ecologies (2015)—as well as one edited collection: The Multispecies Salon (2014). Princeton’s Institute for Advanced Study hosted Kirksey in the 2019-2020 academic year, where finished a new book on gene editing, the innovation economy, and social inequality. St. Martin’s Press published The Mutant Project: Inside the Global Race to Genetically Modify Humans in October 2020. He is currently Associate Professor (Research) at the Alfred Deakin Institute in Melbourne, Australia.

 

Giuseppe Longo

École Normale Supérieure et CNRS

Giuseppe Longo est un spécialiste de logique mathématique et de l’épistémologie des mathématiques et de la biologie. Il a été d’abord professeur de Logique Mathématique puis d’Informatique à l’Université de Pise, ensuite, Directeur de Recherche CNRS aux départements de Mathématiques et d’Informatique de l’Ecole Normale Supérieure, puis au centre interdisciplinaire Cavaillès. Depuis une quinzaine d’années son oeuvre porte sur les relations entre Mathématiques et Sciences de la nature, dont en premier lieu la biologie évolutive et des organismes. Il est adjunt professor, School of Medicine, Tufts University, Boston. Membre de l’Academia Europaea. Dans les années ’80, il a été post-doc à Berkeley et au MIT, professeur invité à Carnegie Mellon, à Oxford (GB) et Utrecht (NL), pour trois ans au total. Fondateur et rédacteur en chef de Mathematical Structures in Computer Science, Cambridge U.P. (1991-2015), il dirige une collection de livres chez Hermann, puis Spartacus IDH. Co-auteur des livres avec A. Asperti, Categories, Types and Structures. Category Theory for the working computer scientist. M.I.T. Press, 1991; avec F. Bailly, Mathematics and the natural sciences: The Physical Singularity of Life ; avec M. Montévil, Perspectives on Organisms: Biological Time, Symmetries and Singularities (Springer, Berlin, 2014). Avec A. Soto, il a édité From the century of the genome to the century of the organism: New theoretical approaches, Prog Biophys Mol Biol, 2016. Il a été responsable d’un projet à l’IEA de Nantes sur le concept de loi, en sciences humaines et de la nature (voir le volume chez Spartacus IDH avec ce titre). Son projet actuel développe une épistémologie des nouvelles interfaces explorant les corrélations historiques et des alternatives à la nouvelle alliance entre formalismes computationnels et gouvernance de l’homme et de la nature par les algorithmes et par des “méthodes d’optimalité” prétendument objectives. 

Sylvain Le Bon

Ingénieur Télécom Paris, Sylvain a 12 ans d’expérience en entrepreneuriat. Il a co-fondé le réseau Happy Dev avec Alex. Passionné par l’impact du Web sur nos modes d’organisation, il lance le projet Startin’blox avec l’ambition de révolutionner la manière de nous organiser à grande échelle.

Alexandre Monnin

ESC Clermont-Ferrand

Alexandre Monnin est philosophe, Professeur à l’ESC Clermont BS en redirection écologique et design, Directeur du MSc “Strategy & Design for the Anthropocene” (ESC Clermont BS x Strate Ecole de Design Lyon) et Directeur scientifique d’Origens Media Lab. Il est membre du comité scientifique de Strate Ecole de Design et du Centre National de la Musique, du conseil scientifique de CY Ecole de Design, du comité d’orientation des Chemins de la transition au Québec, et du GDS Ecoinfo (CNRS). Il a récemment publié Héritage et Fermeture. Une écologie du démantèlement aux Éditions Divergences avec Emmanuel Bonnet et Diego Landivar et s’apprête à publier Ecologies du Smartphone (Le Bord de L’Eau) avec Laurence Allard et Nicolas Nova (éd.). 

Maël Montévil

IRI et IHPST, Université paris 1

Maël Montévil travaille entre la biologie théorique et la philosophie. Il s’intéresse aux fondements théoriques de la biologie et au statut des mathématiques dans cette discipline. Plus précisément, il travaille sur les temporalités biologiques, en particulier l’historicité du vivant, ainsi que sur l’organisation biologique. Il aborde des applications telles que la théorisation de la désorganisation du vivant en développant un concept biologique de disruption, et participe à plusieurs projets de recherche contributive. Ses travaux portent aussi sur l’épistémologie, concernant l’application des mathématiques, et les transformations de l’épistémologie contemporaine. Il est chargé de recherche au CNRS à l’USR 3608 République des savoirs, École Normale Supérieure. Ses publications sont accessibles sur https://montevil.org.

Gerald Moore

Durham University

Gerald Moore est professeur de philosophie française et études digitales à l’Université de Durham (Royaume-Uni), où il dirige le Centre de Culture et d’Écologie. Il est aussi chair du Collège scientifique et industriel à l’Institutde Recherche et d’Innovation et membre du conseil d’administration de l’Association des Amis de la Génération Thunberg – Ars Industrialis. Contributeur d’un chapitre au Bifurquer du Collectif Internation, il estl’auteur de Politics of the Gift (Edinburgh University Press, 2011) et codirecteur de l’ouvrage collectif Stiegler and Technics (EUP, 2013), avec un livre co-écrit avec Bernard Stiegler à paraître en 2022 (Learning to Live Again, avec Stiegler, Ian James et Martin Crowley, Polity Press). Ses recherches portent sur l’intersection de la politique culturelle de la technique avec l’anthropologie évolutionniste et la neuroscience.


Clément Morlat

Institut de recherche et d’innovation

Clément Morlat est socio-économiste. Ses travaux portent sur des analyses de la valeur qui sont à la fois contributives, délibératives et multi-niveaux. Il est chercheur à l’institut de recherche et d’innovation (IRI), chercheurassocié au laboratoire de recherche sur l’industrie et l’innovation (Lab.RII), administrateur du réseau de recherche sur l’innovation (RRI) et trésorier de l’association ePLANETe.Blue. Il accompagne le Cercle des comptables environnementaux et sociaux (CERCES) ainsi que la jeune entreprise innovante Crois-Sens. 

Hugo Pilate

Banlieue du turfu

Designer franco-américain, Hugo a travaillé aux Etats-Unis, en Inde, et en Europe, proposant des méthodes collaboratives innovantes pour donner vie à toutes sortes de services et récits rafraîchissants.

SITE | hugopilate@gmail.com | INSTA: @ENCHAUSSETTES

Jean Richer

Atelier de Recherche Temporelle

Architecte DESA diplômé en 1998, lauréat du Palmarès des jeunes urbanistes en 2010, Jean Richer est architecte urbaniste de l’État depuis 2013 et actuellement en poste à la DRAC Nouvelle-Aquitaine en qualité d’architecte des bâtiments de France. En parallèle, il mène une recherche doctorale au sein du laboratoire ACS de l’ENSA Paris Malaquais sur l’Écologie grise de l’urbaniste et philosophe Paul Virilio, coordonne de la série de livres Dromologie (éditions Eterotopia), assure le co-commissariat des rencontres Autour de Virilio à La Rochelle et est cofondateur du Musée de l’Accident. 

Antoinette Rouvroy

Université de Namur

Docteure en sciences juridiques de l’Institut universitaire européen (Florence, 2006), elle est chercheuse à l’Université de Namur en Belgique et a fréquemment enseigné dans des universités nord-américaines. Elle a publié un ouvrage en anglais Human Genes and Neoliberal Governance (« Gènes humains et gouvernance néolibérale », Routledge-Cavendish, 2007, non traduit), et ses articles sur la « gouvernementalité algorithmique » sont à retrouver sur les sites cairn.info ou academia.edu.

Riwad Salim

Institut de recherche et d’innovation

Formé au design et à la création numérique, Riwad réfléchit au développement d’outils numériques en tout genre. Employé par l’IRI depuis 2018, il a participé à la construction, à l’organisation et au développement de l’instance du jeu vidéo Minetest utilisée dans le projet Urbanités numériques en jeux (UNEJ). Pendant l’année scolaire 2020/2021, il est intervenu dans certains établissements de la Seine-Saint-Denis afin d’accompagner les élèves et enseignants dans leur pratique de Minetest ainsi que de l’environnement numérique qui lui est associé.

Saskia Sassen

Columbia University

Saskia Sassen est professeur de sociologie à la Columbia University (Robert S. Lynd professor) et membre de son comité sur la pensée globale, qu’elle a présidé jusqu’en 2015. Elle étudie les villes, l’immigration et les États dans l’économie globalisée d’aujourd’hui, en mettant au centre de son analyse les inégalités économiques et de genre, ainsi que la digitalisation des sphères sociales.. Née aux Pays-Bas, elle a grandi en Argentine et en Italie, a étudié en France, a été élevée en cinq langues et a commencé sa vie professionnelle aux États-Unis. Elle est l’auteur de huit livres et l’éditeur ou le co-éditeur de trois livres. Ensemble, ses livres sont traduits dans plus de vingt langues. Elle a reçu de nombreux prix et distinctions, parmi lesquels elle a reçu plusieurs prix de docteur honoris causa, le prix 2013 Principe de Asturias en sciences sociales, a été élue à l’Académie royale des sciences des Pays-Bas et a été nommée Chevalier de l’ordre des arts et lettres par le gouvernement français. 

James Suzman

Anthropos

James Suzman is a social anthropologist. His first major book Affluence Without Abundance was published in 2017 to wide critical acclaim and his most recent book WORK was first published in the UK 2020 and USA in Jan 2021 and has been translated into 30 languages. He holds a PHD from Edinburgh University and in 2001 he was awarded the Smuts Commonwealth Fellowship in African Studies at Cambridge University. He is a fellow of Robinson College Cambridge. For much of the past three decades he has been documenting the encounter between the San peoples of the Kalahari Desert and the expanding global economy. During this period he worked with many NGOs and community organisations and between 1998 and 2001, on behalf of the European Union, led the largest research program into status of southern Africa’s indigenous people. Between 2007 and 2013 he worked for the diamond giant De Beers where as Global Head of Public Affairs he was responsible for shaping the company’s external relationships with local communities and governments as well as driving it sustainability strategy. Since 2014 he has been director of the anthropological research and support organisation Anthropos based in Cambridge focussed primarily on conducting research and offering direct assistance to community level organisations in southern Africa. In addition to his academic work, Suzman has written for the The Financial Times, The Guardian, The Observer, The Atlantic, The New York Times, The Weekly Mail, The Sunday Times, El Pais, The New Statesman, Salon, Quartz, The Independent, The Big Issue, New African, UnDark and Aeon

Paolo Vignola

Université des Arts de Guyaquil

Paolo Vignola, docteur PhD en Philosophie, est professeur d’Esthétique et de Littérature et Nouvelles Technologies à l’Université des Arts de Guayaquil (UArtes, Équateur), professeur de Philosophie Contemporaine dans le Master de l’Université des Azogues (Équateur) et  adjunct lecturer à l’Université technologique de Dublin, Irlande (TUD Dublin). Spécialiste de la philosophie française contemporaine, de l’esthétique et de l’écologie politique, il a publié de nombreux essais en italien, français, espagnol et anglais, en particulier sur Deleuze & Guattari, Bernard Stiegler et l’Anthropocène. Il est co-fondateur de la revue internationale La Deleuziana, membre du Réseau d’études latino-américaines sur Deleuze et Guattari, et co-coordinateur pour l’Équateur des projets internationales Real Smart Cities (Horizon 2020, Marie Curie actions) et Networking Ecologically Smart Territories (NEST, Horizon 2020, Marie curie actions).

Ressources

Ressources pour la première journée

Ressources pour les deux journées

Les ENMI préparatoires 2021.

(Article) Pierre-Antoine Chardel, Quelles orientations numériques en France : un enjeu démocratique et citoyen.

Ressources pour la première journée

(vidéo) Bernard Stiegler, Où en est l’humain face au numérique ?.

Session 1

(émission radio) Dominique Méda et James Suzman, Une histoire de l’humanité de travail.

(vidéo) Helen Hester and Nick Srnicek, Après le travail : que reste-t-il ?.

Session 2

(vidéo) Pierluca D’Amato, Prometheus’ bind: towards a pharmacology of intermittence.

Eben Kirksey, Lively Multispecies Communities, Deadly Racial Assemblages, and the Promise of Justice.

Session 3

Alexandre Monnin, Ce que le design fait à l’Anthropocène ce que l’Anthropocène fait au design.

Ressources pour la deuxième journée

Session 4

(vidéo) Saskia Sassen, Designing a Global City.

Jean Richer, Chronique d’un rivage habité.

Session 5

Antonella Corsani, INSTITUT DES SCIENCES SOCIALES DU TRAVAIL

Session 6

Igor Galligo, Nöodesign.

Michel Bauwens, Communs and blockchain.

Éditions précédentes

2020 : PRENDRE SOIN DE L’INFORMATIQUE ET DES GÉNÉRATIONS

Voir le site de l’édition 2020
Voir les vidéos de l’édition 2020

2019 : INTERNATIONAL, INTERNATION, NATIONS, TRANSITIONS : PENSER LES LOCALITÉS DANS LA MONDIALISATION

Voir le site de l’édition 2019
Voir les vidéos de l’édition 2019

2018 : L’INTELLIGENCE DES VILLES ET LA NOUVELLE RÉVOLUTION URBAINE.

Voir le site de l’édition 2018
Voir les vidéos de l’édition 2018

2017 : BÊTISE ET INTELLIGENCE ARTIFICIELLES.

Voir le site de l’édition 2017
Voir les vidéos de l’édition 2017

2016 : PENSER L’EXOSOMATISATION POUR DEFENDRE LA SOCIETE.

Voir le site de l’édition 2016
Voir les vidéos de l’édition 2016

2015 : LA TOILE QUE NOUS VOULONS : du web sémantique au web herméneutique.

Voir le site de l’édition 2015
Voir les vidéos de l’édition 2015

2014 : LA “VÉRITÉ” DU NUMÉRIQUE

Voir le site de l’édition 2014
Voir les vidéos de l’édition 2014

2013 : LE NOUVEL ÂGE DE L’AUTOMATISATION

Voir le site de l’édition 2013
Voir les vidéos de l’édition 2013

2012 : Digital Studies, organologie des savoirs et technologies industrielles de la connaissance.

Voir le site de l’édition 2012
Voir les vidéos de l’édition 2012

Archives

Voir toutes les éditions précédentes