Pour une bifurcation vers l’éco-technologie et les nouvelles localités industrielles
18 et 19 décembre 2024
Petite Salle – Centre Pompidou
Le 12 mai 2023 en visite à Dunkerque, ville du Nord érigée par l’Élysée en symbole de sa politique de réindustrialisation tournée vers la transition écologique, Emmanuel Macron a confirmé l’implantation d’une usine de batteries du taïwanais Prologium (3000 emplois, investissement de 5,2 milliards d’euros) ainsi que la construction prochaine d’une usine de batteries électriques au lithium (1700 emplois, investissement de 1,5 milliard d’euros) fruit d’un partenariat entre le français Orano et la société chinoise XTC. Selon le vice-président de ProLogium1, ces projets de « gigafactorys » constituent un « véritable écosystème pour les batteries dans le nord de la France ».
A quelle « écologie » cet « écosystème » fait-il référence ? S’il procède bien d’une « planification écologique » s’appuie-t-il sur des dynamiques territoriales durables ou répond-il d’abord à un contexte géopolitique national et international ? Ne faut-il pas renoncer à la notion d’écosystème quand celle-ci n’a plus aucun des caractères anti-entropiques et historiques que l’on trouve dans le vivant ?
Dans le cadre de nos entretiens, pour mieux comprendre les enjeux et les tensions et proposer de nouvelles approches industrielles, nous partons de la richesse et de la diversité des « localités » qui produisent de nouveaux savoirs. Est-ce que les fablabs, les usines distribuées, les circuits courts, l’économie circulaire, les projets low-tech et les coopératives numériques peuvent contribuer à une dynamique d’innovation ascendante qui crée une « nouvelle écologie industrielle » ?
Vous retrouverez bientôt les enregistrements de cette édition sur le site iri-ressources.org.
Vous pouvez suivre les sessions à distance :
En live sur le site de l’IRI à cette adresse :
https://www.iri.centrepompidou.fr/pied/live/
Par Zoom ici afin d’enrichir l’enregistrement dans le chat selon les méta-catégories suivantes :
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Transition ou bifurcation ? Écosystèmes ou milieux ? Planification centralisée ou innovation ascendante ? Modèles physiques ou modèles biologiques ? Quels regards pouvons-nous porter sur l’histoire de l’industrie et des politiques industrielles et sur leurs fondements épistémologiques et sémiotiques pour dégager une nouvelle critique et une nouvelle fabrique de l’industrie ?
Accueil du public – Vincent Puig, directeur de l’IRI, Laurent Le bon, président du Centre Pompidou
Intervenants :
Pierre Musso – philosophe (professeur honoraire à Telecom ParisTech) – La vision occidentale de l’industrie construite à coups de bifurcations
Pierre Veltz – ingénieur, sociologue et économiste – L’industrie peut-elle bifurquer ?
Table ronde Pierre Musso, Pierre Veltz et Patrick Johnson – directeur Général Adjoint, Recherche & Sciences, Dassault Systèmes
Giuseppe Longo – mathématicien (ENS-Cnrs) – Le nouveau pythagorisme impératif, convergences épistémiques entre technosciences et industrie
Sophie Pène – sociolinguiste (Un. Paris Cité) et Antonella Tuffano – architecte-urbaniste, professeure de design (Paris 1-EHESS) – Ce qu’écosystème veut dire, dans la langue du « réarmement de l’économie »
Si l’industrie produit, le vivant se reproduit, mais cette différence n’est-elle pas mise à mal alors que l’agriculture est devenue industrielle et que se pose la question d’une écologie de l’industrie ? Qu’est-ce donc que produire de l’artisanat à l’industrie, et, en biologie, de l’autopoïèse à la reproduction ? Plus encore, ne devons-nous pas repenser la question de la production alors que nos productions mettent à mal le vivant, y compris nous-mêmes ? Session en prolongation des recherches menées au sein du projet Regeneraction.
Intervenants :
Marie-Claude Bossière – pédopsychiatre (IRI) – La créativité de l’enfant dans son environnement industriel
Mael Montévil – mathématicien, philosophe de la biologie (Cnrs-ENS) – Qu’est-ce que produire ?
Shaj Mohan – philosophe
Il s’agira au cours de cette session de faire le lien entre localité, territoire et politiques industrielles. En quoi, les modes et processus de production initiés par les technologies et réseaux numériques créent de nouvelles singularités industrielles locales : FabLab, tiers lieux, ateliers distribués, ateliers franchisés … En quoi ces processus de production peuvent donner de nouveaux pouvoirs créatifs ou de nouvelles dépendances aux habitants et acteurs industriels d’un territoire ?
Intervenants :
Olivier Landau – président (Institut de Recherche et d’Innovation) – L’usine distribuée
Véronique Maire – designer (ESAD de Reims) – Intégration des designers pour tester la mise en réseau des acteurs de la filière bois autour d’outils numériques et de productions ciblées en circuit court avec une démarche d’éco-conception ?
Maryline Filippi – spécialiste des coopératives agricoles, développement territorial et responsabilité des entreprises (BSA-INRAE) – La Responsabilité Territoriale de l’Entreprise et les enjeux dans le monde agricole
Camille Etévé – responsable du programme Territoire d’industrie (Banque des Territoires) et Caroline Granier – docteure en sciences économiques, chargée de projet (La fabrique de l’industrie) – Les programmes d’investissement industriels
Pour Gilbert Simondon, l’individu (et par extension l’objet technique) qui optimise le « rendement » de son rapport à son milieu fonde une « techno-esthétique » à tel point que nous devrions pouvoir distinguer, dans le monde industriel, les systèmes monstrueux ou infidèles à leur milieu, des systèmes optimisés dans leur concrétisation, c’est-à-dire aussi proches des systèmes biologiques. Comment cette approche que l’on peut qualifier d’« éco-technologique » peut-elle modifier nos démarches d’ingénierie et de design mais aussi les pratiques esthétiques elles-mêmes ? Comment les communautés alternatives et notamment dans le champ de l’écologie peuvent ainsi se réapproprier un discours sur l’industrie ?
Intervenants :
Ludovic Duhem – philosophe (Haute École des Arts du Rhin à Strasbourg) – L’éco-technologie à partir de Simondon
Laurence Allard – sémiologue (Un. Lille-IRCAV Un. Paris III) – Eco-production dans les médias alternatifs
Alexandre Monnin – philosophe (ESC Clermont) – Politiser le renoncement
Cy Lecerf Maulpoix – auteur, enseignant aux Beaux-Arts de Marseille, doctorant (CEMS/ LAP EHESS) – Communs et communautés négatives, penser la technocritique depuis le prisme queer
Mathieu Triclot – philosophe (UTBM) – Produire en prenant soin des milieux
Même si les deux notions gagnent à être distinguées, industrie et économie vont de pair. Cette session s’interroge sur les nouvelles écologies/organologies des territoires et leur impact sur les dynamiques économiques durables. Elle tente aussi d’éclairer comment une écologie de l’industrie implique une nouvelle écologie de la monnaie.
Intervenants :
David Djaïz – politologue (Sciences Po Paris) – La Révolution obligée
Jézabel Couppey-Soubeyran – économiste (Un. Paris 1 & Institut Veblen) – Transformer la monnaie pour rendre possible la bifurcation sociale-écologique
Franck Cormerais (IRI-Université Bordeaux Montaigne) – Ecologie et économie de la contribution, vers une solidarité organologique industrieuse
Comment le numérique, souvent pointé du doigt pour son impact environnemental à l’heure du fort développement des IA génératives, peut-il dessiner de nouveaux écosystèmes à même de mieux se réapproprier son « contexte » local et global ? Comment les standards ouverts et notamment le logiciel libre peuvent-ils constituer des espaces de capacitation, d’autonomie, d’invention et d’industrie ?
Localités écologiques et planifications industrielles à l’ère des IA
Discussion ouverte organisée par l’association Épokhè autour des propositions d’X-alternative pour une politique scientifique, industrielle et sociale de l’intelligence artificielle.
Quels pourraient être les principes d’une nouvelle forme de planification industrielle à l’ère des automates computationnels, capable d’intégrer socialement et techno-logiquement les localités des savoirs et des aspirations ?
Intervenants :
Christophe Masutti (Framasoft) – La société de la contribution
Pierre-Antoine Chardel – philosophe (IMT-BS) et Olaf Avenati – designer (ESAD Reims)
Intervenants:
Somhack Limphakdy et Victor Chaix (Épokhè)
Michał Krzykawski, professeur de philosophie à l’Université de Silésie à Katowice
X-alternative
Centre Pompidou
Conservateur général du patrimoine, Laurent Le Bon est président du Centre Pompidou depuis le 19 juillet 2021. Il a été en charge de la commande publique à la Délégation aux arts plastiques du Ministère de la culture et de la communication puis, de 2000 à 2010, conservateur au Musée national d’art moderne, Centre Pompidou. Il a été commissaire d’une cinquantaine d’expositions et l’auteur des ouvrages afférents, notamment « Dada » au Centre Pompidou (2005-2006), « Jeff Koons Versailles » au château de Versailles (2008), « Jardins » aux Galeries nationales du Grand Palais (2017), « Dioramas » au Palais de Tokyo (2017) et « Picasso. Bleu et rose » au Musée d’Orsay (2018-2019). De 2008 à 2014, il a dirigé le Centre Pompidou-Metz où il a assuré le commissariat des expositions « Chefs-d’œuvre ? » et « 1917 ». De juin 2014 à juillet 2021, il a été président du Musée national Picasso-Paris.
IRI
Vincent Puig est directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Pompidou qu’il a créé en 2006 avec le philosophe Bernard Stiegler. Praticien et théoricien du numérique, il a conduit plusieurs projets de recherche à l’IRCAM, au Centre Pompidou puis à l’IRI notamment sur les technologies d’indexation, d’annotation, de catégorisation et d’éditorialisation. Il coordonne aujourd’hui des projets de recherche contributive principalement en Seine-Saint-Denis et dans la perspective d’une économie de la contribution.
Telecom ParisTech
Philosophe de formation, Pierre Musso est professeur émérite de sciences de l’information et de la communication à l’Université de Rennes II et à l’École Télécom Paris Tech. Il a été titulaire de la chaire ‘Modélisations des imaginaires, innovation et création’ qu’il avait créée entre ces deux institutions académiques et quatre partenaires industriels mondiaux, Dassault Systèmes, PSA Peugeot-Citroën, Orange et Ubisoft. Il est membre du Centre interdisciplinaire d’analyse des processus humains et sociaux de l’Université Rennes II et membre associé du Laboratoire UMR CNRS 5611 « Littérature, Idéologies, Représentations, XVIIIe-XIXe siècles » à Lyon. Avant d’entrer à l’Université, il a participé ou dirigé des services d’études, de recherches et de prospective dans le secteur des télécommunications notamment au Centre national d’études des télécommunications (CNET), à l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et à la Division de l’aménagement du territoire (DATAR). Il a été membre du premier Conseil d’administration de France Télécom. Il a longtemps enseigné au Département de sciences politiques de l’Université Paris Sorbonne où il a soutenu sa thèse d’État sur le « fonctionnement symbolique des télécommunications et la philosophie saint-simonienne ». Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la communication, les territoires, le saint-simonisme, les réseaux et les médias. Il a co-dirigé l’édition critique des Œuvres complètes d’Henri Saint-Simon parue en 2013 aux PUF, dans la collection Quadrige. En avril 2017, il a publié La Religion industrielle chez Fayard dans la collection IEA “Poids et mesure du monde”. Enfin, vient de paraître aux éditions Manucius L’Entreprise contre l’État, ouvrage produit sous sa direction à l’issue de séminaires organisés sur ce thème à l’IEA.
Pierre Veltz est né à Phalsbourg en 1945. Il est ingénieur et sociologue (par ses diplômes), mais aime surtout les approches diagonales. Il s’intéresse aux transformations de l’industrie, des technologies, des villes et des territoires. Il a centré son travail, ces dernières années, sur la mutation industrielle et la bifurcation écologique Ses derniers livres : La société hyper-industrielle,le nouveau capitalisme productif, Seuil, 2017 ; La France des territoires, l’Aube, 2019 ; L’économie désirable, sortir du mode thermo-fossile, Seuil, 2021 ; Bifurcations, Réinventer la société industrielle par l’écologie, l’Aube, 2022. Outre ses travaux de recherche, il a dirigé l’Ecole des ponts, contribué aux projets du Grand Paris, notamment en pilotant le projet de Paris-Saclay. Il est très impliqué dans l’IHEDATE (Institut des hautes études d’aménagement des territoires en Europe), dont il préside le conseil scientifique. Il a reçu le Grand Prix de l’urbanisme en 2017. Il est membre de l’Académie des technologies. Il a cinq petits-enfants, et espère que le monde où ils vivront sera habitable et paisible.
CNRS/ ENS
Giuseppe Longo est un spécialiste de logique mathématique et de l’épistémologie des mathématiques et de la biologie. Il a été d’abord professeur de Logique Mathématique puis d’Informatique à l’Université de Pise, ensuite, Directeur de Recherche CNRS aux départements de Mathématiques et d’Informatique de l’Ecole Normale Supérieure, puis au centre interdisciplinaire Cavaillès. Depuis une quinzaine d’années son oeuvre porte sur les relations entre Mathématiques et Sciences de la nature, dont en premier lieu la biologie évolutive et des organismes. Il a été adjunt professor, School of Medicine, Tufts University, Boston. Membre de l’Academia Europaea. Dans les années ’80, il a été post-doc à Berkeley et au MIT, professeur invité à Carnegie Mellon, à Oxford (GB) et Utrecht (NL), pour trois ans au total. Fondateur et rédacteur en chef de Mathematical Structures in Computer Science, Cambridge U.P. (1991-2015), il dirige une collection de livres chez Hermann, puis Spartacus IDH. Co-auteur des livres avec A. Asperti, Categories, Types and Structures. Category Theory for the working computer scientist. M.I.T. Press, 1991; avec F. Bailly, Mathematics and the natural sciences: The Physical Singularity of Life ; avec M. Montévil, Perspectives on Organisms: Biological Time, Symmetries and Singularities (Springer, Berlin, 2014). Avec A. Soto, il a édité From the century of the genome to the century of the organism: New theoretical approaches, Prog Biophys Mol Biol, 2016. Il a été responsable d’un projet à l’IEA de Nantes sur le concept de loi, en sciences humaines et de la nature (voir le volume chez Spartacus IDH avec ce titre). Son projet actuel développe une épistémologie des nouvelles interfaces explorant les corrélations historiques et des alternatives à la nouvelle alliance entre formalismes computationnels et gouvernance de l’homme et de la nature par les algorithmes et par des “méthodes d’optimalité” prétendument objectives. Son dernier ouvrage : Le cauchemar de Prométhée. Les sciences et leurs limites. Préface de Jean Lassègue, postface d’Alain Supiot. PUF, Paris, 2023.
Paris Cité
Professeure à l’Université Paris Descartes en sciences de l’information et de la communication, Sophie Pène est sociolinguiste, spécialiste des pratiques numériques. Enseignante au CRI (Centre de Recherches Interdisciplinaires) , au sein du master AIRE, elle est responsable du thème Education et Technologies (EdTech). Elle a la chance d’y accueillir des étudiants de 20 nationalités, engagés dans les expérimentations et les recherches sur l’apprentissage en milieu numérique. Ses cours portent sur les littératies numériques, incluant les controverses éducatives, telles que les débats sur les données et les algorithmes, les compétences numériques en éducation, l’introduction d’intelligences artificielles dans l’apprentissage humain. Chercheure au laboratoire DICEN-IdF(CNAM), elle travaille dans le champ croisé de la recherche sur les pratiques numériques et des processus d’apprentissage. Elle fait partie du conseil d’orientation de la Grande école du numérique, du Conseil pour les Générations Futures, du Conseil scientifique de l’Institut Mines Telecom. Ancienne auditrice de l’IHEST, elle participe à son Conseil d’enseignement. Elle a fait partie du conseil d’orientation de la Fabrique de l’industrie (2010-2016). Membre du Conseil National du numérique (2012-2015) puis vice présidente (2015-2017), avant d’en démissionner en juillet 2017, elle a travaillé sur les politiques publiques numériques, contribuant à de nombreuses rédactions d’avis et de rapports pour le gouvernement. Elle est membre de l’Académie des technologies, dans la commission Education, et chevalière de la Légion d’honneur.
Paris 1
Antonella Tufano est professeure de design à l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne. Docteur de l’EHESS (Les paysages volcaniques, 2000), elle a enseigné dans les écoles d’architecture (ENSA Paris la Villette ; chercheure de l’équipe : gerphau, entre 2005-2017, puis de l’ UMR MAP-MAACC, 2017-2021 ; co-responsable scientifique de la Chaire EFF&T/expérimenter, faire, fabriquer et transmettre, Ministère de la culture) avant d’être titularisée Professeure de Design à l’ENSAD de Nancy (2007) et, puis, de rejoindre l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et l’équipe de recherche ACTE. Ses recherches croisent deux interrogations : la première porte sur les effets de la transition écologique dans la théorie du paysage, du milieu et de l’anthropocène ; la seconde, sur les processus de projet et les pratiques de design à l’aune des métamorphoses contemporaines. Depuis décembre 2021, elle est la directrice de l’Ecole des Arts de la Sorbonne (Paris 1 Panthéon Sorbonne, UFR 04) ; depuis 2022, elle propose, avec Fiona Meadows, un cycle intitulé La ville au prisme des genres à la Cité de l’architecture, à Paris, où elle sera aussi co-commissaire de la manifestation de microarchitecture MINIMAOUSSE 10.
IRI
Marie-Claude Bossière, pédopsychiatre praticien hospitalier, milite pour une information concernant les effets des écrans sur le développement des jeunes enfants avec le collectif CoSE (Collectif Surexposition Ecrans). Elle participe à la recherche de clinique contributive initiée par Bernard Stiegler, à St Denis. Sa dernière publication, « Le bébé au temps du numérique », aux éditions Hermann, explore la notion de disruption relationnelle, en lien avec les théories du développement psychologique, moteur et affectif de l’enfant, et la dimension essentielle d’interaction évolutive de l’enfant avec son milieu.
CNRS/ ENS
Maël Montévil est chargé de recherche au CNRS, à la République des savoirs, UAR 3608, École Normale Supérieure. Il est biologiste théoricien travaillant au carrefour de la biologie expérimentale, des mathématiques et de la philosophie. Il a développé le cadre de la clôture entre contraintes et travaillé sur l’historicité biologique et ses implications pour la théorie et la modélisation. Ses travaux portent aussi sur des problématiques actuelles telles que les perturbateurs endocriniens et, plus généralement, les disruptions du vivant dans l’Anthropocène et nos réponses à celles-ci, notament dans le cadre de ses travaux inités avec Bernard Stiegler. Maël Montévil est l’auteur de plus de trentes articles dans des revues internationales et d’une monographie avec Giuseppe Longo : Perspectives on Organisms.
Shaj Mohan
Shaj Mohan est un philosophe indien. Ses recherches et publications portent sur la philosophie de la technologie, la métaphysique, la raison, la politique et la véracité. Il est le co-auteur avec Divya Dwivedi de Gandhi et la philosophie : On Theological Anti-Politics (Bloomsbury UK, 2019), préfacé par Jean-Luc Nancy. Un entretien avec Mohan dans Mediapart illustre comment l’hindouisme s’est fabriqué sur fond de nationalisme à l’époque coloniale en opposition aux autres religions du « sous-continent » et comment les études postcoloniales sont aujourd’hui « enrôlées par le parti au pouvoir pour valoriser la reconstitution fantasmée d’une Inde précoloniale pure et purifiée ». Shaj Mohan dénonce notamment le fait qu’à l’heure où « les viols occupent le devant de la scène politique indienne, celles et ceux qui contestent la misogynie, les discriminations religieuses ou les inégalités de caste sont renvoyés par les nationalistes hindous à leur prétendue occidentalisation ». Shaj Mohan a publié de nombreux articles contre le nationalisme hindou dans les médias français dont Le Monde, Libération, La Croix. Selon Le Monde, Mohan fait face à des menaces de décapitation de la part d’extrémistes Hindous.
IRI
Olivier Landau est le Président de l’IRI (Institut de Recherche et d’Innovation, IRI) et membre du Conseil d’administration d’Ars Industrialis, maintenant EPOKE. Il a été Directeur Délégué à la Stratégie et l’Anticipation de SATM (Direction des Services Avancés pour les Télécom et les Médias de Sofrecom – Groupe Orange). Il travaille depuis 1993 sur l’impact des technologies numériques en ce qui concerne l’accès aux contenus, en particulier dans le domaine des médias. L’universalité du numérique l’a amené à élargir son champ d’intérêts à l’ensemble des services bousculés par la société de l’information. Depuis plusieurs années, il s’intéresse avec Bernard Stiegler, à l’automatisation généralisée de « l’industrie » et aux conséquences sur la société, en particulier en ce qui concerne l’emploi et le travail. Olivier Landau a été producteur et réalisateur de nombreux programmes de TV, documentaires et fictions. Il a été le fondateur en 1986 de TV 5 Mondes, seconde chaîne thématique pour les réseaux câblés en France.
Banque des Territoires
à venir
La Fabrique de l’industrie
Caroline Granier est docteure en Sciences Économiques et Cheffe de projet à La Fabrique de l’industrie. Ses recherches portent sur les dynamiques territoriales, la gouvernance d’entreprise et l’industrie du futur. Elle fait partie de l’équipe coordinatrice des activités de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Bordeaux Sciences Agro – INRAE
Maryline Filippi est professeure d’économie à Bordeaux Sciences Agro et chercheuse associée à l’INRAE UMR SAD-APT, AgroParisTech, Paris-Saclay. Ses problématiques de recherche se consacrent aux processus de développement territorial et d’innovation, à la responsabilité sociale et territoriale des entreprises et les coopératives agricoles. Elle est rédactrice en chef de la Revue internationale de l’économie sociale (RECMA). Elle a été personnalité qualifiée au Haut Conseil de la Coopération Agricole (HCCA) (2015-2022) et présidente de la commission française de l’AFNOR pour la norme ISO 26030 RSE appliquée à la chaîne alimentaire (2017-2020). Elle est membre des conseils scientifiques de l’Alliance coopérative internationale sur la recherche coopérative (ICA CCR Europe et Monde), membre du comité directeur du CIRIEC-France et de son conseil scientifique et membre du conseil scientifique de l’ADEME.
ESAD de Reims
Titulaire de la Chaire IDIS, enseigne le design en 4e année à l’ESAD (École Supérieure d’Art et de Design) de Reims. Véronique Maire est designer. Elle a débuté sa carrière au sein de l’agence Andrée Putman où elle était chargée du développement des produits. En 2001, elle cofonde l’agence IK design et mène avec son associé une réflexion sur le design de produit, l’aménagement intérieur et la scénographie. Ils signent ainsi des pièces uniques exposées dans les plus grandes galeries, collaborent avec Packard Bell et Cartier. Aujourd’hui, Véronique Maire a créé son propre studio de création et poursuit différentes collaborations.
Université Lille 3
Ludovic Duhem est docteur en philosophie et histoire des sciences et techniques, chercheur associé au laboratoire UMR 8163 STL (Savoir, Textes, Langages) de l’Université de Lille3. Il est chargé de recherche à l’École Supérieure d’Art et de Design de Valenciennes et d’Orléans où il enseigne la philosophie de l’art et du design. Ses recherches portent sur les rapports entre esthétique, technique et politique, qu’il développe dans une théorie intitulée Techno-esthétique. Spécialiste de l’œuvre de Gilbert Simondon, il est l’auteur de Simondon et l’esthétique (à paraître en 2013) et d’une dizaine d’articles dont “Poétique et politique du lien. Art et réseaux sociaux numériques”, in Le social est-il soluble dans le web ?, Paris, Hermès, 2013 ; “Le milieu technique de l’art”, in Eurêka 2. Technique et création, Paris, L’Harmattan, 2012 ; “Introduction à la techno-esthétique”, in Archée, Montréal, Canada, 2010 ; “La tâche aveugle et le point neutre. Note sur le double faux départ de l’esthétique chez Simondon”, in Cahiers Simondon n°1, Paris, L’Harmattan, 2009. Parallèlement, Ludovic Duhem est artiste plasticien. Son travail entre peinture, sculpture et installation multimédia est régulièrement exposé en France et en Belgique. Expositions récentes : “Aîtres de peau”, Église saint-Merri, Paris, 2013 ; “Noli me tangere”, Nuit Blanche, Crypte du Martyrium saint-Denis, Paris, 2011 ; “Chemins d’onde”, BRASS, Bruxelles, 2010.
Université de Lille/Ircav-Sorbonne Nouvelle
Laurence Allard est maîtresse de conférences en sciences de la communication, Université de Lille/Ircav-Sorbonne Nouvelle. Elle analyse les usages expressifs et citoyens des technologies numériques depuis de nombreuses années. Elle a publié Mythologie du portable (Cavalier Bleu, 2010). Elle est aussi la co-traductrice avec Delphine Gardey et Nathalie Magnan de Donna Haraway, Manifeste cyborg et autres essais. Sciences, Fictions, Féminismes (Exils, 2007). Elle s’intéresse actuellement à une « écologie de la communication dans le sillage notamment de l’association qu’elle a co-fondé Labo Citoyen/Citoyens Capteurs ou encore de ses dernières co-publications, dont Sciences du design n°11. Anthropocène et Effondrement (PUF, 2019) avec Alexandre Monnin. Elle est enfin experte à l’ANSES dans différents groupes de travail.
ESC Clermont
Alexandre Monnin est philosophe, enseignant et auteur. Il est directeur scientifique d’Origens Media Lab, cofondateur de l’initiative Closing Worlds et enseignant-chercheur en école de management (ESC Clermont BS). Il dirige le Master of Science “Strategy & Design for the Anthropocene”, porté conjointement avec Strate École de Design à Lyon. Avant cela, il a été chercheur chez Inria Sophia Antipolis (2014-2017), fellow à l’IKKM (Université du Bauhaus, 2013) et responsable recherche Web à l’Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Pompidou (2010-2013). Docteur en philosophie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sa thèse a porté sur la philosophie et l’architecture du Web (2013). Il est l’un des co-auteurs du rapport intitulé “Pour une sobriété numérique” publié par le Shift Project en 2018. Avec Diego Landivar et Emmanuel Bonnet, il a publié “Héritage et Fermeture” (Éditions Divergences, 2021), et “Politiser le Renoncement” (Éditions Divergences, 2023), et édité “Écologies du Smartphone” avec Laurence Allard et Nicolas Nova (Bord de l’eau, 2022).
Cy Lecerf Maulpoix est auteur, traducteur et enseignant en théorie critique à l’école des Beaux-Arts de Marseille. Membre de collectifs LGBTQI et écologiste en France depuis 2015, il a également été journaliste, couvrant les luttes sociales, les migrations, la culture queer et la littérature à travers des entretiens, des enquêtes publiés dans la presse généraliste et spécialisée française. Auteur d’Écologies déviantes (Cambourakis 2021), d’Edward Carpenter et l’autre nature (Le Passager Clandestin 2022) et de l’ouvrage critique Un Manifeste Gay de Carl Wittman (Editions du Commun), 2023. Il s’apprête à faire paraitre en janvier 2025, une édition de l’autobiographie du socialiste libertaire Edward Carpenter, Des Jours et des Rêves, Le Pommier/PUF. Il poursuit plusieurs projets d’écriture et de traduction sur les mouvements de libération sexuelle, de l’écosocialisme et de la technocritique. Il poursuit également un doctorat sous la direction de Geneviève Pruvost à l’EHESS au sein du CEMS (Centre d’études des Mouvements Sociaux).
UTMB
Mathieu Triclot est maître de conférences en philosophie à l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, membre de l’Institut FEMTO-ST/RECITS. Ses recherches, en philosophie des techniques, portent sur la cybernétique, la notion d’information, les paradigmes de la computer science et les jeux vidéo. Il est l’auteur du Moment Cybernétique et de Philosophie des jeux vidéo.
Sciences Po Paris
David Djaïz est né en 1990 à Agen. Il a grandi entre le Sud-Ouest et le Maroc, où il a passé 6 ans entre 1999 et 2005. Ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm (première place au concours d’admission en 2010), et de l’École Nationale d’Administration (promotion George-Orwell, 2015-2016), David Djaïz est aussi titulaire d’un master 2 de philosophie politique de la Sorbonne où il a conduit des recherches sur la genèse de la théorie politique moderne. Inspecteur des finances de 2017 à 2020, il a été en 2020 et 2021 directeur de la stratégie et de la formation de l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires. Il est aussi enseignant à l’Institut d’études politiques de Paris. En 2018 il est membre du jury du prix Wepler. David Djaïz est également essayiste. Après La guerre civile n’aura pas lieu (Cerf, 2017), il est l’auteur, en 2019, du très remarqué Slow Démocratie. Comment maîtriser la mondialisation et reprendre notre destin en main (Allary Éditions, 2019) qui lui a valu le prix étudiant du livre politique LCP 2020 et le prix Édouard Bonnefous de l’Académie des sciences morales et politiques 2020 et de Le Nouveau modèle français paru en 2021 (Allary Éditions). Son dernier essai, La Révolution obligée, co-écrit avec Xavier Desjardins, est paru en 2024. Chroniqueur, David Djaïz intervient régulièrement dans le podcast Le Nouvel Esprit public, présenté par Philippe Meyer et dans les revues Le 1 et Zadig d’Éric Fottorino.
Université Paris 1, Institut Veblen
Jézabel Couppey-Soubeyran est maîtresse de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle enseigne l’économie monétaire et financière et dirige une formation de 3ème cycle dédiée au contrôle des risques bancaires. Ses travaux portent sur les banques, la régulation financière, les politiques monétaire, micro- et macro- prudentielles, le financement de l’économie et de la transition écologique. Elle a exercé plusieurs missions de conseil scientifique pour l’Encyclopaedia Universalis, le Conseil d’Analyse économique, et le CEPII et depuis septembre 2020 pour l’Institut Veblen. Autrice de plusieurs ouvrages d’économie académiques et grand public, elle a notamment publié L’économie pour toutes avec Marianne Rubinstein (Ed. La Découverte, mai 2014, prix Lycéen Lire l’économie 2014), Blablabanque. Le Discours de l’inaction (Ed. Michalon, sept. 2015), Parlons banque en 30 questions avec Christophe Nijdam (Ed. La Documentation française, 2ème édition 2018) et une bande dessinée jeunesse « L’économie en BD » illustrée par Auriane Bui (Ed. Casterman, août 2020). Elle co-dirige chaque année L’économie mondiale (Ed. La Découverte & CEPII) et tient également une chronique mensuelle dans le Monde.
Université Bordeaux-Montaigne
Professeur en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Bordeaux-Montaigne. Responsable de l’axe Études digitales : des donnés aux dispositifs (E3D) au sein du laboratoire MICA. Co-directeur de la Revue Études Digitales publiée chez Classiques Garnier. Ses recherches portent sur l’anthropologie des technologies contemporaines et sur l’usage des TIC en milieu urbain. Son programme comporte deux axes. Le premier est lié à l’établissement de nouvelles pratiques éditoriales en ligne. Le second s’intéresse à l’industrialisation contemporaine du langage et de la culture, et plus aux généralement aux processus d’innovation et de valorisation dans le cadre d’une économie de la contribution.
Framasoft
Christophe Masutti est philosophe de formation, docteur en histoire des sciences et des techniques. Il membre co-administrateur de Framasoft. Il travaille au CHU de Strasbourg en tant que chargé de mission Europe et Transfrontalier et chercheur associé au SAGE (Société, acteurs et gouvernement en Europe), Université de Strasbourg. Il a publié récemment _Affaires privées. Aux sources du capitalisme de surveillance_ (C&F édition), et travaille sur l’histoire de l’informatique moderne et les communs.
Institut Mines Telecom-BS
Pierre-Antoine Chardel est philosophe de formation et sociologue, enseignant-chercheur, conférencier, spécialiste des enjeux éthico-politiques du numérique et de l’hypermodernité. Docteur en philosophie et sciences sociales de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), titulaire d’un PhD de l’Université Laval (Canada), habilité à diriger des recherches en sciences sociales de l’Université Paris Descartes (Faculté des SHS), il est qualifié par le Conseil National des Universités (CNU) aux fonctions de Professeur des Universités en « Philosophie » (section 17), « Sociologie » (section 19) ainsi qu’en « Epistémologie. Histoire des sciences et des techniques » (section 72). Professeur des universités à l’école de management de l’Institut Mines-Télécom (IMT-BS), enseignant à Télécom SudParis – Institut Polytechnique de Paris, il est chercheur statutaire au Laboratoire d’Anthropologie Politique (UMR 8177 CNRS / EHESS) et chercheur associé au LITEM (Université Paris Saclay ), ancien chercheur invité au MédiaLab de Sciences Po- Paris et membre du Conseil scientifique et de la recherche de l’Ecole Supérieure d’Art et de Design (ESAD) de Reims. Il enseigne également à l’Université Paris Saclay dans le cadre du séminaire doctoral « Ethique en recherche ». De 2011 à 2019, il a enseigné à l’Université de Paris au sein du Master « Sociétés contemporaines : enjeux politiques, éthiques et sociaux » (Faculté des SHS – Sorbonne). Depuis octobre 2017, il co-dirige avec Valérie Charolles un séminaire à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) intitulé « Socio-philosophie du temps présent. Enjeux épistémologiques, méthodologiques et critiques » intégré à la formation « Philosophie contemporaine » (ENS Ulm / PSL). Coordinateur du LASCO IdeaLab de l’IMT, membre du conseil scientifique de l’Atelier d’Etudes Critiques, il a été membre du comité de prospective du Comité 21. Egalement co-fondateur de la Chaire de recherche Valeurs et politiques des informations personnelles de l’IMT, il a été membre de la Commission de réflexion sur l’éthique de la recherche en sciences et technologies du numérique d’Allistène (CERNA). Il collabore régulièrement avec l’équipe « Réseaux, Savoirs, Territoires » à l’ENS, rue d’Ulm.
ESAD Reims
Designer graphique & numérique à Paris, Olaf Avenati est diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en communication visuelle & multimédia (1998). Lauréat du prix Mobius international en 2000 (prix spécial du jury) pour le cédérom Au Cœur de Bahia, il participe à l’atelier Tout pour plaire de 1998 à 2013 et développe sa propre activité de graphiste indépendant depuis 2013. Il conçoit des objets d’édition papier et électronique, dans les domaines culturel, associatif et institutionnel : sites internet, applications mobiles, bornes interactives, livres, affiches, illustrations, brochures, identités visuelles, signalétiques et parcours culturels. Il est membre associé du Cluster d’excellence Matters of Activity. Image, Space, Material, de l’université Humboldt de Berlin. Il y conduit un projet de recherche sur le modèle visuel du cerveau humain – Brain Roads – en collaboration interdisciplinaire avec des chercheurs en neuroscience, des neurochirurgiens, et des chercheurs en sciences humaines. À l’Esad, il enseigne principalement en 2e cycle. Avec Laurent Mészáros, Il a co-coordonné le Master en design graphique et numérique et accompagné les étudiants au diplôme de DNSEP jusqu’en 2023. Il développe la co-formation post-diplôme Innovation, Design et Entrepreneuriat Engagé [IDEE] avec deux écoles partenaires : Institut Mines Télécom Business School et Télécom SudParis – Institut Polytechnique de Paris. Il co-anime le séminaire de recherche conjoint Esad / IMT : Formes, Technologies, Société. Il conduit le programme de Datavisualisation et a co-dirigé l’ouvrage collectif Datalogie avec Pierre-Antoine Chardel, paru en 2016 aux éditions Loco, et l’ouvrage Corps Connectés. figures, fragments, discours avec Armen Katchatourov, Pierre-Antoine Chardel et Isabelle Queval, paru en 2022 aux Presses des Mines. olaf.avenati.net
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