Programme

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Ouverture de la salle : 9h20

Session 1 : Intelligence artificielle, bêtise artificielle et fonction du calcul

Mardi 19 décembre – 9h30-13h00

Norbert Wiener pose dès 1948 et à propos de la cybernétique – dont l’intelligence artificielle est évidemment un cas spécifique – qu’elle suppose une reconsidération fondamentale des caractéristiques et de la place des savoirs humains dans les sociétés fondées sur les machines, faute de quoi on serait porté à craindre qu’advienne une grande régression. Cette matinée tentera de reprendre en vue ces méditations dans le contexte spécifique du XXIème siècle et tel que le hante ce qu’on appelle la “post-vérité”, dont les weapons of math destruction sont opératrices.

avec  

9h30: Bernard Stiegler, philosophe (Institut de recherche et d’innovation)

 

10h15 : David Bates, histoire des sciences (Un. Berkeley)

 

11h : Giuseppe Longo, mathématiques et biologie (ENS)

 

11h45 : Laurence Devillers, robotique (Limsi/CNRS).

 

12h30 : Discussion

 

13h00 : Fin de session

 

Résumés des interventions

 

Session 2 : Structures de données et production des savoirs

Mardi 19 décembre – 14h30-19h

Wiener faisait de l’entropie et de sa réduction l’enjeu de la cybernétique – et il faut considérer ici l’entropie dans les champs thermodynamique, biologique et informationnel, ce qui reste un chantier à part entière. Alors qu’on parle de “management par la bêtise fonctionnelle”, et tandis que les plateformes computationnelles constituent des infrastructures automatisées de portée biosphérique, comment est-il possible de mettre la puissance de calcul au service de la lutte contre l’entropie plutôt que d’augmenter l’entropie (et le désordre – climat et pollution, réduction de la biodiversité et de la noodiversité) au profit de quelques-uns ? Quelles fonctions faut-il ici conférer aux structures des données ?

avec  

14h30 : Benjamin Bratton (Université de San Diego)

 

15h15 :  Yuk Hui (Leuphana Un.)

 

16h: André Spicer, business & management (Université de Londres)

 

16h45 : Christian Fauré, informatique (Octo Technology)

 

17h30 : Rand Hindi, intelligence artificielle (SNIPS)

 

18h15 : Discussion

 

Résumé des interventions

 

 

Ouverture de la salle : 9h20

Session 3 : Opacité des instruments scientifiques et conséquences épistémologiques

Mercredi 20 décembre – 9h30-13h00

 

Imagine-t-on Galilée étant obligé d’utiliser une lunette d’observation acquise sur le marché qu’il n’aurait ni le droit ni la possibilité effective d’étudier, d’analyser, de formaliser et de modifier en vue d’expérimenter selon ses thèses et hypothèses ? Un tel état de fait aurait évidemment fait obstruction à l’avènement de la physique et de la science modernes. C’est pourtant ce qui paraît caractériser la science contemporaine, au point qu’il n’est pas illégitime de se demander dans quelle mesure on peut encore concevoir une unité de la science – cependant que l’Europe semble tout à fait dépassée par ce qui constitue évidemment un enjeu majeur dans une compétition pour le pouvoir sur les savoirs, et à travers les instruments et leurs capacités prescriptrices cachées.

avec  

9h30: Vincent Bontems, épistémologie (CEA)

 

10h15 : Cédric Mattews, biologie (CNRS)

 

11h: Anais Nony, philosophie (Université de Floride)

 

11h45 : Maël Montévil, Biologie (IRI)

 

12h30 : Discussion

Résumés des interventions

 

Session 4 : Données, traitements, contributions et délibérations

Mercredi 20 décembre – 15h-18h30

Les données sont de plus en plus prescrites en vue de leurs traitements automatisés – à la différence de ce qui caractérisait la liberté apportée en son temps (1993) par HTML et le world wide web. Rien pourtant n’oblige à tout livrer aux quantifications probabilistes, aux chaînes de Markov et aux corrélations extraites des “big data” sous forme de patterns. Si la lutte contre l’entropie – que le pharmakon cybernétique risque évidemment d’aggraver considérablement avec les nouvelles avancées de l’intelligence artificielle généralisée, devenant ainsi bêtise artificiellement généralisée – est bien l’enjeu que pointait Wiener il y a près de 70 ans en affirmant la nécessité de reconsidérer et de réaffirmer la précellence des savoirs humains à l’ère cybernétique, il est urgent de relancer une politique de recherche et de développement alternative à une logique de plateforme devenue ravageuse aussi bien pour l’économie et la société que pour les savoirs sous toutes leurs formes. Cette dernière session permettra de montrer comment le territoire apprenant contributif de Plaine Commune met ces questions au cœur de ses projets.

avec  

15h : John Kelleher et  Noel Fitzpatrick (Dublin Institute of technology)

 

15h30 : Jean-Pierre Girard, archéologie (MOM)

 

16h : Pause – Discussion

 

16h30 : Thibault d’Orso, informatique (Spideo)

 

17h00 : Warren Sack, artiste, software studies (UC Santa Cruz) (en vidéo)

 

18h : Discussion

 

18h30 : Fin

Résumé des interventions