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Table ronde : Présentations artistiques et pédagogiques du programme NEST (projet Archipel des vivants)
Jeudi 15 décembre – 17h00-18h30
Interventions :
Paolo Vignola – UARTES
Le problème des extractivismes et la question de la technodiversité
Le but de cette conférence introductive consiste à passer du problème des extractivismes contemporains à la question de la technodiversité, en diagnostiquant les plusieurs formes d’extractivisme comme l’expression du Gestell heidegerrien et en considérant la notion de technodiversité comme une façon de critiquer et déconstruire l’hégémonie d’une calculabilité universelle qui, comme detecté par Bernard Stiegler, prescrit les rapports entre le système technique d’un coté, et les systèmes social et biologique de l’autre coté. En suivant Yuk Hui, derrière chaque système et développement technique, tout comme pour les systèmes épistémologiques et scientifiques, il y a la matrice d’une cosmologie propre à la culture et la localité de laquelle ce système surgit. Chaque cosmologie produit ainsi une technicité différente, une technodiversité, qui correspond à des rapports différents entre les humains, les matériaux, le territoire et le cosmos. Autrement dit, la technique n’est pas anthropologiquement universelle dans la mesure où elle est toujours influencée par une cosmologie locale, régionale, ou continentale : la technique est toujours et d’abord une cosmotechnique. C’est pour ça que si on veut penser des véritables alternatives au problème des extractivismes il faut penser non plus la question de la technique, mais d’abord et originairement la question de la technodiversité afin d’ envisager une rationalité différente. C’est précisément cette forme de rationalité ce que le projet NEST est en train de rechercher et développer dans plusieurs sphères écologiques, dans le sens de Guattari (mentale, sociale et environnementale) et à plusieurs escales cosmologiques (micro-meso-macro) de ce que Stiegler appelait la localité.
Glenn Loughran – TU Dublin
Exploring Post-abyssal Pedagogies through Virtual Environment
This paper will expand on the pedagogical use of VR technologies to support decolonial dialogues, through the lens of archipelagic thinking. Archipelagic thinking is a theoretical framework that emerges out of Island studies and postcolonial discourses in the late 20th century. Emphasising the relational dynamics between islanders, islands, entities and worlds, archipelagic thinking seeks to address the epistemological separations between northern and southern hemispheres, what Boaventura De Sousa Santos has called the ‘abyssal line’1. Within this context, post-abyssal pedagogies are pedagogies that challenge the epistemic injustices in official and unofficial knowledge that have been mapped out through geographic distinction.
These theoretical frameworks became the methodological ground upon which a pedagogical experiment was developed in the newly established archipelagic MA Art and Environment in West Cork, Ireland. Realised at the height of the pandemic, the virtual reality platform Spatial was utilized as a pedagogical space and artistic tool to connect artists, Islands and academics. While social and pedagogical interactions through virtual environments can enable critical dialogue across epistemic borders the standardised aesthetics of virtual environments also act as a barrier to educational context. Aiming to create a more embodied sense of place within virtual reality, archipelagic spaces were constructed as floating platforms to support more complex localized voices. In this sense the homogenous flat spaces of virtual reality are re-worlded through local vernacular and critical contexts.
Disnovation
Post-growth prototypes
Post Growth Prototypes invites us to challenge concepts of growth and progress, and explores the radical implications of speculative artistic prototypes, such as an economic model based on energy emitted by the Sun. This body of artworks re-envisions social metabolism through an understanding of the energy it requires, it aims to reconsider the critical dimension of living and material activities within the biosphere. This lecture is an invitation to a collective and practical examination of our shared future, examining the notion of growth, in its many facets and implications, testing the limits of technology, of politics, and of our imaginations.