Technologies du vivant, médecine 3.0 et transhumanisme

La médecine 3.0 est aujourd’hui un des premiers marchés de développement des services médicaux en ligne basés sur des objets communicants, sur lesquels se greffe le marketing transhumaniste des fantasmes en tout genre – cependant que le vivant et l’artificiel computationnel s’agencent de façons inédites à travers le quantified-self et la recherche de nouvelles formes de techniques de soi et de soin, souvent dans des contextes communautaires inédits et prometteurs. Qu’en est-il cependant des limites – du vivant, de la technique, de l’économie, de la terre, etc. ? Et quelles politiques de recherche et de développement industriel originales la France et le continent européen peuvent-elles promouvoir ?

Intervenants

Johan Mathé (ingénieur, Bay labs Inc.) – Néguanthropie, opacité et explicabilité des réseaux neuronaux artificiels profonds

L’intelligence artificielle a fait de grands progrès ces dernières années. Une des raisons principales de ce succès est l’utilisation des réseaux de neurones profonds (parfois communément appelé “deep learning”). L’un des inconvénients de cette approche est son opacité. Il est en effet difficile de comprendre les raisons pour lesquelles ces algorithmes font certains choix. C’est évidemment un problème dans certains cas critiques comme le diagnostique médical ou encore dans les problématiques de sûreté. Apres avoir introduit les réseaux neuronaux, je présenterai ici les méthodes utilisées dans mes travaux de recherche pour augmenter l’explicabilité des résultats. Le but sous-jacent de ces techniques est d’éviter le risque de prolétarisation de masse du corps médical tout en profitant des excellentes performances de ces algorithmes.

Jean-Michel Besnier (philosophe, université Paris Sorbonne), La biologie, otage du transhumanisme

Jean-François Toussaint (médecin, physiologiste, Insep)

Gerald Moore (Durham university)

Dorothée Benoît Browaeys (Coordinatrice du Festival Vivant, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, cofondatrice de VivAgora) Quand les marchés dictent la biocybernétique

Bernard Stiegler (Directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation, Ars Industrialis, UTC)