Session 3


18 décembre

16H30-19H

Session 3 – Nouvelles Localités industrielles et production distribuée

Il s’agira au cours de cette session de faire le lien entre localité, territoire et politiques industrielles. En quoi, les modes et processus de production initiés par les technologies et réseaux numériques créent de nouvelles singularités industrielles locales : FabLab, tiers lieux, ateliers distribués, ateliers franchisés … En quoi ces processus de production peuvent donner de nouveaux pouvoirs créatifs ou de nouvelles dépendances aux habitants et acteurs industriels d’un territoire ?

Intervenants :

Olivier Landau (IRI) – L’usine distribuée


Au 18° siècle l’ébéniste Thomas Chippendale en internationalisant son activité a, de fait, proposé une alternative à la production en série ; alternative qui prenait en compte les singularités locales des producteurs et de leurs clients. Alternative qui n’a pas été retenue par la révolution industrielle du 19° Siècle.
Aujourd’hui, les technologies et réseaux numériques réactualisent l’approche « industrielle » de Thomas Chippendale. Approche qui permet de se reposer la question de la localité dans une dynamique écologique, la question d’une singularité de la production aux besoins des habitants d’un territoire et en conséquence la question des processus de production et des technologies qui en découlent. 

Véronique Maire, designer (ESAD de Reims) – Design, industrie et territoire – Intégration des designers pour tester la mise en réseau des acteurs de la filière bois autour d’outils numériques et de productions ciblées en circuit court avec une démarche d’éco-conception ?

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Maryline Filippi, spécialiste des coopératives agricoles, développement territorial et responsabilité des entreprises (Bordeaux Sciences Agro et INRAE) – Bifurquer en Responsabilité Territoriale des Entreprises (RTE)

Répondre aux défis des transitions révèle le rôle particulier joué par les territoires. Territoires apprenants, créatifs, laboratoires …, deviennent les lieux de co-création de solutions innovantes. La Responsabilité territoriale des entreprises souligne les nouvelles dynamiques à l’œuvre à travers l’inversement de logiques d’action. D’une part, si la Responsabilité Sociale de l’entreprise est impulsée par un acteur, la RTE s’inscrit dans une dynamique impliquant un collectif. D’autre part, à partir des besoins concrets des communautés, les parties prenantes repensent leurs modalités d’action pour co-construire des réponses adéquates. Ainsi, les logiques des acteurs, entreprises, collectivités territoriales, citoyens, se recomposent pour régénérer des écosystèmes durables et justes. L’illustration par le renouveau de systèmes agricoles éclairera les dynamiques à l’œuvre qui modifient non seulement les systèmes de production et de distribution mais également la mobilisation des innovations technologiques et sociales ainsi que les modes de consommation. Agir en RTE engage un changement radical pour déployer de nouvelles capacités d’action à partir des territoires.

Camille Etévé, responsable du programme Territoire d’industrie  (La Banque des Territoires) et Caroline Granier, docteure en sciences économiques, chargée de projet  (La fabrique de l’industrie) – Les programmes d’investissement industriels

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