Adaptation

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ArsIndustrialisVulgarisationinformatiquebiologiesociologie

Glossaire Arsindustrialis

Un terme qui dérive d'« ad-aptare » qui signifie rendre apte à ou ajuster à ; joindre ou conformer. C'est une idée banalement darwinienne que d'affirmer que plus un vivant est adapté moins il est adaptable, moins il peut adopter un nouveau milieu. Quant à l'homme, chacun sait bien qu'il ne s'adapte pas à son milieu puisque, bien plutôt, il adapte son milieu, qui, de ce fait, n'est plus seulement milieu de besoin mais milieu de désir.

Vulgarisation

Du latin médiéval adaptatio (« action d'adapter, d'appliquer un élément à un autre qui lui est approprié »), de manière générale, l'adaptation est la transformation d'une entité (organisation humaine, système, organisme, matériel génétique d'une cellule ou d'une espèce) conduisant à plus d'adéquation avec des variables externes, environnementales (changement du milieu naturel, situation politique nouvelle, technologie qui bouleverse son organisation...). "Adaptation" ou "adapter" sont composés du préfixe "ad" qui, d'un point de vue étymologique, exprime le rapprochement (la proximité, l'addition, etc.). Ce préfixe est suivi de "apt" et tend à renforcer la notion d'aptitude : "aller vers plus d'aptitude"

Informatique

L'adaptation à l'usager (terme officiel désignant la customisation en anglais), est l'adaptation d'un matériel (ou d'un logiciel) fabriqué en série aux exigences particulières d'un usager.

Biologie

En biologie et dans le domaine de l'évolution, l'adaptation d'une espèce est l'ensemble de ses modifications héréditaires sélectionnées résultant d'une situation nouvelle (apparition d'un prédateur, modification du climat...), le problème est complexe sur le plan scientifique et possède de nombreuses implications philosophiques. On peut parler d'adaptation à propos de la résistance d'une bactérie à un antibiotique ou encore à propos des plumes et des ailes qui sont une adaptation au vol.

Sociologie

En sociologie, l'adaptation sociale est l'intégration à un milieu de vie donné.

Addiction

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ArsIndustrialisVulgarisationpsychanalyselinguistique

Glossaire Arsindustrialis

« Addiction » provient du verbe latinaddicere, qui est un composé du latindicere (dire), et qui signifie littéralement « dire pour », « être favorable à », « s'adonner ou se vouer à » quelque chose. L'adjectif addictusdésigne plus particulièrement l'esclave pour dette. Cette étymologie indique déjà le parcours qui peut être celui de toute « addiction » comprise en un sens étendu : depuis la faveur, le culte, l'attachement pour un objet, jusqu'à la dépendance et l'aliénation à son égard. Ainsi comprise, l'addiction n'est pas nécessairement pathologique, et l'on peut soutenir que l'existence humaine a quelque chose d'addictif, dans la mesure où elle se déploie comme désir, investissements et amours successifs. Mais le terme d'addiction désigne aujourd'hui une forme pathologique du désir, qui marque la régression de celui-ci au stade du besoin et de la compulsion mono-maniaque : en ce sens, l'addict, avec ou sans « produit », est celui dont l'existence est comme réduite et simplifiée à sa plus simple expression, à ce que W. S. Burroughs appelait « l'algèbre du besoin ». Alors que le désir est ce qui en principe se distingue du besoin ou de la pulsion, ce qui la sublime et l'élève, la conduite addictive est au contraire le signe d'un affaiblissement des capacités sublimatoires et symboliques du sujet, c'est-à-dire de sa désubjectivation. Or, la société consumériste qui est la nôtre, par le culte fétichiste de la marchandise et par la sollicitation permanente des pulsions d'achat qu'elle entretient, est structurellement addictogène : sous l'impulsion d'Edward Bernays et de la science du marketing, elle a fait du comportement compulsif ou toxicomaniaque du consommateur son modèle. Comme le remarquait W. S. Burroughs, qui écrit dans Le festin nuque « la came est la marchandise par excellence », le dealer de drogue réalise en quelque sorte l'idéal du marketing pensé par Bernays : que le clientréclame de lui-même le produit et y voue son existence. L'hyper-consommation engage ainsi la population toute entière sur la voie des comportements addictifs, dans la mesure où elle cherche à capter systématiquement l'énergie libidinale des consommateurs, dès leur plus jeune âge, pour la détourner vers les objets de consommation, engendrant ainsi des phénomènes de dépendance, mais aussi d'accoutumance et même de dégoût. L'hyper-consommateur, dont les formes les plus graves sont maintenant prises en charge par les centres d'addictologie, entre ainsi tendanciellement dans le cercle vicieux du comportement toxicomaniaque, de plus en plus insensible au monde et à lui-même, et tentant de compenser cette désaffection par un surcroît de consommation frénétique, qui l'aggrave. Ce faisant, le capitalisme consumériste tend à épuiser l'énergie libidinale elle-même, et à détruire justement ce qui sert, ou devrait servir, de rempart à ces conduites pulsionnelles, addictives et pathologiques : des pratiques, des relations et des milieux sociaux qui sont les conditions d'un certain équilibre psychique, c'est-à-dire, plus précisément, les conditions de sublimation des pulsions. En ce sens, ce ne sont pas seulement les drogués et les malades qui souffrent d'addiction, ce sont l'homme, ses milieux psycho-sociaux et la planète elle-même qui souffrent et sont peu à peu ruinés par un mode de vie addictif et toxique.

Vulgarisation

Du latin addictio (« adjudication »), L'addiction, ou dépendance est, au sens phénoménologique, une conduite qui repose sur une envie répétée et irrépressible, en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s'y soustraire. Le sujet se livre à son addiction (par exemple : la consommation d'une drogue, ou la participation à un jeu d'argent), malgré qu'il ai conscience, le plus souvent, de perte sa liberté d'action.

Psychanalyse

Laddiction est utilisé de manière plus large dans la mesure où il relève plus d'une attitude intrapsychique, d'un mécanisme, plutôt que des moyens pour y satisfaire. Des mécanismes parallèles peuvent intervenir dans les déterminants comme celui d'une anorexie mentale.

Linguistique

De l'anglais addiction ; en latin, l'addictio est proprement l'adjudication, en particulier la vente aux enchères du débiteur insolvable, qui entraine la privation de liberté. Ainsi à l'origine modalité de vente conduisant à l'état d'esclave, le mot a aujourd'hui pris une teneur pathologique. On y associe ainsi la notion de dépendance (à une drogue, une activité ou une structure sociale).

Adoption

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ArsIndustrialisVulgarisationdroitlinguistique

Glossaire Arsindustrialis

Un terme qui dérive d'« ad-optare » qui signifie opter ou choisir, greffer ouacquérir. Toute individuation humaine est un processus d'adoption, et la santé d'une individuation se mesure à sa possibilité d'adoption - d'un mode de vie, d'une technique, d'une idée, d'un étranger, etc. Le « faire sien » qu'est l'adoption suppose une participationide ce qui adopte à ce qui est adopté.

Vulgarisation

Action d'adopter. Du latin adoptare (composé de ad, « à ») et optare, « choisir », « souhaiter ») adopter, c'est admettre, accepter, recevoir comme sien un sentiment, un avis, un projet.

Droit

En droit de la famille, l'adoption, du latin adoptare (étymologiquement : ad optare, « à choisir ») signifie « donner à quelqu'un le rang et les droits de fils ou de fille ».

Linguistique

L'adoption peut aussi signifier le fait de reconnaître comme sien et par extension l'acte de donner son approbation attestant d'une approbation.

Algorithme

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ArsIndustrialisVulgarisationmathématiqueinformatiquefrédéric kaplan

Glossaire Arsindustrialis

Le "devenir algorithmique" désigne le mécanisme inexorable qui est à l'oeuvre conjointement au processus de grammatisation, celui-là même qui nous pousse vers une numérisation de plus en plus importante de notre monde. L'algorithme, écrit Philippe Flajolet dans l'encyclopédie universalis, est«un schéma de calcul, sous forme d'une suite d'opérations élémentaires obéissant à un enchaînement déterminé». Parler d'algorithme aujourd'hui, au XXI siècle, c'est évidemment faire référence à un des derniers visages de la grammatisation et de l'engrammage qu'est la programmation informatique. Pourtant, la programmation n'épuise pas la question de l'algorithme, en ce sens que l'on ne programme que ce qui relève déjà du champ de l'algorithme c'est à dire ce qui a déjà été engrammé par le processus de grammatisation décrit par Sylvain Auroux. La grammatisation appelle l'algorithme et inversement, l'un ne va pas sans l'autre. A ce titre, ce qui relève de l'algorithme est plus vaste que la définition mathématico-informatique qui lui est de nos jours systématiquement accolée. Il y a un devenir algorithmique dans la mesure où celui-ci joue un rôle de plus en plus important et visible dans nos vies. Ainsi, le devenir algorithmique s'inscrit jusque dans ces conversations commerciales que l'on nous impose au téléphone avec les télévendeurs ou téléconseillers : « La conversation avec le client doit être rapidement référée à un « script », qui sera ensuite lu mot à mot par l'opérateur. Ce dernier peut-être sanctionné lorsqu'il « sort » du script, ne serait-ce que pour faire une réponse intelligente ou compationnelle à son client. Ainsi, les « amorces », réponses aux questions et autres formules de civilités sont prévues en amont de la conversation. Les phrases sont « déclenchées en fonction de l'attitude du client ou de ses questions. Finalement ces scripts sont des manières de « tayloriser » la conversation : celle-ci est découpée en unités de base et exécutée. » Marie-Anne Dujarier, Le travail du consommateur, Ed. La décourverte, 2008, p.27. Ce devenir algorithmique ne va pas sans poser un certain nombre de questions, notamment lorsqu'il s'agit d'imposer des algorithmes à nos existences : nos organisations du travail, nos modes de consommation, nos systèmes financiers, etc., ne laissant plus de place à l'initiative et à toute forme de motivation en effaçant toute possibilité d'individuation psychique et collective.

Vulgarisation

Le mot algorithme vient du nom "occidentalisé" du mathématicien arabe Al-Khawarizmi, surnommé « le père de l'algèbre » déformé d'après le grec ancien ???????, arithmós (« nombre »). Un algorithme est une suite finie et non-ambiguë d'opérations ou d'instructions permettant de résoudre un problème. Le domaine qui étudie les algorithmes est appelé l'algorithmique. On retrouve aujourd'hui des algorithmes dans de nombreuses applications telles que la cryptographie, le routage d'informations, la planification et l'optimisation de ressources, la bio-informatique, etc...

Mathématique

C'est une suite finie, séquentielle de règles que l'on applique à un nombre fini de données, permettant de résoudre des classes de problèmes semblables. Un algorithme se compose d'entrées, d'instructions élémentaires simples dont l'exécution amène au résultat voulu et un résultat.

Informatique

L'algorithme informatique permet l'ensemble des calculs d'enchaînements des actions nécessaires à l'accomplissement d'un tâche.

Frédéric Kaplan

Suite d'opérations permettant de résoudre un problème ainsi que d'effectuer des actions plus ou moins complexes. Plus souvent associé au langage de programmation. L'algorithmique est l'ensemble des règles et des techniques qui sont impliquées dans la définition et la conception d'algorithmes, c'est-à-dire de processus systématiques de résolution d'un problème permettant de décrire les étapes vers le résultat. En d'autres termes, un algorithme est une suite finie et non-ambiguë d'instructions permettant de donner la réponse à un problème.

Amateur

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ArsIndustrialisVulgarisationartbernard stieglerdominique cardon

Glossaire Arsindustrialis

« Amateur » est le nom donné à celui qui aime des ouvres ou qui se réalise à travers elles. Il y a des amateurs de sciences et de techniques comme on parle d'amateurs d'art. Face à l'économie consumériste qui épuise les désirs et s'effondre, l'économie de la contribution favorisée par le réseau internet (ex. Wikipédia) permettrait de transformer le consommateur en amateur.

Vulgarisation

Du latin amator (« celui qui aime », « libertin », « amoureux »). Au sens propre, un amateur est quelqu'un qui aime une ou plusieurs choses, un art. On parle par exemple d'amateur de musique, d'amateur de chevaux... C'est aussi une personne qui effectue une tâche sans être payé, par contraste avec un professionnel qui serait payé pour le même travail.

Art

L'amateur d'art est celui qui a du goût pour les arts sans en avoir la maîtrise. Par extension il devint la caractéristique de celui qui se plait à faire sans être professionnel. En ce sens il se rapproche de la notion de dilettantisme (du latin delectare (« se plaire à ») par l'action désintéréssée et plaisante.

Bernard Stiegler

Après l'ère de la "production de masse" et celle de la "consommation de masse", on se dirige vers le modèle de "l'appropriation de masse". La figure du contributeur vient remplacer la figure du consommateur. C'est consécration de l'AMATEUR.

Dominique Cardon

La définition traditionnelle de l'amateur (celui qui vit pour... la politique, l'information ou la culture, sans vivre de... ; en opposition au professionnel qui vit pour... et de...) n'est sans doute pas la meilleure pour rendre compte des formes d'expressivité diffuse qui animent aujourd'hui l'espace numérique. Cette définition a beaucoup servi à désigner, en périphérie des mondes professionnels, ceux des passionnés qui rêvent d'entrer dans le champ des praticiens légitimes, tout en voyant leur projet sans cesse mis en échec.

Analytique

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Vulgarisationphilosophielinguistique

Vulgarisation

Du latin analyticus et, pour le nom commun, du latin analytice, plus avant, du grec ancien analytikós (« relatif à l'analyse »).

Philosophie

L'expression « philosophie analytique » désigne un mouvement philosophique qui se fonda dans un premier temps sur la nouvelle logique contemporaine, issue des travaux de Gottlob Frege et Bertrand Russell à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, pour éclairer les grandes questions philosophiques. Sa démarche s'appuie sur une approche analytique, et donc sur une analyse logique du langage cherchant à mettre en évidence les erreurs de raisonnement que celui-ci peut induire et visant ainsi à la clarification des idées et concepts.

Linguistique

Une langue isolante est en typologie morphologique une langue qui est extrêmement analytique, c'est-à-dire où tous les mots restent invariables quelle que soit leur fonction syntaxique. Les langues isolantes sont traditionnellement opposées aux langues agglutinantes, aux langues synthétiques (ou langues fusionnelles et aussi anciennement appelées langues flexionnelles) et surtout aux langues polysynthétiques. Des exemples typiques de langues isolantes sont le chinois et le vietnamien. Les nuances y sont généralement rendues par le contexte et l'intonation.

Anamnèse (Hypomnèse)

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ArsIndustrialisVulgarisationmédecinepsychologie

Glossaire Arsindustrialis

Issu du grec ána (remontée) etmnémè(souvenir). Ce terme signifie donc mémoire, réminiscence. Enregistrer ne suffit pas, il faut ensuite faire revenir ou advenir, bref se souvenir de ce qui a été enregistré. Ce pourquoi, on distingue, dans la mémoire, deux dimensions : l'enregistrement que les Grecs appelaient « mnesis » et les Latins « memoria » et la remémoration que les Grecs appelaient « anamnesis » et les Latins « reminiscientia ».

Vulgarisation

Du grec ancien anamnêsis (« action de rappeler à la mémoire » ou « souvenir »), L'anamnèse est le récit des antécédents. L'hypomnèse désigne toutes les techniques de mémoire, aussi bien les aide-mémoires, exercices et autres « arts de la mémoire » que les enregistrements matériels de toutes sortes qui permettent le rétablissement de ces réminiscance.

Médecine

L'anamnèse est l'ensemble des renseignements fournis par le sujet intérrogé sur son passé et l'histoire de sa maladie. En médecine, il s'agit des antécédents médicaux.

Psychologie

L'anamnèse est l'ensemble des renseignements fournis par le sujet intérrogé sur son passé et l'histoire de sa maladie. En psychologie on parle d'histoire du sujet.

Artefact

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Vulgarisationbiologiepsychologiearchélogie

Vulgarisation

Phénomène créé par les conditions expérimentales, un effet indésirable ou parasite.

Biologie

Altération d'une structure biologique sous l'effet de réactifs (fixateurs, colorants, dessiccation, etc.) lors d'examens en cytologie ou en histologie.

Psychologie

Fait psychique artificiel, produit par les techniques employées dans l'exploration de l'inconscient.

Archélogie

Objet fabriqué par l'homme découvert lors de fouilles.

Attention

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ArsIndustrialisVulgarisationbiologiealain giffard

Glossaire Arsindustrialis

L'attention est une modalité de la conscience ; toute conscience n'est pas attentive, mais toute attention est consciente ; elle est ce qui saisit (et donc constitue) l'objet de la conscience. La vie de l'attention se situe entre lesrétentions (la mémoire) et lesprotentions (le projet), elle est une attente de ce qui advient. L'attente n'est pas un réflexe ; autrement dit, l'attention est quelque chose qui se forme et qui forme. La formation de l'attention est toujours à la fois psychique et sociale ; en effet, l'attention doit s'entendre à la fois comme attention psychique et comme attention sociale, autrement dit, à la fois comme attention perceptive ou cognitive (« être attentif ») et comme attention pratique ou éthique (« faire attention », prendre soin). Nul ne peut désormais l'ignorer, entre l'école qui cherche à produire de l'attention et l'industrie audiovisuelle qui cherche à la capter, il y a conflit.

Vulgarisation

Du latin attentio (« tension de l'esprit vers quelque chose »). L'attention est l'action de fixer son esprit sur quelque chose, d'où résulte une concentration de l'activité mentale sur un objet déterminé. Ici l'attention est présenté comme un élement évoluant et donc à éduquer.

Biologie

L'attention est l'une des grandes fonctions cérébrales supérieures avec les phasies, les praxies, les gnosies, les fonctions mnésiques, les capacités intellectuelles. l'Attention permet de traiter, d'organiser et d'acquérir des informations qui influenceront par la suite nos comportements. L'attention a aussi été réferée à l'allocation des ressources cognitives (dans une perspective de ressources cognitives limitées).

Alain Giffard

L'attention est l'une des grandes fonctions cérébrales supérieures avec des capacités intellectuelles qui permet de traiter, d'organiser et d'acquérir des informations qui influenceront par la suite nos comportements.

Audience/ Public

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ArsIndustrialisVulgarisationmedia

Glossaire Arsindustrialis

La distinction entre l'audience et le public rejoint celle entre le consommateur et l'amateur (et donc celle de l'usager et du praticien). Il n'est pas de public qui ne soit critique, et il n'est pas de critique sans attention profonde, celle précisément qui est liquidée par les stratégies d'audimat cherchant à augmenter la disponibilité des cerveaux pour la publicité.

Vulgarisation

Du latin audientia, d'audire (« entendre »). D'une manière générale, une audience est l'attention qui est portée à quelque chose par son public, ou par métonymie ce public lui-même (l'auditoire). Elle se différencie du public par l'association politique et par extension critique, que l'on rattache à ce dernier pour cause de son rapport éthymologique au terme populus (peuple).

Media

L'audience concerne le nombre des individus ou auditoire, exposées à un média (radio, télévision, site Internet etc.).

Automatisation

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Vulgarisationsciencesdavid bates

Vulgarisation

C'est l'ensemble de procédés qui rendent l'exécution d'une tâche automatique, sans intervention de l'homme.

Sciences

L'Automatique (nom féminin) est la discipline qui étudie mathématiquement et techniquement les méthodes de conception ou d'utilisation de ces automatismes.

David Bates

Pour David Bates ce qui différencie l'automatisation mécanique et organique c'est la flexibilité du cerveau qui n'a pas une codification close car exposée à des interférences à la différence des machines dont l'automatisation fonctionne en secteur fermé.

Axiome

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Vulgarisationepistémologiemathématique

Vulgarisation

Un axiome est un postulat, principe, considéré comme évident en soi. Il renvoie généralement à une proposition reçue et établie.

Epistémologie

En épistémologie, un axiome est une vérité évidente en soi sur laquelle une autre connaissance peut se reposer, autrement dit peut être construite. Précisons que tous les épistémologues n'admettent pas que les axiomes, dans ce sens du terme, existent. Dans certains courants philosophiques, comme l'objectivisme, le mot axiome a une connotation particulière. Un énoncé est axiomatique s'il est impossible de le nier sans se contredire. Exemple : « Il existe une vérité absolue » ou « Le langage existe » sont des axiomes.

Mathématique

En mathématique, le mot axiome désignait une proposition qui est évidente en soi dans la tradition mathématique grecque, comme dans les Éléments d'Euclide. L'axiome est utilisé désormais, en logique mathématique, pour désigner une vérité première, à l'intérieur d'une théorie. L'ensemble des axiomes d'une théorie est appelé axiomatique ou théorie axiomatique. Cette axiomatique doit être non contradictoire ; c'est sa seule contrainte. Cette axiomatique définit la théorie ; ce qui signifie que l'axiome ne peut être remis en cause à l'intérieur de cette théorie, on dit alors que cette théorie est consistante. Un axiome représente donc plutôt un point de départ dans un système de logique et il peut être choisi arbitrairement. La pertinence d'une théorie dépend de la pertinence de ses axiomes et de son interprétation. En réalité, c'est de la non cohérence de son interprétation que vient la réfutation de la théorie non contradictoire et, par voie de conséquence, de son axiomatique. L'axiome est donc à la logique mathématique, ce qu'est le postulat à la physique théorique. Des axiomes servent de base élémentaire pour tout système de logique formelle. Par exemple, on peut définir une arithmétique simple, comprenant un ensemble de « nombres » et une loi de composition, +, interne à cet ensemble, en posant

Bêtise/ Intelligence

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ArsIndustrialisVulgarisationphilosophie

Glossaire Arsindustrialis

La bêtise est ce qui, en nous, nous rend honteux d'être homme. Ce qui semble nouveau n'est ni la bêtise, ni le thème de la bêtise (ex. Flaubert), mais la bêtise systémique en tant qu'elle est le fruit d'un psychopouvoir que l'on nomme télécratie. L'intelligence est d'abord le produit la bêtise qui nous force à penser, à lutter contre elle. L'intelligence est ce qui nous élève. La philosophie contemporaine semble s'accorder sur le caractère originellement artificiel et externe de l'intelligence humaine. C'est une autre manière de dire que l'intelligence individuelle n'existe pas, en ce sens que le psychique est toujours supportée par des conditions socio-techniques, qui sont le milieu dans lequel toute intelligence se déploie ; autrement dit encore, l'intelligence est ce qui permet de relier (inter-legere) des individus désaffectés (de les réaffecter).

Vulgarisation

Dérivé de bête (Sot, stupide, abruti) avec le suffixe -ise. La bêtise est défaut d'intelligence, de jugement, de bon sens, ou des notions les plus communes. Ici Stiegler définit l'intelligence comme résultant de la bétise et non pas comme origine de celle-ci. Ce n'est pas par manque d'intelligence que naît la bétise mais parce que l'on se sent honteux de bêtise qu'on tente de la parer par l'intelligence.

Philosophie

En philosophie l'opposition de la bêtise comme manque d'intelligence et de l'intelligence comme caractéristique innée, se nuance. On y retrouve l'opposition de nature et de culture, dans l'animal instinctif différencié de l'homme penseur.

Capitalisme (Crise du)

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ArsIndustrialisVulgarisationÉconomiepolitique

Glossaire Arsindustrialis

À propos de ce « capitalisme », sur lequel nul ne s'entend vraiment, une chose semble certaine : il ne durera pas éternellement, il disparaîtra d'autant plus prochainement qu'il est apparu récemment. Ce qui est en crise n'est pas le capitalisme en général (un mode industriel de production), mais son modèle consumériste. Ni Marx ni Keynes ne suffisent à penser le capitalisme, nous avons besoin de Freud. Pour nous, le capitalisme est d'abord une économie libidinale (qui bien évidemment repose sur des processus machiniques) et c'est cette économie libidinale, dans sa forme actuelle, qui est arrivée à l'épuisement du désir, ce pourquoi le capitalisme est devenu auto-destructeur. Ce qui s'épuise n'est pas seulement le capitalisme hyperspéculatif à tendance mafieuse, mais l'investissement en général, soit le désir d'un homme qui ne désir plus ce qu'il consomme.

Vulgarisation

Formé à partir du latin caput « tête » et du suffixe -isme. Le capitalisme est un concept à la fois économique, sociologique et politique. Caractérisant un système s'appuyant sur la propriété privée des moyens de production, sa définition donne lieu à des variations dans l'espace et dans le temps, et en fonction des sensibilités politiques des personnes qui emploient le terme. Toutefois, l'une de ses composantes de base est, via la recherche du profit, l'accumulation du capital, qu'elle s'accompagne de l'exploitation de l'homme par l'homme selon Karl Marx, ou qu'elle résulte de l'éthique des premiers entrepreneurs refusant le luxe et la consommation selon Max Weber.

Économie

Régime économique et social dans lequel les capitaux, sources de revenus, n'appartiennent pas, en règle générale, à ceux qui les mettent en oeuvre par leur travail.

Politique

Selon Karl Marx, le capitalisme est une organisation politique,sociale et économique d'une société dont le but est la recherche du profit maximal, au moyen de l'exploitation des travailleurs par ceux qui détiennent le capital ou l'ensemble des moyen de production.

Computation

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Vulgarisationnumériquemathématiquewarren sacks

Vulgarisation

La computation au sens strict du terme signifie un calcul, une évaluation.

Numérique

Une computation peut être vu comme un pur phenomenon physique agissant à l'interieur d'un système physique clos appelé ordinateur. Un exemple de ces systèmes physiques inclus les ordinateurs numériques, les ordinateurs méchaniques, l'ADN, les ordinateurs moléculaires, les ordinateurs analogues. Ce point de vue est celui adopté par la branche de physique théorique appelée physique de computation.

Mathématique

La théorie de computation, la diversité des modèles mathématiques d'ordinateur sont encore développée. Les spécificiités du modèle mathématique des ordinateurs sont les suivants: Le modèle étatique incluant les machines de Turing, automatisation des boutons, automates à états finis, et les PRAM Un modèle fonctionnel incluant le lambda calculus. Le modèle logiquue incluant une logiique de programmation. Des modèles concurrents incluant des modèles d'acteurs et des processus de calcul.

Warren Sacks

Les programmes necessite un effort égal à celui de la poésie pour sa lecture.

Consommation

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ArsIndustrialisVulgarisationÉconomiesociologie

Glossaire Arsindustrialis

Consommation (et marketing) Chacun sait bien que nous vivons à l'ère de l'hyperconsommation. Tout peut s'acheter (valeur marchande), cela signifie d'abord que tout est consommable. Les objets matériels se consomment, mais encore les produits culturels (qui sont toujours aussi matériels). Ce qui consomme, consume ce qu'il consomme. Consommer, c'est subsister sans consister ni exister. Comment ne pas seulement consommer ? Il n'y a qu'une réponse possible : créer. La question n'est pas comment créer sa propre consommation, mais comment créer sans produire de la consommation ? Là encore, il n'y a qu'une réponse possible : créer de la participation (i.e ouvrir des milieux associés). Pour comprendre ce que nous nommons aujourd'hui « pouvoir d'achat » - histoire indissolublement psychique, sociale et technique -, il faudrait, au minimum, joindre au nom de Ford celui d'Edwards Bernays : il n'existe pas de pouvoir d'achat sans pouvoir de propagande, aujourd'hui nommé marketing. http://www.arsindustrialis.org/glossary/5#lettera

Vulgarisation

Action de mener une ouvre à son plein achèvement. La consommation désigne aussi un ensemble de comportements réalisés par des individus, des entreprises ou un État, dans le but de satisfaire des besoins ou désirs. Depuis la décision et les modalités d'achat de biens ou services, jusqu'aux interactions entre les multiples paramètres qui gravitent autour de l'achat et de son usage.

Économie

Usage que l'on fait de certains produits et qui entraîne leur destruction ou leur transformation.

Sociologie

Une société de consommation est une société dont la prospérité repose sur la production toujours renouvellée des biens et leur consommation par les citoyens, encouragée notamment par la publicité et le crédit.

Dataware

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ArsIndustrialisVulgarisationinformatiquemichel calmejane

Glossaire Arsindustrialis

Dataware Data pour données et ware, que l'on retrouve dans hardware et software, qui vient du vieil écossais et signifie "objet de soin". L'histoire de l'informatique et des technologies de l'information à successivement porté son attention sur les différentes couches de son architecture que sont le hard (le matériel), le soft (le logiciel) et le réseau. A présent nous sommes dans le dataware, c'est à dire qu'une attention toute particulière est portée aux données : à leur collecte et leur agrégation a partir desquelles des services sont proposés. Les quatre vagues d'architecture qui ont marqué la conception des systèmes d'information :1. La première vague d'architecture est celle du Hardware, qui peut être symbolisée par IBM (International Business Machines) et ses Mainframes, gros serveurs centralisés auquel on accède par des terminaux dit "passifs" car ils n'ont aucune autonomie en matière de puissance de calcul et de stockage, ni et aucune finalité en dehors de pouvoir se connecter au système central. 2. La deuxième vague est celle du Software, qui peut être symbolisée par Microsoft et son architecture "client lourd". «Lourd» signifiant ici que les terminaux disposent d'une puissance de calcul et de stockage qui va permettre, entre autres, toute l'explosion de la bureautique et plus généralement des logiciels que l'on peut installer et utiliser sur un ordinateur, même sans accès à un serveur. La démocratisation du PC (Personal Computer) verra l'avènement, et le quasi monopole, du célèbre système d'exploitation Windows de Microsoft. 3. La troisième vague d'architecture est celle du Netware, qui peut être représentée par Sun (qui est l'acronyme de Stanford University Network). Ici on parle d'architecture trois-tiers car on distingue la couche où sont stockées les données, celle où les règles fonctionnelles et métiers sont effectuées par les algorithmes et, finalement, la couche dite de présentation, celle que voit l'utilisateur sur son écran. Dans cette architecture, le fait que les données soient distribuées et accessibles via un réseau est prise en compte. On accède aux applications avec un client léger, ce client léger n'est autre qu'un navigateur web.4. Enfin, nous sommes à présent rentrés dans une quatrième vague d'architecture que l'on nomme dataware. Cette architecture est tout simplement l'architecture actuelle du web (dans la mouvance de ce qu'on appelle le web 2.0), et elle peut-être symbolisée par Google. Dans cette architecture, le client peut être un client dit "riche", c'est à dire que l'interface de l'utilisateur peut être aussi dynamique et conviviale qu'un client lourd. On parle d'ailleurs souvent d' «architecture orientée ressource» car les informations et données sont consommées, telles des ressources sur le web, et restituées dans des interfaces graphiques web, sans pour autant qu'il ait fallu installer une application spécifique sur l'ordinateur client. Dataware désigne par ailleurs une tendance majeure où les données, la manière d'y accéder et de les manipuler devient un enjeu technologique, industriel et économique. Il s'agit par exemple, pour les services de réseaux sociaux, de capturer le plus de données sur les utilisateurs du service. Pour les moteurs de recherche, de parcourir et d'indexer le plus de documents sur le web. Le dataware, notamment dans les services de réseaux sociaux, vire souvent au datawars, à la guerre des données, pour capter et déposséder les internautes de leurs données. Le dataware amène logiquement les acteurs qui fournissent leurs services depuis le web à constituer des infrastructures capables de gérer ces volumes colossaux de données récoltés sur le web, ce qui conduit au Cloud Computing. http://www.arsindustrialis.org/glossary/5#lettera

Vulgarisation

Datawarehouse, littéralement "Entrepôt de données". Le terme Entrepôt de données (ou base de données décisionnelle) désigne une base de données utilisée pour collecter, ordonner, journaliser et stocker des informations provenant de base de données opérationnelles et fournir une aide à la décision en entreprise.

Informatique

L'Entrepôt de données est conçu pour contenir les données en adéquation avec les besoins de l'organisation, et répondre de manière centralisée à tous les utilisateurs. Ainsi, il n'existe pas de règle unique en matière de stockage ou de modélisation. Les données peuvent être conservé sous forme élémentaire ou agrégée. Les données élémentaires présentent des avantages évidents (profondeur et niveau de détail, possibilité d'appliquer de nouveaux axes d'analyse et même de revenir a posteriori sur le « passé ») mais représentent un plus grand volume et nécessitent donc des matériels plus performants. Les données agrégées présentent d'autres avantages (facilité d'analyse, rapidité d'accès, moindre volume). Par contre, il est impossible de retrouver le détail et la profondeur des indicateurs une fois ceux-ci agrégés.

Michel Calmejane

La dataware ou datacenter est un centre de traitement de données (data center en anglais) est un site physique sur lequel se trouvent regroupés des équipements constituants du système d'information de l'entreprise (mainframes, serveurs, baies de stockage, équipements réseaux et de télécommunications, etc.). Il peut être interne et/ou externe à l'entreprise, exploité ou non avec le soutien de prestataires

Démocratie contributive

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ArsIndustrialisVulgarisationphilosophie

Glossaire Arsindustrialis

Démocratie contributive Il est plus facile de s'entendre sur ce que la démocratie n'est pas, que de dire ce qu'elle est. Si la démocratie n'est pas l'addition du droit de vote et du libre marché, qu'est-elle ? Ceux qui veulent réduire la démocratie au suffrage universel oublie que l'histoire du suffrage universel n'est pas séparable de celle de l'école : la participation citoyenne est impossible sans le savoir-lire et le savoir-écrire ; ils ne veulent pas voir, en outre, que l'abstention avoisine partout cinquante pour cent des électeurs. Si la démocratie est le pouvoir du peuple, le peuple n'existe qu'en tant qu'il ne cesse de s'instituer : c'est un idéal, une consistance - il consiste plutôt qu'il n'existe. « Le peuple » n'est ni « les pauvres » (ou la plèbe, ou les gueux) ni l'unité de la Nation qui est toujours multiple. Ce peuple qu'est le démos n'est pas un individu, mais un processus : c'est précisément un régime de ce que Simondon appelle l'individuation psychique et collective, tel qu'il est fondé par l'accès critique de tous aux principes constitutifs de la transindividuation qui relie le psychique au collectif, cet accès critique étant lui-même rendu possible par un type spécifique de rétention tertiaire que le citoyen doit adopter à travers une éducation politique qui commence avec le skholeion grec. La démocratie est ce que ruine la télécratie en particulier depuis les deux dernières décennies. La télécratie a produit la pire des situations : une démocratie participative non-représentative, soit une démocratie sans peuple parce que sans idéal du peuple. En s'inspirant de Mc Crawford Brough Macpherson, on peut distinguer quatre idées de la démocratie : la démocratie de protection (garantissant la sécurité et protection des biens) ; la démocratie d'épanouissement (garantissant l'aspiration à l'épanouissement personnel, trop vite réduit au « pouvoir d'achat ») ; la démocratie d'équilibre (garantissant la régulation de l'offre et de la demande en s'appuyant sur un système de parties politiques comparables à des entreprises concurrentes) ; la démocratie participative, dont nous posons cependant qu'elle est la seule forme véritable de démocratie (et c'est pourquoi ce qui a été appelé ainsi par Ségolène Royal fut un pléonasme dangereusement trompeur). Autant dire que ce que l'on a pu appeler la démocratie participative en l'opposant à la démocratie représentative est un leurre tout proche d'une conception populiste de la démocratie. Ou bien la démocratie est participative et représentative, ou bien ce n'est pas une démocratie. Peut-être vaudrait-il mieux alors parler de démocratie contributive, pour ne pas opposer contribution et représentation mais au contraire repenser la représentation à partir de la contribution, ce qui nécessite la conception et la mise en ouvre d'une technologie politique spécifique. Il n'y a pas d'espace public - ni a fortiori d'espace démocratique - en dehors de techniques ou de technologies de publication. De toute évidence, et comme la publication des télégrammes diplomatiques par WikiLeaks l'a fait apparaître au niveau planétaire, nous vivons une révolution des technologies de publication qui impose de repenser en totalité l'espace et le temps publics, c'est à dire la chose publique, tout aussi bien que le régime démocratique qui en fait en principe l'affaire de tous. L'espace numérique et planétaire de publication requiert une nouvelle pensée de la constitution politique et démocratique. 1 L'intervention formatée du peuple sur les plateaux de télévision est l'autre face d'une politique du sondage où on ne sait plus qui de la télévision ou du peuple commente ce que dit l'autre. 2 Crawford Brough Macpherson, Principes et limites de la démocratie libérale, Paris, La Découverte, 1985. 3 Nous préférons parler de « contribution » plutôt que de « participation », car la participation évoque la partition, soit la particularité d'un vote. Si on peut toutefois parler de « participation » c'est au sens de Simondon : « La participation, pour l'individu, est le fait d'être élément dans une individuation plus vaste par l'intermédiaire de la charge de réalité préindividuelle que l'individu contient, c'est-à-dire grâce aux potentiels qu'il recèle » (Simondon, L'individuation psychique et collective, p. 18). La participation nomme alors la relation qui fait correspondre une réalité non individualisée en vous (préindividuelle) et une réalité non inter-individualisée hors de vous (transindividuelle). La participation en ce sens nomme la relation individuante avec un milieu associé, dans le cas contraire les milieux sont dits dissociés ou désindividuants : par exemple, lorsqu'on subit les effets d'une industrie de services, on voit son existence se transformer sans participer ou contribuer à cette transformation. Ce détour par Simondon nous aide à comprendre que l'individu n'est pas ce à partir de quoi il faut penser la démocratie, ou l'activité politique, car l'individu est tout au mieux le fruit provisoire d'une relation à un milieu transindividuel, et en aucun cas son point de départ. La démocratie participative comme démocratie de « n'importe qui » (cf. Jacques Rancière, La haine de la démocratie, La Fabrique, 2005), n'est pas nécessairement une démocratie de n'importe quoi. Or, il n'est pas d'autres moyen d'agir sur le quoi, que d'agir sur les instruments que se donnent les qui pour accéder à leur quoi. Ce pourquoi la participation citoyenne est toujours subordonnée à l'intelligence des milieux contributifs. http://www.arsindustrialis.org/glossary/5#lettera

Vulgarisation

Démocratie: du grec ancien demokratía (« souveraineté du peuple »), dêmos (« peuple ») et krátos (« pouvoir », « souveraineté ») la démocratie est le régime politique dans lequel le peuple est souverain (le peuple renvoyant cependant à la notion plus restrictive de citoyens, la citoyenneté n'étant pas forcément donnée à toute la population). La contribution est ce que chacun donne pour sa part d'une dépense, d'une charge commune.

Philosophie

La démocratie contributive renvoie à la participation du citoyen par la relation individuante, à un milieu associé. Il s'agit d'une forme de régime dans lequel la démocratie se forme par la contribution du citoyen à son environnement socio-politique.

Désir

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ArsIndustrialisVulgarisationpsychologiephilosophie

Glossaire Arsindustrialis

Désir Le désir est ce qui s'oppose à la pulsion, ce qui la sublime. La « sublimation » est le processus, nécessaire à l'humanité, par lequel nos pulsions se transforment en désirs qui sont porteurs d'une élévation : celle-ci est individuelle, mais elle nourrit le processus de civilisation par le biais, par exemple, de ce que l'on nomme l'éducation. Dire de la sublimation qu'elle est en danger, c'est dire que le désir et la motivation sont conduits à régresser au stade de la pulsion. Le capitalisme financier, tout comme les médias de masse, nuisent à l'investissement car ils ne s'inscrivent plus dans le désir et le long terme mais dans la pulsion et le court terme. La question centrale de l'économie politique n'est pas celle de la relance de la consommation, mais celle de la relance du désir, qui est manifestement en panne. http://www.arsindustrialis.org/glossary/5#lettera

Vulgarisation

Le désir est un effort de réduction d'une tension issue d'un sentiment de manque et en ce sens, on ne désire que ce dont on manque. Quand on a trouvé des objets ou des buts considérés comme une source de satisfaction, on va tendre vers eux. Le désir est tantôt considéré positivement puisque l'on considère l'objet désiré comme source de plaisir ou de contentement, voire de bonheur et tantôt considéré négativement comme une source de souffrance, une forme d'insatisfaction.

Psychologie

D'un point de vue psychologique, le désir est une tendance devenue consciente d'elle-même, qui s'accompagne de la représentation du but à atteindre et souvent d'une volonté de mettre en ouvre des moyens d'atteindre ce but. Le désir est à distinguer du besoin, qui renvoie au manque et à ce qui est utile pour le combler, et de la nécessité qui peut être impersonnelle voir logique.

Philosophie

Les philosophes, depuis les origines de la philosophie, se sont demandé quelle place faire aux désirs. Les réponses sont très variées. Dans le Phédon, Platon expose l'idée d'une vie ascétique où l'homme doit lutter contre les turbulences de son corps. Les Cyrénaïques, au contraire, font de la satisfaction de tous les désirs le bien suprême. Toutes ces réflexions ont conduit à de nombreuses distinctions comme les désir naturels (besoins primaires, ataraxie...) et les désirs vains (artificiels, irréalisables) chez Épicure. Le désir est souvent considéré comme le "ce" de ce que le sujet perçoit et ressent. Ainsi, le désir est fonction d'être. En effet, l'un ne peut exister sans l'autre. Une vraie symbiose s'installe entre ces deux termes, qui à la base, sont plus que très éloignés.

Digital Humanities

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Vulgarisationsciences humainesmanifestepierre mounier

Vulgarisation

1. Le tournant numérique pris par la société modifie et interroge les conditions de production et de diffusion des savoirs. 2. Pour nous, les digital humanities concernent l'ensemble des Sciences humaines et sociales, des Arts et des Lettres. Les digital humanities ne font pas table rase du passé. Elles s'appuient, au contraire, sur l'ensemble des paradigmes, savoir-faire et connaissances propres à ces disciplines, tout en mobilisant les outils et les perspectives singulières du champ du numérique. 3. Les digital humanities désignent une transdiscipline, porteuse des méthodes, des dispositifs et des perspectives heuristiques liés au numérique dans le domaine des Sciences humaines et sociales. http://tcp.hypotheses.org/318

Sciences Humaines

Les "digital humanities" littéralement les "humanité numériques" sont une aire de recherches et d'apprentissage effectuant la rencontre des sciences humaines et des technologies numérique

Manifeste

http://tcp.hypotheses.org/318 11. Nous appelons à l'intégration de formations aux digital humanities au sein des cursus en Sciences humaines et sociales, en Arts et en Lettres. Nous souhaitons également la création de diplômes spécifiques aux digital humanities et le développement de formations professionnelles dédiées. Enfin, nous souhaitons que ces compétences soient prises en compte dans les recrutements et les évolutions de carrière

Pierre Mounier

Apparue en 2006, l'expression connaît depuis un véritable succès. Mais au-delà du slogan à la mode, quelle est la réalité des pratiques qu'il désigne ? Si tout le monde s'accorde sur une définition minimale à l'intersection des technologies numériques et des sciences humaines et sociales, les vues divergent lorsqu'on entre dans le vif du sujet. Les humanités numériques représentent-elles une véritable révolution des pratiques de recherche et des paradigmes intellectuels qui les fondent ou, plus simplement, une optimisation des méthodes existantes ? Constituent-elles un champ suffisamment structuré pour justifier une réforme des modes de financement de la recherche, des cursus de formation, des critères d'évaluation ? L'archive numérique offre-t-elle à la recherche suffisamment de garanties ? Quelle place la recherche « dirigée par les données » laisse-t-elle à l'interprétation ? Telles sont quelques-unes des questions abordées par ce deuxième opus de la collection « Read/Write Book ». Ces dix-huit textes essentiels, rédigés ou traduits en français par des chercheurs de différentes nationalités, proposent une introduction aux humanités numériques accessible à tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur ce domaine de recherche en constante évolution."

Données, Métadonnées

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ArsIndustrialisVulgarisationlinguistiqueweb

Glossaire Arsindustrialis

Données numériques. Les nouvelles usines du XXIe siècle sont des data centers qui fournissent de la puissance de calcul et de la capacité de stockage (ce qui ne se peut se faire sans une colossale dépense d'énergie et la pollution qui en découle). Après le règne du hardware (symbolisé par IBM) et du software (symbolisé par Microsoft) ce sont les données des utilisateurs qui font l'objet de tous les soins et de toute l'attention des entreprises du web 2.0, ce pourquoi nous parlons de dataware (symbolisé par Google). La quantité de données disponibles dans les data centers est devenue telle que pour toutes les sciences qui travaillent avec des quantités de données importantes comme l'astronomie, la physique, la linguistique, la génomique ou la géologie, les ordinateurs pourraient extraire des modèles et schémas explicatifs en utilisant les mathématiques appliquées sur les pétaoctets de données. Telle est l'ère de l'algorithme. Les métadonnées sont ce qui permet de mettre en relation des données. Les métadonnées existent depuis la Mésopotamie, où l'on a trouvé des tablettes d'argiles qui décrivaient des stocks de tablettes et qui constituaient en cela des catalogues. Les métadonnées existent depuis 4000 ans. Il n'y a jamais eu de métadonnées qui n'aient pas été produites par des démarches de contrôle top down, c'est-à-dire hiérarchiques, descendantes et centralisées : contrôle impérial en Mésopotamie, puis royal, puis républicain, et finalement managérial, mais dans tous les cas exercé par des pouvoirs de synchronisation. Or, depuis 1992, depuis l'apparition du world wide web, la production de métadonnées - c'est à dire des éléments de base de la synchronisation - est devenue un processus bottom up, c'est à dire ascendant.

Vulgarisation

Une métadonnée est une donnée servant à définir ou décrire une autre donnée quel que soit son support (papier ou électronique).

Linguistique

Dans les technologies de l'information, une donnée est une description élémentaire, souvent codée, d'une réalité (chose, transaction, événement, etc.) Les données peuvent être conservées et classées sous différentes formes : papier, numérique, alphabétique, images, sons, etc.Le processus d'enregistrement des données dans une mémoire s'appelle la mémorisation.

Web

Les métadonnées sont à la base des techniques du Web sémantique. Elles sont définies dans le cadre du modèle Resource Description Framework (RDF)

Ecologie de l'esprit

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ArsIndustrialisVulgarisationbiologiesociologiepolitiquephilosophie

Glossaire Arsindustrialis

Ecologie de l'esprit L'écologie est le logos de l'oïkos (demeure, habitat). L'écologie, historiquement, est d'abord une science (systémique) qui étudie la relation des êtres vivants entre eux et avec leur environnement physico-chimique. Il n'y a pas d'écologie sans une certaine idée du milieu. L'écologie, d'une manière à la fois plus précise et plus générale, est ce qui s'engage à penser (et à modifier) notre milieu de vie (or celui-ci, nous le savons depuis près de deux siècles, est industriel). De même qu'il faut se soucier de la qualité des milieux naturels, afin d'assurer leur fécondité future, de même il faut se soucier de la nature des milieux psychiques dans lesquels naissent et se développent de futurs esprits. L'écologie de la nature est en quelque sorte une dimension de la question de l'écologie de l'esprit, ou, mieux, d'une écologie générale des milieux : naturels, techniques, institutionnels, symboliques, etc. En effet, l'écologie de l'esprit conditionne la résolution des problèmes d'écologie naturelle : il faut changer l'esprit des consommateurs si l'on veut modifier leur comportement. Car ces consommateurs qui déjectent de plus en plus tentent avant tout de compenser une misère symbolique savamment entretenu par des industries culturelles toxiques. http://www.arsindustrialis.org/glossary/5#lettera

Vulgarisation

L'écologie etant le rapport entre un individu et son environnement, l'écologie de l'esprit, c'est ce qui précède l'écologie basique. En quelques sortes, pour qu'un individu se soucie de l'écologie de la nature, il doit conditioner son esprit à ce rapport entre son comportement et ses repercussion sur la nature, on parle alors d'écologie de l'esprit.

Biologie

L'écologie est la partie de la biologie qui étudie les relations et les interactions entre un organisme vivant et son milieu de vie.

Sociologie

En sociologie, l'écologie est l'étude des relations entre l'être humain considéré comme être social et le milieu socio-économique dans lequel il évolue.

Politique

L'écologie en politique est le mouvement qui considère les relations entre les activités humaines et l'environnement sous l'angle de l'action politique, dans le but de protéger à la fois les êtres humains et l'environnement.

Philosophie

En philosophie l'écologie est une théorie ou doctrine qui se donne pour objectif une meilleure adaptation de l'homme dans son environnement naturel.

Économie de la contribution

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ArsIndustrialisVulgarisationÉconomie

Glossaire Arsindustrialis

Économie de la contribution L'économie de la contribution se caractérise principalement par trois traits : 1) les acteurs économiques n'y sont plus séparés en producteurs d'un côté et consommateurs de l'autre ; 2) la valeur produite par les contributeurs n'y est pas intégralement monétarisable - elle constitue une externalité positive ; 3) c'est une économie des existences (productrice de savoir-vivre) autant qu'une économie des subsistances. L'économie de la contribution prend place, en tant qu'économie générale, aux côtés de l'économie de marché, de l'économie publique et de l'économie du don : à la régulation par les prix, par la décision publique et par le principe de réciprocité, l'économie de la contribution substitue une régulation par l'interaction, quantitative et qualitative, des participations à l'intérieur d'une activité. Cependant, l'économie de la contribution n'exclue pas les autres manières de produire et d'échanger, mais se conjugue avec elles, accepte les règles du jeu de l'échange monétaire, se préoccupe des choix d'investissement et particulièrement de ceux qui conduisent à la production de biens publics, et fait du don une modalité possible de la participation. Le contributeur n'est ni le consommateur, ni le contribuable, ni le codonateur. Là où l'économie de marché s'intéresse au producteur sous l'angle de la maximisation du profit, et au consommateur sous l'angle de l'ophélimité ou de la fonction d'utilité, là où l'économie publique s'occupe des fonctions de redistribution et de la prise en charge des défaillances du marché (market failures), là où l'économie du don apparaît encastrée dans une relation circulaire entre don et contre-don (donner-recevoir-rendre), l'économie de la contribution fait surgir la figure alternative du contributeur qui articule participation choisie à l'activité, création de valeur sociétale et intérêt au désintéressement. La mobilisation des ressources s'effectue en tenant compte de quatre caractéristiques principales : 1) Le modèle productif, qui doit composer avec la finitude des ressources naturelles et le caractère cumulatif des ressources liées à l'activité cognitive. Cette dimension se traduit par une redéfinition du système de production et par l'encastrement de ce système de production dans un milieu psycho-techno-social. 2) Le rapport entre la fonction de contribution et la refonte des solidarités, au-delà du solidarisme assurantiel de l'Etat providence. Il importe ici d'articuler protection et création dans une solidarité dynamique, imposant ipso facto une révision du système de redistribution. 3) L'exigence d'établir un nouvel ordre de grandeur. Ce dernier pose la question de la mesure, et il suppose la mise au point d'une nouvelle base de calcul et de nouvelles normes comptables. 4) La territorialisation de la fonction de contribution qui implique une redéfinition des effets d'agglomération et une réévaluation des politiques publiques. L'économie de la contribution repose sur un éco-système général de la production et de la circulation des richesses qui peut être décrite par une organologie générale. Elle est à la source de la création collective et d'une mesure nouvelle de ses ordres de grandeur, à une époque où les technologies numériques se traduisent par une intensification des échanges informationnels.Economie de la contribution (fonction et mesure). La fonction de contribution est à l'économie de la contribution ce que les fonctions de production, d'offre et de demande incarnent, en tant qu'instruments, pour la théorie néoclassique : elle représente la manière dont les ressources sont allouées entre différents usages possibles, entre différentes activités, entre différents participants. Mais la nature de la fonction de contribution nous éloigne de l'économisme qui entoure les déterminations auto-révélatrices des courbes de préférence du consommateur et des courbes d'offre des producteurs de la théorie économique mainstream.Pour les mêmes raisons, elle ne se confond pas avec les processus d'ajustement des quantités et des prix sur les différents marchés, et ne se réduit donc pas aux conditions de formation d'un équilibre général supposé - avant d'être un modèle calculable - des décisions privées. La conjugaison en son sein d'activités marchandes et non marchandes la rend également irréductible à la seule conversion en un équivalent monétaire qui confère sa forme marchande à la dépense de travail du côté de la production et à la mesure du désir du côté de la consommation. La fonction de contribution nous introduit au contraire dans la construction d'une économie générale, où la mobilisation des ressources et des services productifs s'effectue en fonction d'objectifs décidés de manière délibérative, à l'aune donc du développement sociétal. Elle fait référence à la fois à une dimension microéconomique, en tant que modalité d'action des participants dans les organisations, et à une dimension macroéconomique, en tant que principe de politique économique orientée vers la création collective et la valeur sociétale, et partant, en tant que condition de bouclage du circuit économique. Les orientations micro-économiques de la fonction de contribution permettent d'enrichir l'analyse économique, en mettant en relief les liens avec l'innovation, la création d'activités nouvelles et les externalités. Économie de la contribution et internet. D'essence hyperconsumériste, le concept d'économie créative, appuyé sur les travaux de John Howkins, doit être dépassé par celui (plus proche de ce qui a été appelé le « capitalisme cognitif ») de sociétés de contribution et de territoires contributifs fondés sur les technologies culturelles collaboratives. Si internet rend possible l'économie dite contributive - typique du logiciel libre -, c'est parce qu'il est un milieu technique tel que les destinataires sont mis en principe en position de destinateurs : il est dialogique, Le Web (2.0 ou 3.0) participe donc à une économie de la contribution en tant qu'il se constitue : 1) d'une infrastructure : ici, les systèmes de partage et de publication en ligne de connaissances (CMS, wikis) ; 2) de mécanismes de désirs : dans le système industriel classique, le désir moteur est celui de consommation - qui cependant se dégrade et se décompose tendanciellement et inéluctablement en pulsions -, tandis que dans le cas du Web 2.0, le désir s'agence autour de créations personnelles et de leur mise en ligne sur des espaces partagés (YouTube, Flickr, MySpace, Wikis en général) ; 3) de technologies numériques qui permettent et outillent l'évolution du modèle économique (de même que l'essor du tourisme fût rendu possible par les progrès des technologies du transport ; de même les technologies du Web permettent une appropriation des contenus en lecture/écriture). Mais le succès très rapide d'internet ne sera véritablement un succès économique (au double sens du terme) que s'il fait l'objet d'une politique industrielle publique, au-delà des dynamiques spectaculaires issues des nouvelles entreprises industrielles apparues dans ce milieu contributif, que dominent actuellement moteurs de recherche et réseaux sociaux. Sur cette notion, cf. Cf. Christian Azaïs, Antonella Corsani, Patrick Dieuaide, eds., Vers un capitalisme cognitif. Entre mutations du travail et territoires, préface de Bernard Paulré, postface de Christan Palloix, L'Harmattan, 2001. Voir en particulier dans cet ouvrage Pascal Jollivet, « Les NTIC et l'affirmation du travail coopératif réticulaire », pp. 45-63. Cf. aussi Le capitalisme cognitif. La nouvelle grande transformation, Yann Moullier Boutang, Amsterdam, 2007. Sur cette notion, cf. supra, Milieu (associé/dissocié).Cf. infra, Désir/pulsion, p. http://www.arsindustrialis.org/glossary/5#lettera

Vulgarisation

L'économie de la contribution, favorise l'émergence d'externalités positives (des acteurs économiques sans but lucratif) et dont la meilleure illustration est le développement de l'open source et la "transformation comportementale" dont il est le fruit. La technologie numérique permet ainsi l'émergence d'une économie où consommateurs et producteurs peuvent être remplacés par des contributeurs. Ce fonctionnement en rupture avec l'économie de marché classique, ce partage, est analysé comme potentiellement porteur de processus de sublimation

Économie

L'économie est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie de contribution est caractérisée par l'absence de séparation des acteurs économiques entre producteurs d'un côté et consommateurs de l'autre. Par ailleurs, la valeur produite par les contributeurs n'y est pas intégralement monétarisable. Elle est à la fois économie des existences (productrice de savoir-vivre) et économie des subsistances.

Économie libidinale

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ArsIndustrialisVulgarisationpsychanalyse

Glossaire Arsindustrialis

Économie libidinale L'économie, étymologiquement, est le nomos (la loi, le droit) de l'oïkos (l'habitat, le foyer, la maisonnée). Mais cela fait longtemps qu'on sait qu'il n'est pas de foyer (intérieur), sans échange (extérieur). L'économie, d'une manière très générale, est l'étude de l'échange. L'économie libidinale est un concept freudien fondamental. La libido est une énergie sexuelle. L'économie de cette énergie est constituée par sa mise en réserve, son exploitation ou sa tansformation. L'enjeu est de travailler à une économie libidinale qui transforme la satisfaction des pulsions, par essence asociales, en un acte social (ce que Freud nommait la « sublimation »). On aurait tort de séparer ces deux économies, puisque l'économie publicitaire et consumériste joue sur et avec l'économie libidinale. Bataille en 1949, critiquant le Plan Marshall, disait que les Américains doivent comprendre qu'on ne peut pas faire une économie comme on change une roue, il faudra bien à un moment donné qu'ils réinjectent du potlach. Nous disons nous que l'économie doit réinjecter des idéalités sublimées (ce que nous nommes « consistances »). http://www.arsindustrialis.org/glossary/5#lettera

Vulgarisation

L'économie libidinale est inspirée directement des travaux du dissident psychanalyste Wilhelm Reich. Elle se propose de libérer l'humain de la répression de son énergie vitale, c'est-à dire de l'énergie sexuelle. Elle considère que les multiples formes que prennent la répression sexuelle sont des sources de violence et donc de terreau du fascisme. Elle opère une critique du capitalisme accusé d'utiliser la répression sexuelle afin de, ensuite, détourner les frustrations ainsi engendrées vers des objets de désirs réifiés sous formes de marchandises.

Psychanalyse

L'économie est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. La libido (« le désir » en latin) désigne le désir sexuel. Une économie libidinale est dès lors un système de production, de distribution, de consommation et d'échange de biens et de services basée sur les désirs pulsionnels.

Économie politique

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ArsIndustrialisVulgarisationphilosophie

Glossaire Arsindustrialis

Économie politique Originellement et étymologiquement, l'oikonomia est le gouvernement (nomos) de la maison familiale (oikos) pour son bien commun - un mode de production et d'administration domestique qu'Aristote oppose à l'acquisition du gain, celle-ci étant devenue par un renversement de l'histoire ce qu'aujourd'hui on appelle l'économie. Le divorce de l'homo oeconomicus et de l'homo sociologicus a conduit à la destruction de ce dernier, c'est à dire à la destruction des sociétés et des individus psychiques qui les composent. L'idée que l'économie est une sphère autonome et l'idée corrélative que le social est hétéronome (soumis à l'économie) sont historiquement récentes et doivent être surmontées. The Great Transformation (1944) annoncée par Polanyi n'a pas eu lieu. Nous vivons toujours dans une économie de marché, gouvernée par les prix et par eux seuls, où tout se mesure, a un prix, non seulement les biens, ce qu'on appelle communément les marchandises, mais aussi le travail, la terre, la monnaie. La faiblesse congénitale de la société du XIXe siècle ne vient pas de ce qu'elle était industrielle, mais de ce qu'elle était une société de marché. Les crises récentes, dont nous ne parvenons plus à sortir, nous ont confirmé que le marché est de part en part politique : ce n'est pas une seconde nature, une loi, sans alternative, de la nature. Nous savons désormais que le marché a des mains, qu'elles sont visibles, et qu'elles sont rarement propres. Il n'y a pas d'économie qui tienne autrement que comme économie politique. L'économie politique se concentre aujourd'hui autour de trois questions : 1) celle du travail, en tant que le gouvernement par l'emploi est voué à disparaître ; 2) celle de la propriété, en tant que le gouvernement des industries culturelles est voué à disparaître ; 3) celle de la valeur, en tant que la mesure de la valeur par la richesse purement monétaire est vouée à disparaître. Karl Polanyi La Grande Transformation, Gallimard, 1983, p. 339. L'introduction de l'économie à l'intérieur de l'exercice politique, c'est cela l'enjeu de l'économie politique (ou de tout ce que Foucault nommait le « gouvernement », ou mieux, les « dispositifs » de gouvernement). Ceci suppose au minimum de ne pas faire de la politique une sphère d'activités séparable d'autres activités, économiques ou autres : la politique n'a pas d'espace propre, puisque son rôle est précisément de réagencer des espaces. http://www.arsindustrialis.org/glossary/5#lettera

Vulgarisation

L'expression Économie politique fut employée à l'origine selon Charles Gide 1er pour décrire « l'étude de la production économique, l'offre et la demande de biens et services et leurs relations avec les lois et coutumes; le gouvernement, la distribution des richesses et la richesse des nations incluant le budget ». Si, traditionnellement Antoine de Montchrestien, dans son « Traicté de l'Oconomie Politique » paru en 1615, est considéré comme l'un des premiers à employer ce vocable dans le sens pré-cité, King, historien de l'économie, indique pour sa part que le premier à utiliser l'expression « économie politique » serait Mayenne-Turquet en 1611 dans son livre « La Monarchie Aristodémocratique; ou le gouvernement composé et meslé des trois formes de légitimes républiques » Dans la seconde partie du 19° siècle, le mot «économie» - jugé plus court- remplace progressivement le terme « d'économie politique ». Si William Stanley Jevons, un tenant de l'emploi de méthodes mathématiques - a dès 1879 plaidé pour l'adoption du terme « économie » qu'il trouve à la fois plus bref et dont il espère la reconnaissance en tant que science -la Science économique - malgré tout, il intitule encore son livre publié en 1879 The Theory of Political Economy, Ce n'est qu'en 1890 que le mot d'économie s'impose avec la publication par Alfred Marshall des Principles of Economics . Dans l'esprit de Marshall, le fait d'éviter l'emploi du terme « politique » affranchit l'économie de ses liens avec les partis politiques. Jusqu'à la crise financière mondiale débutant en 2007, le terme d'économie politique peut référer : à l'analyse marxiste; à la théorie des choix publics; à des approches émanant de l'école de Chicago (économie), ou à l'école de Virginie, ou simplement aux conseils donnés par les économistes aux gouvernement concernant les politiques économiquesglobales ou des sujets plus restreints. « Ces écoles ont étendu depuis les années 1970 le champ de l'économie politique bien au-delà du seul domaine où des planistes maximisent l'utilité d'une population, pour prendre en compte la façon dont les forces politiques affectent les choix des politiques économiques notamment dans la distribution des revenus et les politiques de redistribution, ainsi que sur les instittions économiques ».

Philosophie

L'économie politique est l'étude de la production économique, l'offre et la demande de biens et services et leurs relations avec les lois et coutumes; le gouvernement, la distribution des richesses et la richesse des nations incluant le budget. Elle permet de définir notamment l'économie sociale que sont les mutuelles, les associations et les coopératives. Le trait commun de ces structures étant qu'elles fonctionnent en vue de la satisfaction de leurs membres et non en vue de la rentabilisation maximale d'un capital.

Epiphylogénèse

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ArsIndustrialisVulgarisationbiologiegéologiephilosophiebernard stiegler

Glossaire Arsindustrialis

Epiphylogénèse (les trois mémoires) L'épiphylogénèse est un néologisme forgé par Bernard Stiegler à partir de deux autres termes : la phylogénèse et l'épigénèse. La phylogénèse est la genèse de l'espèce (ou plus généralement du phylum). L'épigénèse désigne aujourd'hui l'ensemble des facteurs de développement de l'individu (ontogénèse) qui ne sont pas génétiques (qui ne sont pas « inscrits » dans l'ADN). L'épiphylogénèse désigne donc les facteurs d'évolution de l'espèce humaine qui ne sont pas génétiques ; cette hominisation est une extériorisation technique qui poursuit la vie par d'autres moyens que la vie. Il y a trois mémoires : 1) la mémoire germinale ou génétique (votre génome) ; 2) la mémoire somatique ou épigénétique, mémoire nerveuse ou neurologique (les traces de notre vécu dans notre organisme) ; 3) la mémoire épiphylogénétique, qui n'est ni génétique, ni somatique, mais qui est constituée par l'ensemble des mnémotechniques nous permettant d'hériter d'un passé qui n'a pourtant pas été vécu. C'est cette troisième mémoire qui nous intéresse car c'est elle qui constitue le propre de l'humanité. Le fait anthropologique (l'origine de l'hominisation) est la constitution d'un milieu épiphylogénétique, c'est-à-dire d'un milieu constitué d'artefacts qui deviennent les supports techniques d'une mémoire s'ajoutant aux deux autres mémoires - qui sont biologiques.Sur tous ces points, cf. B. Stiegler, La technique et le temps 1. La Faute d'Epiméthée, Paris, Galilée, 1994. http://www.arsindustrialis.org/glossary/5#lettera

Vulgarisation

L'épiphylogénèse est un néologisme formé de deux autres termes : la phylogénèse et l'épigénèse, ce terme désigne les facteurs d'évolution de l'espèce humaine qui ne sont pas génétiques.

Biologie

L'épigenèse est une théorie qui stipule qu'un embryon se développe en devenant de plus en plus complexe. Cette théorie est historiquement opposée à la théorie de la préformation qui voit l'embryon comme un être vivant « miniature » où tous les organes sont déjà présents. L'épigénèse est mentionnée par Aristote, qui la préfère déjà à la préformation. Pourtant, la préformation est la théorie dominante jusqu'à la fin du xviiie siècle. Un débat opposera Wolff, Maupertuis ou Buffon, partisans de l'épigénèse, à Bonnet ou Spallanzani, partisans de la préformation. Aujourd'hui, toutes les observations confirment l'épigénèse. La phylogénèse, en biologie est l'histoire évolutive d'une espèce ou d'un groupe d'espèces.

Géologie

L'épigenèse désigne le phénomène qui permet le changement de nature chimique des minéraux. La phylogénèse en géologie est la genèse d'un caractère ou de tout autre chose.

Philosophie

L'épigénèse désigne une théorie philosophique et religieuse. La phylogénèse, en philosophie est la discipline scientifique étudiant le processus d'historiographie évolutive des espèces.

Bernard Stiegler

Bernard Stiegler définit l'épiphylogénèse comme la technisisation du vivant, lorsque l'outillage créée le cerveau.

Epistemologie

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Vulgarisationphilosophiedavid bates

Vulgarisation

Du grec ancien ?p?st?µ?, epistêmê (« science »), étude des conditions de production et de validation des connaissances scientifiques.

Philosophie

Partie de la philosophie qui étudie l'histoire, les méthodes, les principes des sciences.

David Bates

Pour David Bates l'epistémologie est la philosophie ou théorie de la connaissance

Extended mind

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Vulgarisationcognitiondavid batesharry halpin

Vulgarisation

ce terme signifiant 'extension de l'esprit' en anglais, aborde la relation entre un système extérieur et notre propre système interne qu'est le cerveau.

Cognition

La philosophie de l'esprit, qui dans les années 80, s'affairait à naturaliser un esprit qu'elle concevait en termes de représentations, de comportements, d'expériences conscientes, de rationalité et d'intentionnalité.

David Bates

Automatisation du mode de vie humain par le biais des technologies.

Harry Halpin

Relation entre l'esprit et son environnement. C'est une relation ou l'environnement serait une extension de l'esprit lui même.

Grammatisation

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ArsIndustrialisVulgarisationlinguistiquesociologie

Glossaire Arsindustrialis

Grammatisation La grammatisation est un processus de description, de formalisation et de discrétisation des comportements humains (voix et gestes) qui permet leur reproductibilité. Grammatiser, c'est isoler des grammes et des graphes (éléments constitutifs en nombre finis formant un système). Grammatiser c'est donc discrétiser un signal et de ce fait pouvoir le reproduire. Par exemple, je peux discrétiser la langue avec une trentaine de signes diacritiques : les lettres de l'alphabet. L'alphabet permet de retranscrire n'importe quelle langue du monde dont il accomplit la discrétisation littérale. Le concept de grammatisation permet de définir des époques et des techniques qui apparaissent et qui ne disparaissent jamais (en aucun cas l'informatique ne fait disparaître la lecture et l'écriture, c'est au contraire une archi-lecture qui change les conditions de la lecture et de l'écriture). http://www.arsindustrialis.org/glossary/5#lettera

Vulgarisation

La grammatisation est la synthétisation d'un comportement humain afin de pouvoir le reproduire. L'alphabet par exemple, est une grammatisation du language.

Linguistique

En linguistique grammatiser signifie faire de la grammaire.

Sociologie

Le concept de grammatisation définit et décrit des époques et des techniques qui apparaissent mais ne disparaissent jamais : en aucun cas l'informatique ne fait disparaître la lecture et l'écriture. C'est au contraire une archi-lecture qui change les conditions de la lecture et de l'écriture.

Herméneutique (Activité)

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Vulgarisationlogiquepierre mounier

Vulgarisation

L'herméneutique (du grec hermeneutikè, art d'interpréter, et du nom du dieu grec Hermès, messager des dieux et interprète de leurs ordres), est la théorie de la lecture, de l'explication et de l'interprétation des textes.

Logique

L'herméneutique ancienne est formée de deux approches complètement différentes : la logique d'origine aristotélicienne (à partir du Peri hermeneia ou De l'interprétation d'Aristote) d'une part, l'interprétation des textes religieux (orphisme ou exégèse biblique par exemple) et l'hermétisme d'autre part. L'herméneutique moderne se décline en sous-disciplines : herméneutique « littéraire » (interprétation des textes littéraires et poétiques), « juridique » (interprétation des textes de lois), « théologique » (interprétation des textes sacrés ; on parle aussi d'exégèse), « historique » (interprétation des témoignages et des discours sur l'histoire), et « philosophique » (analyse des fondements de l'interprétation en général, et interprétation des textes proprement philosophiques). La psychanalyse est vue comme un exemple d'herméneutique (interprétation des symptômes du malade) par Paul Ricour. La « généalogie » nietzschéenne, qui interprète les jugements de valeur (vrai/faux, bien/mal, beau/laid) à partir de l'histoire et de la physiologie (état de santé du corps), est une herméneutique pour Michel Foucault.

Pierre Mounier

De la même manière que le décodage du génome humain est vain sans l'activité herméneutique qui le relie, de manière non univoque et multifactorielle, par exemple au risque de développer telle ou telle maladie, il est aussi vain d'attendre du traitement automatique de Ngram Viewer ou de tout autre outil de traitement de l'information qu'il nous permette de déduire d'éventuelles « lois de la culture », à moins d'une activité interprétative qui lui donne sens et la mette en contexte. L'apparition de cette nécessaire activité interprétative qui vient s'insérer entre l'information et les savoirs est peut-être ce qui permettra finalement de définir les humanités numériques de manière un peu plus précise que comme un « chapiteau accueillant », comme le réclame avec raison Melissa Terras.

Historiographie

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Vulgarisationhistoire

Vulgarisation

L'historiographie a pour objet l'écriture de l'histoire. L'école historique allemande nomme ce champ d'étude Geschichtswissenschaft (science de l'histoire) ou Geschichtsschreibung (écriture de l'histoire). L'adjectif historiographique se rapporte à la manière dont est écrite l'histoire.

Histoire

L'historiographie est à la fois l'activité de l'historiographe consistant à recueillir l'étude de l'Histoire en écrit et l'ensemble des ouvrages eux-mêmes.

Hypermatière

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ArsIndustrialisVulgarisationunivers

Glossaire Arsindustrialis

Hypermatériel est un terme qui vient remplacer le terme immatériel (François Lyottard, André Gorz). Il faut se défaire de l'idée que les technologies de l'information et de la communication (T.I.C), ou les technologies cognitives et culturelles, sont immatérielles. L'immatériel n'existe pas. La matière, devenue flux, est de moins en moins solide, elle n'en est pas pour cela immatérielle, il faut au contraire de plus en plus de matériels pour la transformer. Le problème n'est pas l'immatérialité, mais l'invisibilité de la matière. Ce qui a considérablement bouleversé notre vision de la matière est par contre la maîtrise de sa vitesse.

Vulgarisation

On appelle hyper-matière, une matière dont les caractéristiques et propriétés sont transcendées par la technologie. C'est le cas de ces nouveaux matériaux hydrophobe, photosensible, à mémoire de forme. Seulement, ces matériaux restent dans le domaine du palpable et du physique. La notion d'hyper-matière prend tout son sens lorsque l'on s'aventure dans la création de matière sonore, au sens propre du terme.

Univers

hyper = supérieur, au dessus ; matière = substance qui compose un corps à la réalité tangible. L'hypermatière serait donc une suréalité tangible ou les flux de données non solides, invisibles, mais matériels.

Hypomnémata

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ArsIndustrialisVulgarisationphilosophie

Glossaire Arsindustrialis

Les hypomnémata, au sens général, sont les objets engendrés par l'hypomnesis, c'est-à-dire par l'artificialisation et l'extériorisation technique de la mémoire. Les hypomnémata sont les supports artificiels de la mémoire sous toutes leurs formes : de l'os incisé préhistorique au lecteur MP3, en passant par l'écriture de la Bible, l'imprimerie, la photographie, etc. Les hypomnémata au sens strict sont des techniques spécifiquement conçues pour permettre la production et la transmission de la mémoire, ce sont des supports extériorisés de mémoire qui permettent d'élargir notre mémoire nerveuse. Toute individuation est indissociable de ces supports de mémoire extériorisés. La télévision, la radio, internet, en tant que mnémo-technologies ; sont de nouvelles formes d'hypomnémata qui appellent de nouvelles pratiques. Comprendre l'hypomnèse c'est comprendre que la mémoire (individuelle et sociale) n'est pas seulement dans les cerveaux mais entre eux, dans les artefacts.

Vulgarisation

Hypomnema, également orthographié "hupomnema", est un mot Grec ayant plusieurs traductions : une note de rappel, un registre public, un commentaire, un brouillon, une copie... Platon, dans la théorie de l 'anamnèse a reconnu l'écriture comme étant un dispositif de mémoire artificielle, et il a développé les principes hypomnésique pour ses élèves académiciens. L'hypomnémata constituait une mémoire matérielle des choses lues, entendues ou pensées, offrant ainsi comme un trésor accumulé pour la relecture.

Philosophie

L'hypomnemata peut se traduire du grec, par supports de mémoire. Michel Foucault, dans un article de 1983 intitulé L'écriture de soi, écrit : « Les hypomnemata, au sens technique, pouvait être des livres de compte, des registres publics, des carnets individuels servant d'aire-mémoire » (Foucault, Dits et écrits, t2, p. 1237).

Identification primaire

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ArsIndustrialisVulgarisationpsychanalyse

Glossaire Arsindustrialis

L'identification primaire est un terme freudien, par lequel on nomme l'identification de tous les jeunes enfants à leurs parents, identification qui est la condition du « Surmoi » comme intériorisation de la loi parentale. Pour que l'identification primaire fonctionne il faut au minimum préserver la différence entre le statut de mineur et le statut de majeur.

Vulgarisation

L'identification primaire, c'est la manière avec laquelle les enfants se construisent psychologiquement à travers leur parents, en s'identifiant à eux. "Primaire" désignant l'aspect exclusif de cette identification dans la vie de l'enfant. L'identification primaire peut etre illustrée par la tendance qu'on les jeunes enfants à imiter leurs parents, à mettre leur habits et à les mimer.

Psychanalyse

Selon Freud l'identification primaire est la première identification humaine, résultant d'une dépendance totale de l'enfant envers ses parents... (à développer)

Incurie

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ArsIndustrialisVulgarisationlinguistique

Glossaire Arsindustrialis

L'incurie est l'absence totale de soin. Tout soin requiert des instruments, mais lorsque ces instruments ne sont plus entre nos mains, alors l'incurie guète. L'incurie désigne ainsi la délégation de sa responsabilité à des techniques de soin que l'on ignore. La médicalisation généralisée de l'existence accompagne paradoxalement l'incurie, en ce sens que le soin n'est plus compris comme technique de soi. L'incurie généralisée se manifeste aujourd'hui par l'irresponsabilité des adultes vis-à-vis des enfants.

Vulgarisation

Du latin incuria, « défaut de soin, négligence, insouciance ». Ce terme a gardé le même sens jusqu'à ajourd'hui.

Linguistique

Du latin "incuria", l'incurie signifie un défaut de soin, une négligence voir l'insouciance vis à vis d'une fonction ou d'une tâche.

Individuation

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ArsIndustrialisVulgarisationlinguistiquebiologiephilosophiepsychanalysenathalie bulle

Glossaire Arsindustrialis

Être un individu, c'est être un verbe plutôt qu'un substantif, un devenir plutôt qu'un état, un processus plutôt qu'un donné, une relation plutôt qu'un terme, ce pourquoi il convient de parler d'individuation. Individuation et individualisation. L'individuation n'est pas l'individualisation, elle est la formation de l'individu, toujours inachevée, toujours liée à d'autres individus, toujours sociale (en même temps que psychique). L'individualisation est bien plutôt une désindividuation. Individuation psychique, collective, et technique. L'individuation anthropologique est triple, c'est une individuation à trois brins : psychique, collective et technique. L'individuation humaine est toujours à la fois psychique (« je »), collective (« nous ») et technique (ce milieu qui relie le je au nous, milieu concret et effectif, supporté par des techniques de la mémoire). Cet à la fois constitue en grande partie sa définition, et l'enjeu de sa philosophie.

Vulgarisation

C'est un processus d'évolution d'un individu dans sa société, grâce à elle. Ce qui est diffèrent de l'individualisation, où l'individu évolue en s'en détachant.

Linguistique

L'individuation est le processus par lequel un groupe se caractérise face à un autre groupe grâce à des constances de l'activité langagière.

Biologie

L'individuation est le processus d'induction qui aboutit à la constitution de structures organiques complètes.

Philosophie

En philosophie, le terme d'individuation renvoie à la réalisation d'une idée générale, d'un type, d'une espèrce dans un individu.

Psychanalyse

Pour les psychanalystes l'individuation est le processus de prise de conscience de l'individualité profonde. Cf Jung

Nathalie Bulle

L'individuation est le processus de « distinction d'un individu des autres de la même espèce ou du groupe, de la société dont il fait partie ». Il existe à partir de cette définition d'ordre général, synonyme d'individualisation, diverses acceptions distinguées en fonction des disciplines

Industrie

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ArsIndustrialisVulgarisationindustrie

Glossaire Arsindustrialis

Après les industries de transformation de la matière, nous vivons à présent au milieu des industries de l'esprit où le donné n'est plus la ressource naturelle mais d'une part le temps de cerveau disponible et d'autre part les données que nous sommes en tant qu'utilisateurs du web. Nous vivons dans un monde industriel et qui sera de plus en plus industriel, il ne s'agit donc pas de chercher des limites à l'industrie, mais de la penser autrement. Nous sommes totalement opposés à cette idée que nous serions dans une société post-industrielle. Une telle idée repose sur une faiblesse analytique fondamentale et une image très fausse de ce qu'est l'industrie : les machines, la fumée, la transformation des matières premières, etc. Or l'industrie ce n'est pas du tout cela, c'est la standardisation, les économies d'échelle, la calculabilité appliquée à tous les procès : il y a de l'industrie dans tous les domaines, dans le voyage, dans l'affectif, ou dans le domaine cognitif.

Vulgarisation

Historiquement, le terme d'industrie a d'abord désigné l'habileté à faire quelque chose, ou bien une activité douteuse que la morale réprouve. Puis le sens s'est élargi à toute forme d'activité productive, et non seulement celle produisant des biens matériels. Ce dernier sens a vieilli, mais il domine encore en anglais. Depuis la révolution industrielle, les activités relevant de l'agriculture sont exclues du champ de l'industrie. Plusieurs classifications sont possibles. Les plus communes opposent : l'industrie manufacturière (mécanique, textile, etc.) aux industries d'extraction (mines, pétrole, etc.) les industries de biens de consommation aux industries de biens de production. En termes de secteurs économiques, l'industrie recoupe pour l'essentiel le secteur secondaire. Toutefois, les industries extractives sont parfois classées avec l'agriculture dans le secteur primaire.

industrie

L'industrie est l'ensemble des activités humaines tournées vers la production en série de biens grâce à la transformation des matières premières ou de matières ayant déjà subi une ou plusieurs transformations et à l'exploitation des sources d'énergie. Elle réclamme la division du travail, une certaine échelle de production et l'utilisation de machines.

Industrie de programme

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ArsIndustrialisVulgarisationsociologie

Glossaire Arsindustrialis

Les institutions de programmes que sont la famille et l'école ont désormais pour concurrentes les industries de programmesque sont les industries culturelles. Si on peut qualifier l'école d'institution de programme c'est qu'elle a en effet pour fonction de faire adopter des « programmes », des conduites, des savoir-faire et des savoir-vivre. Ceci demande bien sûr de former l'attention des élèves. L'école « de Jules Ferry » fut, de ce point de vue, un dispositif, fondé sur le livre, de formation de l'attention (rationnelle), et au-delà de la « majorité ». Les industries de programmes, en tant que bras armés de la télécratie, ont pour but de prendre le contrôle des programmes comportementaux qui régulent la vie des groupes sociaux, et donc d'en dessaisir le système éducatif, pour les adapter aux besoins immédiats du marché. Il faut ne pas connaître d'enfant ou d'adolescent pour ne pas savoir que la télécratie est le principal ennemi de l'école.

Vulgarisation

l'Industrie de programme, c'est une industrie dont le but est d'appliquer à des individus un ensemble de programmes culturels et comportementaux. L'école est donc une industrie de programme.

Sociologie

Opposé aux institutions de programmes, les industries de programme sont des industries culturelles ayant pour vocation d'adapter les programmes comportementaux façonné par les institutions éducatives au marché. Ainsi s'oppose l'apprentissage studieux d'enseignements à la consommation immédiate de culture.

Internet

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Vulgarisationinformatiquemichel calmejane

Vulgarisation

Provenant de l'anglais, il est composé de inter- et net (« réseau »). C'est donc un système de connections, permettant l'échange de données.

Informatique

C'est un système d'interconnexion de machines et constitue un réseau informatique mondial, utilisant un ensemble standardisé de protocoles de transfert de données.

Michel Calmejane

C'est donc un réseau de réseaux, sans centre névralgique, composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés, universitaires, commerciaux et gouvernementaux. Internet transporte un large spectre d'information et permet l'élaboration d'applications et de services variés comme le courrier électronique, la messagerie instantanée et le World Wide Web.

Lecture (numérique)

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ArsIndustrialisVulgarisationnumériquealain giffard

Glossaire Arsindustrialis

La lecture, telle que nous l'abordons, est une industrie. Google est, par exemple, une industrie de lecture, un marché « double-sidded » : échange d'informations sur les lectures contre des informations sur les lecteurs, échange d'informations sur les lecteurs contre de la publicité. L'objectif de produire une technologie de lecture n'a pourtant jamais été sérieusement poursuivi par les industries de l'information ; ce pourquoi, à l'heure d'aujourd'hui, la technologie utilisé par les nouvelles pratiques de lecture reste une technologie par défaut (cette nouvelle industrie produit ainsi cette situation étrange d'une pratique technique sans technologie). Le web, réseau de textes, est aussi un réseau de lecture. Mais cette lecture ne réactualisera pas son sens originel de legere (ramasser, recueillir, parcourir) et sa proximité avec lier et relier, sans une politique industrielle publique.

Vulgarisation

La lecture est l'activité de compréhension d'une information écrite. Cette information est en général une représentation du langage sous forme des symboles identifiables par la vue, ou par le toucher (Braille). D'autres types de lecture s'appuient sur d'autres formes de langages, par exemple celle des partitions de musique ou de pictogrammes.

numérique

Le document numérique rompt avec le codex (livre en pages reliées) et renoue avec le volumen (support d'écriture enroulable) (Marie-France Blanquet). Les formes de la lecture numérique sont la tabularité, la multimodalité, l'hypertextualité, la non-linéarité (Claude Morizio). Le déroulement séquentiel du texte sur l'écran offre la possibilité pour le lecteur de mêler, d'entrecroiser, d'assembler des textes qui sont inscrits dans la même mémoire électronique. (Roger Chartier). wikipédia

Alain Giffard

La lecture fait partie des capacités intellectuelles qui permet de traiter, d'organiser et d'acquérir des informations qui influenceront par la suite nos comportements. Le numérique est l'information ayant été quantifiée et échantillonnée, par opposition à une information dite « analogique ». Le terme « numérique » est surtout employé en informatique et en électronique, notamment pour le son, la photographie, la vidéo, le cinéma.

Libido

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ArsIndustrialisVulgarisationpsychanalysephiosophie

Glossaire Arsindustrialis

La libido est la socialisation de l'énergie produite par la pulsion sexuelle, mais telle que, comme désir, cette pulsion est transformée en objet sublimable : objet d'amour ou d'attention passionnée à l'autre. Capitalisme et libido. Le capitalisme au XXe siècle, a fait de la libido sa principale énergie. Pour être très schématique, on peut dire que l'énergie au XIXe siècle est celle de la force de travail (Marx), tandis qu'au XXe siècle, elle devient celle du consommateur. Ce n'est pas le pétrole qui fait marcher le capitalisme, mais la libido. L'énergie libidinale doit être canalisée sur les objets de la consommation afin d'absorber les excédents de la production industrielle. Il s'agit bien de capter la libido, c'est-à-dire de façonner des désirs selon les besoins de la rentabilité des investissements. L'exploitation managériale illimitée de la libido est ce qui détruit le désir et l'humain en nous. De même que l'exploitation du charbon et du pétrole nous force aujourd'hui à trouver des énergies renouvelables, de même, il faut trouver une énergie renouvelable de la libido (ce pourquoi nous disons que c'est un problème écologique). Or la libido est constituée par des techniques ; ce n'est pas une énergie qui se développe spontanément, mais elle est articulée sur des techniques, des « fétiches », et plus généralement sur des prothèses.

Vulgarisation

La libido (« le désir » en latin) désigne le désir sexuel.

Psychanalyse

Sigmund Freud l'a inclus dans une vision globale de la sexualité humaine comme composante de la métapsychologie pour désigner l'énergie sexuelle issue de la pulsion sexuelle dans la première topique. Freud a théorisé la libido dans une dialectique dualiste avec les "Pulsions du Moi" censées elles représenter le principe d'autoconservation. La vie psychique se formerait intégralement à partir de cette donnée, en tout cas jusqu'à sa découverte du narcissisme puis de la nouvelle dualité de la seconde topique (1920) entre pulsion de vie (Eros) et Pulsion de Mort (Thanatos). L'autre opposition freudienne consiste en la distinction de la "libido du moi" et la "libido d'objet" qui prend tout son sens dans la question du narcissisme. Pour Carl Gustav Jung c'est l'équivalent d'énergie psychique dans une vison moniste.

Phiosophie

Le terme avait été employé par des philosophes, Saint Augustin entre autres et par Baruch Spinoza dans le sens d'appétit sensuel.

Mémnotechnologie

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Vulgarisationtechnologiechristian faureyves desrichard

Vulgarisation

Mnémothechnologie renvoie à la fois à la mémoire (Du grec ancien µ?µ??s??, mimnesko « je me rappelle ») mais aussi à l'étude des outils et techniques (Issu du grec ancien « traité ou dissertation sur un art »). Il s'agit donc d'étudier les outils permettant l'entretien de la mémoire.

Technologie

Ici il n'est pas simplement question de processus permettant l'entretien de la mémoire mais bien d'outils agissant sur cette dernière. En ce sens les mnémotechnologies se différencient de la mnémotechnique.

Christian Faure

C'est la technologie concernant la mémoire, l'esprit.

Yves Desrichard

Les technologies intellectuelles ne sont pas seulement des techniques qui figent et fixent, mais des outils dynamiques qui produisent de la mémoire.

Mineur/majeur

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ArsIndustrialisVulgarisationdroit

Glossaire Arsindustrialis

Dans un texte très célèbre (Qu'est-ce que les Lumières ?, 1784) Kant définit l'esprit des Lumières comme la sortie hors de l'état de minorité, ce qui signifie se libérer des tutelles (religieuses, mais aussi scientifiques)[1]. Est mineur celui qui délègue sa responsabilité (celle de sa pensée, celle de son soin) à des autorités (le maître, le prêtre, le médecin. ou la télévision). Est majeur, celui qui prend soin des mineurs pour les élever vers la majorité, vers l'usage critique et public de sa raison.

Vulgarisation

Du latin minor ("petit"), mineur est un adjectif qui qualifie quelque chose dont l'importance est faible, Il est opposé à majeur qui qualifie au contraire un élément d'une importance significative.

Droit

La notion de mineur/majeur en droit renvoie à la capacité juridique possédée d'une personne physique capable d'exercer ou non ses droits et devoirs.

Milieu

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ArsIndustrialisVulgarisationgeographiesociologie

Glossaire Arsindustrialis

Le milieu, dans son usage le plus commun, est à la fois ce qui est autour de l'individu (environnement) et entre les individus (medium). Le milieu n'est pas exactement extérieur à l'individu, il en est le complémentaire. L'individu est relation à un milieu.

Vulgarisation

Point ou moment situé à égale distance de deux extrémités temporelles ou spatiales. Le milieu est peut aussi être un environnement physique, biologique, climatique, etc., qui entoure et influence les êtres vivants. Par extention, le milieu désigne aussi un Cadre, un entourage ou une sphère sociale.

geographie

Ce qui entoure, ce dans quoi un être ou une chose se trouve. La nature qui nous entoure, les rapports que les hommes entretiennent entre eux, l'univers technologique, le tout en interrelations.

Sociologie

Le milieu social d'une ou plusieurs personnes désigne la condition de ces personnes dans les classes sociales.

Misère symbolique

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ArsIndustrialisVulgarisationpsychologie

Glossaire Arsindustrialis

La misère n'est pas seulement matérielle, mais symbolique. Une richesse matérielle peut être accompagnée d'une misère symbolique. La misère symbolique est la perte d'individuation qui résulte de la perte de participation à la production de symboles (fruits de la vie intellective et de la vie sensible). La misère symbolique s'accroît depuis le tournant machinique de la sensibilité (la culture comme production industrielle), accompagnant le tournant machinique de la politique (la représentation politique comme production industrielle). Un électeur du font national est misérable, mais exclure cette misère est méprisable. Lutter contre elle suppose de lutter contre le populisme industriel bien plutôt que de se satisfaire d'une bien-pensance anti-raciste.

Vulgarisation

Le terme misère a plusieurs significations qui se rejoignent pour traduire une situation de détresse : grand dénuement, malheur, souffrance, ennui, tristesse mais aussi petitesse (« un salaire de misère »). Il est souvent utilisé pour décrire un état extrême de pauvreté mais a aussi une connotation péjorative, liée à un sentiment d'exclusion sociale. Du latin symbolus emprunté au grec ancien sýmbolon, le symbole est une figure ou une image qui sert à désigner une chose le plus souvent abstraite, une idée ou un concept.

Psychologie

Si la misère est un état appauvrissement important, la misère symbolique naît de l'idée qu'on s'en fait. Elle provoque le passage du pauvre à l'état de misérable. En ce sens, elle exprime l'importance apportée à la symbolique que l'on attribut à la pauvreté.

Mnémotechnique (Hypomnemata)

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ArsIndustrialisVulgarisationlinguistiquechristian fauré

Glossaire Arsindustrialis

Littéralement le terme hypomnémata désigne les aides-mémoire, les supports technique de la mémoire et/ou les techniques de mémoire. Relier la technique et le temps demande en premier lieu de repenser la question de la mémoire. Toute technique, en tant qu'elle est aussi un geste (Leroi-Gourhan), comporte une dimension mnémotechnique : lorsque je manie une pelle, je participe de la couche mnémotechnique qui fait des choses, les choses d'un monde. Depuis quatre millions d'années, le développement de l'esprit humain a pour condition une extériorisation de la mémoire, c'est-à-dire la fabrication d'objets qui gardent en eux-mêmes les gestes dont ils résultent. C'est seulement au néolithique qu'apparaît un sous-système mnémotechnique, l'écriture, qui est une technique spécifiquement vouée à la conservation de la mémoire. Depuis le XIXe siècle, les mnémotechnologies (photographie et phonographie, cinéma) ont apparues, qui sont devenues au XXe siècle (avec la radio et la télévision) des supports essentiels de la vie industrielle. Mais à partir du XXIe siècle, avec les mnémotechnologies numériques, les hypomnémata sont devenu la fonction primordiale des sociétés hyperindustrielles. Hypomnemata et écriture de soi. Michel Foucault montre que ces supports de mémoire que sont les hypomnemata sont la condition de l'écriture de soi 1 qu'il analyse notamment à travers le discours de Sénèque sur l'écriture et la lecture, et constituent plus généralement les éléments des techniques de soi et de la tekhnè tou biou de l'Antiquité. Sans hypomnemata, l'attention profonde que les techniques de soi tentent de conquérir se disperserait dans la vanité d'un temps inconsistant : L'écriture des hypomnemata s'oppose à cet éparpillement en fixant des éléments acquis et en constituant en quelque sorte "du passé'', vers lequel il est toujours possible de faire retour et retraite2. 1 « Les hypomnemata, au sens technique, pouvait être des livres de compte, des registres publics, des carnets individuels servant d'aide-mémoire» (Foucault, « L'écriture de soi » (1983), Dits et écrits, t.2, p. 1237) 2 Ibid. p.1239

Vulgarisation

La mnémotechnique est l'ensemble des méthodes permettant de mémoriser par association d'idées, chacune d'elles étant appelée mnémonique. Pour se faire une idée des possibilités, le lecteur peut parcourir une liste de mnémoniques.

Linguistique

La mnémotechnique est l'art d'aider la mémoire par des processus spéciaux.

Christian Fauré

Technologie concernant la mémoire et l'esprit.

Narcissisme primordial

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ArsIndustrialisVulgarisationpsychanalyse

Glossaire Arsindustrialis

Ce terme désigne la part d'amour de soi qui peut devenir parfois pathologique, mais sans laquelle aucune capacité d'amour, quelle qu'elle soit, ne serait possible. Pour que le narcissisme du je puisse fonctionner il doit se projeter dans le narcissisme d'un nous. Il y a faillite du narcissisme dans les sociétés de consommation lorsque les industries de programme tendent à synchroniser les je au point de nier leur différence. Le sujet consommateur est réduit au on.

Vulgarisation

Le narcissisme primordial est donc la part d'amour de soi nécéssaire à la vie en société.

Psychanalyse

Pour Françoise Dolto, il s'agit du narcissisme articulé autour du désir de vivre du sujet. Il correspond à une "intuition vécue de l'être au monde". Son éthique est vampirique car elle est orientée vers l'augmentation de "la masse charnelle", vers une logique de "l'amasser", du prendre".

Nominalisme

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Vulgarisationphilosophiesciencebruno bachimont

Vulgarisation

Le nominalisme est une doctrine logique, philosophique et théologique qui a vu le jour au sein de la scolastique médiévale. Son fondateur est Roscelin. On utilise aussi le mot occamisme pour désigner le nominalisme de Guillaume d'Occam, principal représentant de cette école dans la scolastique tardive. Le nominalisme est une des réponses possibles au problème des universaux qui trouve sa source antique dans les Catégories d'Aristote. La question porte sur le statut des substances secondes ou étants généraux : ces étants ont-ils une existence ontologique réelle ou ne sont-ils que des instruments qui nous permettent de parler commodément du réel ? Le nominalisme soutient la deuxième thèse (instrumentalisme), contrairement au réalisme qui soutient la première (essentialisme). Une thèse intermédiaire a été développée par Pierre Abélard : le conceptualisme. Cette dernière thèse postule que les concepts sont des étants généraux pensables en eux-mêmes mais toujours abstraits à partir d'une réalité singulière. La théorie de la connaissance de Thomas d'Aquin se rapproche de cette position conceptualiste. Le nominalisme considère donc que les mots ou signes ne servent qu'à désigner des étants réels singuliers, et qu'ils ne renvoient pas à des êtres généraux comme peuvent l'être les Idées platoniciennes. Par exemple, le terme « homme » n'a de signification que s'il suppose un homme singulier. Il ne signifie pas une quelconque essence de l'homme en général. Par extension, la thèse nominaliste dépasse largement le cadre historique médiéval et a été reprise par des auteurs très différents comme Hobbes, Berkeley, James, Hilbert, Wittgenstein, Carnap ou encore Goodman.

Philosophie

Doctrine qui s'est développée au Moyen Âge, d'après laquelle les idées n'ont aucune réalité objective et n'ont d'existence que verbale. On ne peut plus résoudre le problème fondamental de la Scolastique, celui de l'accord de la raison et de la foi; ou, si on tente de le résoudre en partant du conceptualisme ou du nominalisme, on sombre dans l'hérésie et l'on encourt les condamnations de l'Église

Science

Conception selon laquelle le but de la science ne serait pas la connaissance objective du réel, mais une interprétation des phénomènes visant une cohérence destinée à satisfaire avant tout l'esprit humain

Bruno Bachimont

Faire taire la parole pour faire parler la donnée brute, la plus élémentaire possible

Nootechnique

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ArsIndustrialisVulgarisationphilosophie

Glossaire Arsindustrialis

Noùs en gec signifie esprit ; il s'agit donc des techniques de l'esprit. Les techniques de l'esprit (nootechnniques) doivent se distinguer des techniques sur l'esprit (psychotechniques). Aux Lumières, la « république des lettres » repose sur le livre ; le public est d'abord un public qui lit. Le milieu psychotechnique qu'est le livre devint alors un milieu nootechniquedans la mesure même où il ouvrit un espace du public, c'est-à-dire dans la mesure où il fonda aussi un milieu symbolique associé. Réciproquement, la psychotechnique qu'est l'écriture devint une nootechnique en fondant l'usage public comme usage devant un public de lecteurs qui, sachant lire, savent aussi écrire.

Vulgarisation

Les nootechniques sont les techniques de l'esprit, comme la lecture ou l'ecriture.

Philosophie

Les techniques de l'esprit (nootechnniques), les techniques et pratiques favorisant l'esprit et son individuation, doivent se distinguer des techniques mises en ouvre aux dépens de et sur ou contre l'esprit (psychotechniques), qui formatent l'esprit dans le but de le contrôler. C'est une opposition normative, assumée comme telle. (arsindustrialis)

Objet temporel

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ArsIndustrialisVulgarisationphilosophiepsychanalyse

Glossaire Arsindustrialis

Un objet temporel, à la différence d'un micro par exemple, est constitué par le fait que comme nos consciences, il s'écoule et disparaît à mesure qu'il apparaît. Le livre et le film sont deux objets temporels qui ont été spatialisé. Pourtant, il y a deux différences essentielles entre l'objet temporel livre et l'objet temporel film : dans le premier cas, l'objet temporel a été spatialisé par une écriture dont je suis moi-même capable en tant que lecteur et l'« appareil » qui permet la retemporalisation est mon propre esprit, maître de son temps ; dans le second cas, l'objet temporel est d'une part spatialisé technologiquement par d'autres que moi, et d'autre part il est retemporalisé à nouveau technologiquement, et non pas par mon esprit, dont la temporalité est ainsi court-circuitée. Ceci bien entendu doit se comprendre de manière pharmacologique : ce n'est pas parce que l'usage actuel des technologies audiovisuelles est passif que ces technologies ne peuvent pas retrouver les activités de spatialisation et de retemporalisation qui étaient les siennes à l'époque de la civilisation de l'écriture.

Vulgarisation

Un objet temporel est constitué par le fait qu'il disparaît à mesure qu'il apparaît. C'est à dire qu'il n'existe qu'à un moment précis de la temporalité, disparaissant au fur et à mesure qu'il se réinvente.

Philosophie

En philosophie, un objet se distingue d'un sujet. Il peut être universel ou particulier. Les objets temporels, selon ars industrialis, sont des objets qui se placent dans une temporalité, c'est à dire qui ont un passé qui disparait à mesure que leur futur apparait.

Psychanalyse

La relation d'objet est le rapport du sujet avec les objets qui constituent le monde dans lequel il vit. Chez Jacques Lacan, l'objet du désir ou Objet a joue un rôle essentiel. Les objets temporels, selon ars industrialis, sont des objets qui se placent dans une temporalité, c'est à dire qui ont un passé qui disparait à mesure que leur futur apparait.

Organologie générale

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ArsIndustrialisVulgarisationsociologienathalie bulle

Glossaire Arsindustrialis

Dérivé du grec, organon(outil, appareil). L'organologie générale désigne une méthode tentant de saisir conjointement, au cours de l'histoire de l'humanité, les organes physiologiques, les organes artificiels et les organisations sociales. L'organologie générale décrit une relation à trois classes (physiologiques, techniques et sociaux). Un organe physiologique (y compris le cerveau, siège de l'appareil psychique) n'évolue pas indépendamment des organes techniques et sociaux

Vulgarisation

L'organologie générale désigne le fait que la physiologie humaine, l'organisation sociale et la technique ont une évolution indissociable, ils sont interdépendant et évoluent dans une constante interaction.

Sociologie

L'organologie générale correspond à la méthode qui permet de saisir le lien entre les organes physiologiques (encéphale), les organes artificiels (outils) et les organisations sociales.

Nathalie Bulle

Aussi nommé constructionnisme social ou socioconstructivisme) est un courant de la sociologie contemporaine lancé par Peter L. Berger et Thomas Luckmann dans leur livre The Social Construction of Reality (1966). Cette approche, à l'instar de la conception constructiviste développée en épistémologie, envisage la réalité sociale et les phénomènes sociaux comme étant « construits », c'est-à-dire créés, objectivés ou institutionnalisés et, par la suite, transformés en traditions. Le constructivisme social se concentre sur la description des institutions, des actions en s'interrogeant sur la manière dont ils construisent la réalité. A.M. : Toute la question étant de savoir ce que c'est que de construire et ce qu'est cette réalité. constructivisme et constructionime peuvent être opposés pour indiquer que le social explique la science, les institution, etc. Et alors il faut définir le social. Ou alors, on prend la métaphore de la construction au sérieux (et ce n'est plus une métaphore) pour expliquer comment les choses, institution, etc. tiennent, sans les réduire toutefois au "social". Il y a tout un continuum de positions ici.

Otium

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ArsIndustrialisVulgarisationsociologiemax weber

Glossaire Arsindustrialis

Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, la société est constituée par une opposition entre la sphère des besoins, celle des esclaves, artisans, roturiers et la sphère de l'otium, celle des clercs, ou de toutes personnes dégagées des obligations de la vie quotidienne vouées à la satisfaction des besoins par la production des subsistances. Le « negotium » est le nom que les romains donnaient à la sphère de la production, elle-même soumise au calcul. Ce n'est pas seulement le commerce des marchandises au sens du plan comptable, c'est le commerce au sens large des affaires, le business, l'affairement, c'est aussi le lieu des usages. A l'inverse, l'otium est le temps du loisir libre de tout negotium, de toute activité liée à la subsistance : il est en cela le temps de l'existence. Otium et negotium ont ceci en commun que ces deux activités se déploient avec des supports de mémoire (hypomnemata). Dans le negotium on trace les échanges, on quantifie et on calcule le commerce humain. Dans l'otium, les hypomnemata sont mis en ouvre essentiellement dans la visée des objets de la contemplation, skholè, qui forment les idéalités en général (les objets de l'idéalisation - au sens de Freud -, c'est à dire aussi de la sublimation) et constituent ce que nous appelons des consistances : ce qui, n'existant pas, consiste d'autant plus (la justice, l'infinité de l'objet de mon désir, le point géométrique, etc.) Dans l'otium il y a une discipline comprise comme technique de soi donnant accès à ce qui n'a pas de prix : c'est celle du sportif qui s'entraîne régulièrement, celle du moine qui respecte la liturgie, celle de celui qui écrit quotidiennement ses pensées. Ce que Foucault nomme « l'écriture de soi » relève typiquement de l'otium. Si l'otium est une pratique solitaire, elle est toujours socialement destinée et constituée. Les pratiques de l'otium tendent aujourd'hui à être intégralement court-circuitées par les industries de services et soumises aux contraintes du marché : elles se voient diluées et finalement confondues avec le négotium - par exemple comme savoirs académiques totalement soumis aux contraintes économiques. Si otium et negotium, comme existence et subsistance, composent toujours, ils doivent absolument demeurer distincts. Mais ce serait une erreur d'opposer systématiquement otium et negotium car nous retomberions dans une démarche fondamentalement métaphysique. Max Weber a montré combien, avec l'éthique protestante du capitalisme, le negotium devient une activité qui relève de l'otium, et dans laquelle il s'inscrit.

Vulgarisation

L'otium, opposé à négotium, designe le temps du loisir et de la détente, détaché de toute attente ou pression d'un organe supérieur.

Sociologie

L'otium est fortement lié aux notions de paresse et de loisir en ce sens qu'il renvoie historiquement au mode de vie monastique de retraite. Il s'oppose à la notion de "negotium" qui renvoie à la sphère de production et de calcul. Dans la définition ars industrialis, on essaye de montrer comment le mode de vie negotium relève de plus en plus de l'otium, par la place qu'il occupe dans les esprits.

Max Weber

L'otium est le développement des supports de mémoire liés au loisir.Il s'oppose au negotium qui est le développement des supports de mémoire liés au travail.

Participation

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ArsIndustrialisVulgarisationentreprisepolitique

Glossaire Arsindustrialis

La participation nomme la relation d'un individu à son milieu. Les milieux sociaux où s'individuent les existences psychiques ne sont milieux d'individuation que dans la mesure où ils sont participatifs, dans le cas contraire les milieux sont dissociés ou désindividuants. Subir les effets d'une industrie de services c'est voir son existence se transformer sans participer à cette transformation. « La participation, pour l'individu, est le fait d'être élément dans une individuation plus vaste par l'intermédiaire de la charge de réalité préindividuelle que l'individu contient, c'est-à-dire grâce aux potentiels qu'il recèle » (Simondon). La participation advient donc lorsqu'une réalité préindividuelle (non individualisée) fait écho à des circuits de transindividuation.

Vulgarisation

La participation, c'est la relation d'un individu à son environnement social. Les milieux sociaux où les individus sont des unités qui forment un tout, ne peuvent être cet ensemble d'unité que dans la mesure où les individus qui le compose sont participatifs,

entreprise

Dans le domaine de l'entreprise il s'agit du partage entre propriétaires et salariés (entre ceux-ci, au prorata de leurs salaires) de la partie des bénéfices dépassant une rémunération donnée des capitaux propres.

Politique

En sciences politiques, la participation est un terme plus général qui recouvre les différents moyens selon lesquels les citoyens peuvent contribuer aux décisions politiques.

Pharmakon, pharmacologie

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ArsIndustrialisVulgarisationmédecinebernard stiegler

Glossaire Arsindustrialis

En Grèce ancienne, le terme de pharmakon désigne à la fois le remède, le poison, et le bouc-émissaire. Tout objet technique est pharmacologique : il est à la fois poison et remède. Le pharmakon est à la fois ce qui permet de prendre soin et ce dont il faut prendre soin, au sens où il faut y faire attention : c'est une puissance curative dans la mesure et la démesure où c'est une puissance destructrice. Cet à la fois est ce qui caractérise la pharmacologie qui tente d'appréhender par le même geste le danger et ce qui sauve. Toute technique est originairement et irréductiblement ambivalente : l'écriture alphabétique, par exemple, a pu et peut encore être aussi bien un instrument d'émancipation que d'aliénation. Si, pour prendre un autre exemple, le web peut être dit pharmacologique, c'est parce qu'il est à la fois un dispositif technologique associé permettant la participation et un système industriel dépossédant les internautes de leurs données pour les soumettre à un marketing omniprésent et individuellement tracé et ciblé par les technologies du user profiling. La pharmacologie, entendue en ce sens très élargi, étudie organologiquement les effets suscités par les techniques et telles que leur socialisation suppose des prescriptions, c'est à dire un système de soin partagé, fond commun de l'économie en général, s'il est vrai qu'économiser signifie prendre soin. En particulier, Ars Industrialis appelle de ses voux une pharmacologie de l'attention à l'époque des technologies de l'esprit. Poison et remède, le pharmakon peut aussi devenir le bouc-émissaire de l'incurie qui ne sait pas en tirer un parti curatif et le laisse empoisonner la vie des incurieux, c'est à dire de ceux qui ne savent pas vivre pharmaco-logiquement. Il peut aussi conduire par sa toxicité à désigner des boucs-émissaires des effets calamiteux auxquels il peut conduire en situation d'incurie. L'actuel mélange de populisme industriel et de régressions politiques en tous genres procède totalement d'un tel état de fait - et il constitue, en particulier en Europe Occidentale et Orientale, mais aussi et surtout en France et en Italie, une honte historique pour ces pays qui furent autrefois les berceaux de grandes cultures artistiques, scientifiques, philosophiques et politiques. En principe, un pharmakon doit toujours être envisagé selon les trois sens du mot : comme poison, comme remède et comme bouc-émissaire (exutoire). C'est ainsi que, comme le souligne Gregory Bateson, la démarche curative des Alcooliques Anonymes consiste toujours à mettre d'abord en valeur le rôle nécessairement curatif et donc bénéfique de l'alcool pour l'alcoolique qui n'a pas encore entamé une démarche de désintoxication. Qu'il faille toujours envisager le pharmakon, quel qu'il soit, d'abord du point de vue d'une pharmacologie positive, ne signifie évidemment pas qu'il ne faudrait pas s'autoriser à prohiber tel ou tel pharmakon. Un pharmakon peut avoir des effets toxiques tels que son adoption par les systèmes sociaux sous les conditions des systèmes géographiques et biologiques n'est pas réalisable, et que sa mise en ouvre positive s'avère impossible. C'est précisément la question que pose le nucléaire. 1La question du pharmakon est entrée dans la philosophie contemporaine avec le commentaire que Jacques Derrida a donné de Phèdre : « La Pharmacie de Platon », La Dissémination, Seuil, 2003. Le pharmakon qu'est l'écriture (comme hyppomnésis) est ce dont Platon combat les effets empoisonnants et artificieux en y opposant l'anamnesis comme activité de « penser par soi-même ». Derrida montre que là où Platon oppose autonomie et hétéronomie, celles-ci cependant composent sans cesse.

Vulgarisation

La pharmacologie englobe toute discipline qui présente des effets négatifs comme positif, ainsi que les sujets de ces effets. Internet par exemple est pharmacologique dans la mesure où il peut aliéner l'individu comme lui permettre de s'ouvrir au monde.

Médecine

Le pharmakos est à la fois "remède", "drogue", "philtre" que "poison" ou venin".La pharmacologie, discipline scientifique du vivant qui étudie les mécanismes d'intéractions entre une substance active et l'organisme dans lequel il évolue, est ainsi autant liée à la recherche clinique et à la santé publique qu'à la toxicologie.

Bernard Stiegler

La toxicité de ces nouvelles évolutions et leurs bienfaits.

Phenoménologie

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Vulgarisationphilosophiescience

Vulgarisation

La Phénoménologie de l'esprit, une ouvre majeure de l'histoire de la philosophie. Elle étudie notamment les processus empirique et les contenus de conscience.

Philosophie

Du grec : phainómenon, ce qui apparaît ; et lógos, étude) La phénoménologie, est un courant philosophique qui se concentre sur l'étude de l'expérience et des contenus de conscience. Edmund Husserl, considéré comme le fondateur de ce courant, y voit la démarche partant de l'expérience en tant qu'intuition sensible des phénomènes afin d'essayer d'en extraire les dispositions essentielles des expériences ainsi que l'essence de ce dont on fait l'expérience. Chez Hegel, la phénoménologie est l'approche philosophique qui commence par l'exploration des phénomènes.

Science

Le terme phénoménologie appliqué à la science est utilisé pour décrire un corps de connaissance reliant de nombreuses observations empiriques entre elles, de façon cohérente avec la théorie fondamentale, mais n'en étant pas issu. Ainsi par exemple, des expressions algébriques peuvent être utilisées afin de modéliser des observations ou des résultats expérimentaux de différentes échelles de longueurs, masses, ou temps, et pour effectuer des prédictions sur les résultats d'autres observations ou expériences, bien que ces expressions ne soient pas issues d'approximations d'une théorie proposée pour ce domaine de connaissance. Une autre façon d'appréhender la phénoménologie en science est de considérer qu'elle constitue l'intermédiaire entre l'expérience et la théorie. Elle est plus logique et comprend plus d'étapes logiques que l'expérience, mais est plus directement liée à cette dernière qu'à la théorie. Les limites entre théorie et phénoménologie, et entre phénoménologie et expérience, sont parfois floues et dépendent en quelque sorte des préconceptions du scientifique les décrivant et du champ particulier de travail.

Plasticité Cérébrale

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Vulgarisationneurologiemaryanne wolfdavid bates

Vulgarisation

La plasticité cérébrrale aussi appelé neuroplasticité est l'ensemble des mécanismes par lesquels le cerveau est capable de se modifier par l'expérience. Le cerveau est ainsi qualifié de "plastique" ou de "malléable". Ce phénomène intervient durant le développement embryonnaire, l'enfance, la vie adulte et les conditions pathologiques (lésions et maladies). Il est responsable de la diversité de l'organisation fine du cerveau parmi les individus (l'organisation générale étant, elle, régie par le bagage génétique de l'espèce) et des mécanismes de l'apprentissage et de la mémorisation chez l'enfant et l'adulte. La plasticité neuronale est donc avec la neurogenèse adulte, une des découvertes récentes les plus importantes en neurosciences et montre que le cerveau est un système dynamique, en perpétuelle reconfiguration

Neurologie

Le terme de plasticité est très largement utilisé en neurobiologie dès les années 1970 et reste depuis un terme très en vogue. Ce concept fait référence à la plasticité d'un matériau qui est sa propriété à modifier sa forme et à la conserver lorsqu'il est sollicité. À l'inverse, l'élasticité désigne la propriété d'un matériau qui se déforme puis reprend sa forme initiale lorsque la sollicitation cesse. En neurobiologie, la plasticité désigne la modification d'une propriété ou d'un état face à une modification de l'environnement (stimulus externe). Le terme a cependant été utilisé de manière abusive sans réellement établir de correspondance avec la propriété de plasticité (telle qu'elle est définie en science de la matière) et son concept n'est pour l'instant pas clairement défini. La plasticité est une propriété présente à tous les niveaux d'organisation du cerveau, moléculaires, synaptiques, neuroniques, réseaux internes et externes.

Maryanne Wolf

Maryanne Wolf présente une approche de l'etude de la lecture par la neuroscience cognitive. D'après elle, le cerveau n'était pas fait génétiquement pour lire. Sans passer par une création génétique, il a été habilité à former de nouvelles connections grâce à sa neuroplasticité. Tous les sens sont connectés au "cerveau lecteur". Nous avons des représentation de sons, de mots, de "motifs"... Quand on lit, on récupère toutes ces informations captées par l'hémisphère gauche. Les deux émisphères se connectent ensuite pour traiter les informations et lire : c'est le processus complexe du "cerveau lecteur". On doit tout connecter pour avoir une reflexion et pouvoir penser. Notre cerveau s'adapte ainsi et a la capacité de former de nouvelles connections, d'automatiser, de modifier et grouper les connections entre neurones.

David Bates

Pour David Bates, qui développent la notion d'automatisation, la plasticité cérébrale est ce qui différencie l'automate organique qu'est l'encéphale des automates mécaniques et numériques. En effet, selon lui le cerveau obéit aux règles de codification nécessaire à tous systèmes d'automatisation mais à la spécificité d'être un système ouvert car subissant des interférences qui entraînent la mutation des automatismes. C'est par la plasticité cérébrale que le cerveau peut se remettre de traumatismes et s'adapter à de nouveau environnement notamment.

Populisme industriel et télécratie

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ArsIndustrialisVulgarisationpolitiquebernard stiegler

Glossaire Arsindustrialis

Si l'on s'accorde à reconnaître que toutes les sociétés peuvent régresser, et que les sociétés réputées démocratiques régressent sur un mode que l'on a pris l'habitude de dire populiste, concept vague qui a une histoire politique précise mais qui désigne tantôt la pratique systématique de la démagogie, tantôt des formes proches de ce que l'Histoire a connu sous le nom de fascisme, notre époque est, sans l'ombre d'un doute, devenue massivement populiste. Cependant, nous soutenons que ce populisme est, en sa nature profonde, d'un genre nouveau, en ceci qu'il procède d'une organisation économique bien plus que d'une causalité proprement politique. Lorsque les sociétés consuméristes atteignent leurs limites, la vie devient structurellement pulsionnelle et addictive, c'est à dire fondée sur la frustration, et ne peut que provoquer une régression massive qui induit secondairement un populisme politique. Ce devenir au cours duquel le pharmakon audiovisuel déploie toute sa toxicité conduit à ce que nous appelons la télécratie - celle-ci organisant le court-circuit de la modalité politique de la trans-individuation par les médias de masse audiovisuels. Mais c'est avant tout en généralisant sa fonction de bras séculier du marketing que la télévision impose la télécratie en faisant de la politique elle-même une affaire de marketing - le populisme politique s'en trouvant exacerbé. La télécratie et plus généralement le règne des médias audiovisuels ont cependant d'autres effets toxiques : selon une équipe de pédiatrie de l'université de Washington, le synaptogenèse infantile est directement altérée par une exposition précoce aux images animées. En France, les enfants passent chaque année plus de temps devant un écran que sur les bancs de l'école, et en Amérique du Nord, les adolescents consacrent dix heures de demi par jour aux médias. Nul ne peut désormais ignorer qu'entre l'école qui cherche à former l'attention et l'industrie audiovisuelle qui la capte pour la déformer, il y a conflit. Cet état de fait devenu calamiteux devrait être au cour de débat politique contemporain - d'autant que dès 2004, 56% des téléspectateurs français déclaraient ne pas aimer la télévision qu'ils regardent.

Vulgarisation

La télécratie, c'est l'asservissement de la population au service du marketing. L'industrie créant un besoin artificielle, les médias vehiculants une frustration du consommateur, le forçant à consommer.

Politique

Le populisme industriel est le système d'endormissement des esprits pour contrôler les comportements par notamment la massification des désirs. La télécratie est le pouvoir de la télévision d'agir sur les consciences et comportement d'individus donnés.

Bernard Stiegler

Le populisme industriel, c'est lorsque nous produisons des individus qui ne fonctionnent plus que comme des limaces. (...) Qu'avons-nous en commun avec les limaces ? Beaucoup de choses. Nous sommes de êtres vivants, nous nous reproduisons, nous avons besoin de manger, d'oxygène etc. Nous avons en commun avec la limace, ce qui n'est pas le cas avec le tournesol par exemple, un système nerveux. Nous avons un cerveau, des neurones...la limace aussi ! Nous pouvons parfaitement redevenir des limaces. C'est le conditionnement (...) qui permet par exemple de nous faire nous comporter comme des animaux dans des comportements de foules mimétiques, grégaires. Et donc jamais il n'est acquis que nous nous comportons humainement

Prolétarisation

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ArsIndustrialisVulgarisationphilosophie

Glossaire Arsindustrialis

La prolétarisation est, d'une manière générale, ce qui consiste à priver un sujet (producteur, consommateur, concepteur) de ses savoirs (savoir-faire, savoir-vivre, savoir concevoir et théoriser). Rappelons tout d'abord que Marx ne dit pas que le prolétariat est la classe ouvrière : il dit que la classe ouvrière est la première classe à être touchée par la prolétarisation. Les prolétaires n'ont pas disparu : la prolétarisation, c'est à dire la perte des savoirs, a au contraire envahi « toutes les couches de la société »1. Privé de savoir, le prolétaire est privé de travail, s'il est vrai que travailler c'est s'individuer en individuant son milieu de travail et en se co-individuant avec des collègues de travail, c'est à dire en formant avec eux un milieu associé. Le prolétaire est l'employé d'un milieu dissocié. Le prolétaire, dit Simondon, est désindividué par la machine qui a grammatisé et automatisé son savoir. Au cours du XXe siècle cependant, ce qui est prolétarisé n'est plus seulement le savoir-faire du producteur : c'est aussi le savoir-vivre du consommateur. Le consommateur ainsi prolétarisé ne produit pas ses propres modes d'existence : ceux-ci lui sont imposés par le marketing qui a transformé son mode de vie en mode d'emploi. La crise de 2008 a mis en évidence que ce sont aussi désormais les concepteurs et les décideurs qui sont prolétarisés : l'automatisation issue des « systèmes d'aide à la décision », tels les programmes informatiques de trading qui grammatisent unilatéralement les points de vue économiques et financiers dominants (renforçant souvent des processus entropiques - comme l'avait déjà montré une étude du crack boursier de 1987 réalisée par Catherine Distler1, et comme le soulignait récemment Paul Jorion - processus entropiques qui constituent la base technologique de ce que l'on avait appelé « la pensée unique »), généralisent la situation qui s'était installée avec les systèmes informatiques nucléaires, où la prise de décision politique et militaire, formalisée dans les appareils de surveillance électronique, est court-circuitée par la performance de l'arsenal informatisé. Que la grammatisation induise à travers le développement de ses stades successifs une prolétarisation n'est pourtant pas une fatalité : c'est une question pharmacologique, où l'alternative relève de ce que nous appelons une pharmacologie positive4. De nos jours, cette question se pose avec une radicalité absolument inédite précisément dans la mesure où la prolétarisation atteint chacun d'entre nous, installant en chacun de nous les effets ravageurs de la « bêtise systémique », atteignant toutes les fonctions sociales, des plus humbles aux plus décisives. C'est pourquoi nous faisons de la déprolétarisation généralisée l'enjeu fondamental de l'économie de la contribution.

Vulgarisation

La prolétarisation c'est le mécanisme suivant lequel l'individu perd tout savoir-faire, savoir-vivre, savoir concevoir et théoriser, tous ces éléments étant imposé par une entité supérieur qui lui impose un mode d'action et de pensé formaté qui le prive de toute action réfléchie.

Philosophie

Le proletariat, définit par Karl Marx, est la classe sociale qui s'oppose à la classe capitaliste qui possède un capital, lorsque les prolétaires ne possèdent que leurs enfants. Prolétariser est donc l'acte de rendre prolétaire, c'est à dire des appauvrir des classes sociales mieux loties pour leur faire atteindre l'état de proletariat. Pour Stiegler, la proletarisation oppère par la privation des savoirs d'un sujet.

Prothèicité

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ArsIndustrialisVulgarisationmécaniquegrégoire chamayou

Glossaire Arsindustrialis

L'homme est un être prothétique, cela signifie d'abord que sans prothèse technique l'homme ne survivrait pas, cela signifie ensuite qu'il ne vit, c'est-à-dire qu'il ne s'accomplit en tant qu'homme qu'à travers ses prothèses. Depuis le mythe de Prométhée nous savons que la nature de l'homme est un défaut d'être, défaut qui ne se comble que par le faire technique. L'homme qui est un être néoténique (c'est-à-dire un être qui nait prématurément, un être qui est donc éminemment plastique) ne se forme ou ne s'éduque qu'à travers ses prothèses techniques.

Vulgarisation

La Prothèicité, c'est la propension a vivre avec des prothèse, c'est à dire des outils qui prolonge notre corps, comme les outils numériques (le smartphone, l'ordinateur...).

Mécanique

Invention de systèmes et de mécanisme, en créant des objets et machines fonctionnels afin d'optimiser les capacités humaines.

Grégoire Chamayou

Aussi appelé le prolongemant organique, il nous explique comment l'homme, en s'inspirant de son environnement et de lui même, crée des outils fonctionnels.

Psychologie du développement

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Vulgarisationpsychologie

Vulgarisation

La psychologie du développement est l'étude scientifique des changements dans le fonctionnement psychologique (fonctions cognitives, langagières, affectives et sociales) de l'individu humain au cours de sa vie. Même si l'accent est souvent mis sur l'étude du développement de l'enfant (par exemple sur l'acquisition du langage), le champ s'intéresse aussi à l'évolution psychologique du nouveau-né, du nourrisson, de l'adolescent et dans une certaine mesure de l'adulte, notamment lors du vieillissement. La psychologie traite donc de questions portant sur l'existence et l'étendue des facultés mentales présentes aux différents âges, sur les processus d'apprentissage ou l'influence du milieu social et éducatif sur le développement, particulièrement en lien avec les caractéristiques propres de chaque individu.

Psychologie

Le développement est l'ensemble des transformations qui affectent les organismes vivants au cours du temps. Le développement renvoie à deux types d'entités théoriques : Les stades du développement : les étapes successives que subit un organisme au cours du temps, depuis un état initial vers un état final, par exemple depuis le nouveau-né jusqu'à l'adulte ; Les mécanismes qui assurent le passage d'une étape à une autre. La psychologie du développement met l'accent sur les transformations psychologiques se produisant depuis la naissance jusqu'à la mort, étudiant par exemple l'acquisition du langage ou la manière dont l'enfant apprend à compter. Néanmoins, d'un point de vue médical, on a identifié de nombreux facteurs liés à l'environnement prénatal de l'embryon qui peuvent influencer la psychologie de l'individu en devenir. Par exemple, la consommation d'alcool par la mère durant la grossesse est susceptible d'induire un syndrome d'alcoolisation fotale, qui se traduit par diverses malformations et des déficits cognitifs chez l'enfant à naître. L'intérêt scientifique pour la psychologie du nouveau-né est assez récent et a fait beaucoup de progrès grâce au développement de nouvelles méthodologies expérimentales comme la mesure du temps de regard ou du taux de succion. La psychologie du développement est aujourd'hui renouvelée par l'approche neuropsychologie et la neurologie en général, qui a mis par exemple en évidence la plasticité neuronale qui, pour certains, continuerait à être à l'ouvre durant toute la vie

Psychopouvoir

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ArsIndustrialisVulgarisationpsychologiepolitiquepsychanalyse

Glossaire Arsindustrialis

Le psychopouvoir, à présent mondialisé, est une organisation systémique de la captation de l'attention rendue possible par les psychotechnologies qui se sont développés avec la radio (1920), avec la télévision (1950) et avec les technologies numériques (1990), se disséminant sur toute la surface de la planète et aboutissant à une canalisation industrielle et constante de l'attention. L'époque du psychopouvoir est donc une époque de captation industrielle de l'attention. La question du « psychopouvoir » enchaîne sur celles du « biopouvoir » (Michel Foucault) et des « technologies de contrôle » (Gilles Deleuze). Depuis la seconde moitié du XXe siècle la question n'est plus seulement de contrôler la population comme machine de production (biopouvoir), mais de contrôler et de fabriquer des motivations comme machine de consommation (psychopouvoir). Les « technologies de contrôle » peuvent nommer cet ensemble formé par la convergence de l'audiovisuel, des télécommunications et de l'informatique. Pour le marketing, il s'agit littéralement de programmer nos désirs, de disposer de nos cerveaux, de les rendre disponibles, d'en disposer. En vue de ce contrôle, le marketing trouve dans les « technologies de l'information et de la communication » mises au service de la production d'objets temporels industriels s'infiltrant dans le flux même des consciences de très puissantes psychotechnologies qui se révèlent fortement « psychotropes ».

Vulgarisation

Le Psychopouvoir est un systeme de la captation de l'attention rendue possible par des technologies telles que la radio (1920), la télévision (1950) et es technologies numériques (1990), se disséminant sur toute la surface de la planète et aboutissant à une canalisation industrielle et constante de l'attention.

Psychologie

La psycho (psychologie) renvoi à l'étude de l'individu. Il peut être étudier individuellement ou en groupe selon différentes disciplines: morale, sociale, politique... En psychologie analytique, la psyché est l'intégralité des manifestations conscientes et inconscientes de la personnalité et de l'intellect humain. Le pouvoir, lui, est ce qui permet de contrôler la population par la fabrication de motivations.

Politique

Le pouvoir politique est un type de pouvoir qu'une personne ou un groupe de personnes exerce dans une société. C'est la souveraineté, soit le pouvoir de fixer les règles qui s'appliquent à la population sur un territoire donné. Le psychopouvoir serait donc le pouvoir psychique excercé par un ensemble d'individu fixant des règles sociétales.

Psychanalyse

Le pouvoir est la capacité à executer certaines tâches.

Public

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ArsIndustrialisVulgarisationsociologiepsychologie

Glossaire Arsindustrialis

La distinction entre l'audience et le public rejoint celle entre le consommateur et l'amateur (et donc celle de l'usager et du praticien). Il n'est pas de public qui ne soit critique, et il n'est pas de critique sans attentionprofonde, celle précisément qui est liquidée par les stratégies d'audimat cherchant à augmenter la disponibilité des cerveaux pour la publicité.

Vulgarisation

Le public désigne l'ensemble des personnes qui s'intéressent au sujet dont ils constituent en partie l'audiance. La public est donc à séparer de la simple audience qui elle n'est pas nécessairement interréssé par le sujet.

Sociologie

Le public est un ensemble de personnes qui partagent les mêmes interêts, ceux-ci peuvent être d'ordre intellectuelle, littéraire, artistique, journalistique etc..

Psychologie

Un public afin de porter interêts pour un même objet, oeuvre, concept.. etc. doit pouvoir développer son esprit critique. La critique n'existe pas sans le public.

Récursivité

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informatiquelinguistiquebiologienathalie bulle

Informatique

En informatique et en logique, une fonction ou plus généralement un algorithme qui contient un appel à elle-même est dite récursive. Deux fonctions peuvent s'appeler l'une l'autre, on parle alors de récursivité croisée.

Linguistique

La grammaire du sanskrit de Panini utilise déjà la récursivité au Ve siècle av. J.-C. tandis que les constructions des langues sont essentiellement récursives, par exemple, la construction des groupes nominaux: la clé de la serrure de la porte d'entrée de la maison de la rue du bout du village. Certains auteurs ont considéré que la capacité à construire des structures récursives est propre aux systèmes de communication humaine, mais cette affirmation est aujourd'hui remise en cause par des travaux de cognition animale[

Biologie

La récursivité est particulièrement présente en biologie, notamment dans les motifs de végétaux et les processus de développement. Les diatomées présentent en particulier de belles structures récursives.

Nathalie Bulle

La fonction mentale superieur n'est pas une continuïté naturelle mais un mode social de comportement et d'interiorisation à effectuer sur soit-même. Capacités recursives de la pensée. La recursivités renvoie à une hierarchisation de la pensee. Specifique à l'homme.

Rétention

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ArsIndustrialisVulgarisationphilosophiemédecineÉconomiedroit

Glossaire Arsindustrialis

Les rétentions sont ce qui est retenu ou recueilli par la conscience. Ce terme est emprunté à Husserl ; mais les rétentions tertiaires sont propres à la philosophie de Bernard Stiegler. Les rétentions sont des sélections : dans le flux de conscience que vous êtes vous ne pouvez pas tout retenir, ce que vous retenez est ce que vous êtes, mais ce que vous retenez dépend ce que vous avez déjà retenu. L'espèce humaine, étant originairement constituée par sa prothéticité, dispose d'une troisième mémoire, ni génétique, ni épigénétique : le milieu épiphylogénétique, comme ensemble des rétentions tertiaires formant des dispositifs rétentionels.

Vulgarisation

Emprunté au latin retentio « action de retenir, de maintenir », dérivé de retinere (« retenir, arrêter »).

Philosophie

Au niveau de la conscience, les rétentions sont des sélections de ce qui a été retenu précédement et qui constitue l'être en tant que façonné par ces séléctions.

Médecine

En médecine la rétention signifie l'accumulation d'un liquide ou d'une substance qui devrait être évacuée

Économie

La rétention, c'est la conservation de substances, de clients ou d'autres éléments non forcément matériels.

Droit

En droit la rétention d'une cause se dit aussi de la décision par laquelle une cause est retenue, conservée au rôle et en son rang, pour y être jugée sans aucun délai ni remise.

Réticularité

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ArsIndustrialisVulgarisationnumériquesociologietechnologie

Glossaire Arsindustrialis

La réticularité nomme le mode d'être du réseau ; est réticulaire ce qui fonctionne en réseau. La spécificité du milieu réticulaire numérique est que tous les réseaux peuvent s'y interconnecter, du réseau de télévision au réseau d'objets en passant par les réseaux sociaux.

Vulgarisation

Du latin reticulum (« filet à petites mailles, réseau »), réticulaire est ce qui fonctionne en réseau.

Numérique

Le système informatique est basé sur un système réticulaire, par divisions et subdivisions, comme par internet et ses réseaux sociaux.

Sociologie

Sous forme pratique que l'on retrouve en particulier dans le monde de l'entreprise, ces réseaux sociaux sont organisés, hiérachisent l'individu selon son rôle dans une communauté.

Technologie

Le fait de créer des subdivisions à partir d'une même base.

Sémiologie

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Vulgarisationmédecinegéographielinguistiquejean lassègue

Vulgarisation

La sémiologie est la science des signes.

Médecine

C'est pour la médecine que ce terme a été inventé par Emile Littré. La sémiologie médicale est la partie de la médecine qui étudie les symptômes et signes et la façon de les relever et de les présenter afin de poser un diagnostic.

Géographie

On parle également de sémiologie en géographie. Elle y est utilisée comme outil d'interprétation ou de traduction. En particulier, la géographie s'intéresse non seulement à la sémiologie générale, mais aussi à la sémiologie graphique : par exemple, l'étude de la pertinence des représentations de l'espace (notamment cartographiques) et des groupes sociaux qui les peuplent (représentations paysagères, processus de construction de l'identité, etc.) utilise le cadre conceptuel de la sémiologie graphique.

Linguistique

La sémiologie du grec « séméion », le signe, et « logos », "discours", "raison", "étude", apparaît être une discipline récente. En linguistique, la théorie générale des signes n'est pas nouvelle puisqu'on la rencontre chez des auteurs comme Court de Gébelin ou Joseph-Marie de Gérando. Tombée presque un siècle dans l'oubli, la publication du Cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure propose d'en renouveler la définition, ou plutôt d'en circonscrire le champ d'étude : « On peut donc concevoir une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale ; elle formerait une partie de la psychologie sociale, et par conséquent de la psychologie générale ; nous la nommerons sémiologie. Elle nous apprendrait en quoi consistent les signes, quelles lois les régissent. Puisqu'elle n'existe pas encore, on ne peut dire ce qu'elle sera ; mais elle a droit à l'existence, sa place est déterminée d'avance. La linguistique n'est qu'une partie de cette science générale. » (de Saussure, 1972 [1916], p. 33). On assiste alors à un regain d'intérêt pour l'étude des signes, et la sémiologie devient une nouvelle discipline dans les Sciences sociales avec des auteurs comme Greimas, Barthes, Jean Baudrillard, Mounin ou Umberto Eco. Cette définition sera progressivement étendue à d'autres champs que la philologie pour devenir une science générale de la communication. Ainsi, Buyssens s'est proposé de définir la sémiologie comme « la science qui étudie les procédés auxquels nous recourons en vue de communiquer nos états de conscience et ceux par lesquels nous interprétons la communication qui nous est faite » (Buyssens, 1943, p. 5). Cette définition, très empreinte d'individualisme méthodologique, sera vite dépassée par la conception de Greimas qui envisage la sémiologie dans toute sa dimension culturelle et comme un fait social total. Aujourd'hui, le second sémiotique prédomine. Il fallait donc que le premier se cantonne dans un sens plus spécialisé ; ce fut celui de la description spécifique de systèmes de signes particuliers. Pour Hjelmslev, la sémiologie est une sémiotique dont le plan du contenu est lui-même une sémiotique. Cette distinction est d'une certaine manière reflétée ici. D'une démarche plus consciente, nous avons voulu, dans l'expression « système sémiologique » par exemple, introduire entre sémiotique et sémiologique la même nuance que celle qui existe entre phonétique et phonologique : une nuance entre la science de la substance et celle de la forme.

Jean Lassègue

Dans n'importe quel systeme graphique nous voulons faire parler les signes. Mais les signes informatiques sont muets quand signes sont parlant. La contradiction vient du fait qu'il faut gérer ce rapport "muet/parlant" dans le but d'obtenir du signe par l'usage d'une machine. Dès lors comment agir sur des signes dont nous n'avons pas la compréhension. Cette désymbolisation est visible particulierement dans le monde occidental. L'informatique est une nouvelle forme d'équivalence générale (ex monnaie).

Skholé

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ArsIndustrialisVulgarisationsociologie

Glossaire Arsindustrialis

Skholè est un terme grec, voisin de l'otium latin, dont dérivent les termes « école », « school », « scholars », etc. Par un paradoxe qui n'est qu'apparent, skholè signifie loisir. Ce paradoxe n'est qu'apparent en cela que le loisir veut d'abord dire la liberté par rapport à la nécessité de subvenir à ses besoins, c'est à dire à ce que nous nommons la subsistance, et qui, lorsqu'elle n'est pas satisfaite, ferme l'accès aux objets de la skholè, qui sont les obets de la pure contemplation - la skholè étant en cela la condition de contitution de la theoria, celle-ci constituant la forme la plus haute de l'individuation qu'Aristote dit « noétique », c'est à dire intellectuelle et spirituelle. La liberté de la skholè n'est donc pas celle du divertissement ou de la distraction, mais au contraire celle de cette forme spécifique de l'attention qu'est l'étude. Skholè, pour les Grecs, a aussi le sens général d'une trêve, d'un répit, d'une suspension temporelle et en ce sens d'un repos ; cette suspension prime sur ce qu'elle suspend, à savoir les affairements de la vie quotidienne (a-skholia) ou les occupations serviles qui sont la marque d'une soumission aux besoins de la vie animale. La skholè désigne ainsi la temporalité libre propre des activités qui font, aux yeux des Grecs anciens, la valeur de l'existence proprement humaine. Le temps « skholaïque » ou « scolaire » est « calme », « tranquille » voire « lent » (traductions possibles de l'adjectif skholaios) parce qu'il est le temps de prendre son temps, un temps dans lequel l'action peut se dérouler à loisir et se donner le temps au lieu d'être emportée par lui. Ainsi, relèvent de la skholè les pratiques du jeu, de la gymnastique, des banquets, du théâtre et des arts, ainsi que, dans une certaine mesure, la participation aux affaires publiques, la politique pour autant qu'elle participe de ce que Hannah Arendt nomme la vita activa 1 - et non de la prise de pouvoir. Ce qui rapproche toutes ces activités entre elles, c'est en effet leur « gratuité » - c'est à dire leur caractère auto-finalisé et libre par rapport aux contraintes de l'utilité qui est toujours particulière et en cela à courte vue - et la liberté qu'à la fois elles supposent et engendrent. C'est pourquoi le mot désigne plus particulièrement l'activité studieuse, puis les lieux et les ouvrages d'étude eux-mêmes : l'étude et la lecture fournissant l'un des meilleurs paradigmes de la skholè, de ce temps librement suspendu dans lequel peut se déployer une activité qui est à elle-même sa propre fin, et dont la pratique littéralement élève et anoblit celui qui s'y consacre. Redonner à l'école son sens de skholè, c'est refuser l'idée qu'elle ne servirait qu'à nous adapter à l'askholia (au nec-otium) plutôt qu'à nous en émanciper : c'est la comprendre comme apprentissage du temps libre et souverain. La skholè n'est possible que comme adoption des hypomnémata qui la rendent possible. S'il est vrai que de nos jours, de nouvelles sortes d'hypomnémata sont apparues, analogiques et numériques, la reconstitution d'un skholeion suppose une nouvelle conception de l'éducation et de ses organes, matériaux et pratiques - capables de former un agent politique, le citoyen, qui soit aussi un agent économique déprolétarisé, c'est à dire responsable et soigneux : celui que nous appelons le contributeur.

Vulgarisation

Skholè veut dire "temps libre", "loisir", en grec, mais c'est aussi la racine du mot "école", en latin schola. La notion d'enseignement ou leçon, aussi bien que celle qui fait référence à l'institution scolaire, ont comme origine l'idée de temps libre, de diversion, de repos propres au travail intellectuel.

Sociologie

Temps défini à la liberté d'une personne s'opposant aux contraintes comme le travail, les activités domestiques, l'éducation... Il peut être aussi appellé 'Otium', opposés au 'Negotium'.

Statistique

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Vulgarisationstatistiquedominique cardonjean lassègue

Vulgarisation

La statistique est d'un point de vue théorique une science, une méthode et une technique. La statistique comprend : la collecte des données, le traitement des données collectées, l'interprétation des données, la présentation afin de rendre les données compréhensibles par tous.

Statistique

Le but de la statistique est d'extraire des informations pertinentes d'une liste de nombres difficile à interpréter par une simple lecture. Deux grandes familles de méthodes sont utilisées selon les circonstances. Rien n'interdit de les utiliser en parallèle dans un problème concret mais il ne faut pas oublier qu'elles résolvent des problèmes de natures totalement distinctes. Selon une terminologie classique, ce sont la statistique descriptive et la statistique mathématique. Aujourd'hui, il semble que des expressions comme analyse des données et statistique inférentielle soient préférées, ce qui est justifié par le progrès des méthodes utilisées dans le premier cas.

Dominique Cardon

Pour Dominique Cardon, la statistique évolue avec l'open data dans la mesure où l'on donne à la statistique la vocation de retrouver la donnée brute et non plus de construire l'information comme précédement.>

Jean Lassègue

On assiste à un désenchantement graphique du monde. Toute activité qui requiert de la données apparait comme opaque par son utilisateur.Le fonctionnement des ordinateurs est obscur et bouleverse le rapport au signe. Tous les systemes graphiques sont traduits par des couches de plus en plus profondes en binaire. Une chose nous échappe, les lettres ne sont plus les mêmes : une profondeur qui nous échappe et ces caractères apparaissent comme opaques.

Sublime

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Vulgarisationesthétiquephilosophie

Vulgarisation

Sublime (latin : sublimis, « qui va en s'élevant » ou « qui se tient en l'air ») désigne dans le langage quotidien une chose grandiose et impressionnante (renversante), qui ne peut néanmoins être perçue ou comprise qu'avec une sensibilité très fine.

Esthétique

Comme concept esthétique, le sublime désigne une qualité d'extrême amplitude ou force, qui transcende le beau. Le sublime est lié au sentiment d'inaccessibilité (vers l'incommensurable). Comme tel, le sublime déclenche un étonnement, inspiré par la crainte ou le respect.

Philosophie

Le sublime, pour Kant, se distingue du beau en ce qu'il « dépasse » ou excède notre entendement. « L'art ne veut pas la représentation d'une belle chose mais la belle représentation d'une chose. »[17]. On retrouve ici la place qu'occupe chez Kant la faculté de juger, et l'interprétation de « l'esthétisme » se fait par une appréciation variable d'un individu à l'autre.

Symbolisation/ Désymbolisation

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Vulgarisationpsychanalysejean lassègue

Vulgarisation

Action de représenter quelque chose par des symboles.

Psychanalyse

La première théorie de Sigmund Freud oppose les deux registres de l'action et de la symbolisation. L'agir y est conçu comme échec du langage ; la représentation de chose s'oppose à la représentation de mot.Cette théorie va de pair avec la conception du symptôme comme manque d'élaboration. Le symptôme névrotique lui-même est acting out marquant un défaut d'élaboration que seule la cure psychanalytique pourrait corriger. Dans la deuxième théorie de Freud, que l'on peut situer au moment de l'ouvre Totem et Tabou (1913), l'action est vue comme première : «Au commencement était l'acte». L'acte et sa répétition permettent donc la symbolisation. Il s'agit donc d'une perspective antagonique, l'acte ne venant plus démontrer un échec mais au contraire permettant le symbolisme d'émerger - ce que Michel Matthieu énoncera comme passage par l'acte.

Jean Lassègue

? Pour Jean Lassègue, la symbolisation implique une phase non visible renvoyant à un passé mémoriable, et une phase visible touchant au intéret subjectif présent. La désymbolisation : déchantement graphique du monde. ?La désymbolisation se joue dans la tension entre le pole muet=nombre et celui de la parole=langue

Techniques de soi

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ArsIndustrialisVulgarisationpsychologiealain giffard

Glossaire Arsindustrialis

Ce que Michel Foucault appelait le souci de soi (« epimeleia heautou » ou « cura sui ») n'est pas un simple état d'esprit : c'est ce qui se constitue à travers des pratiques. L'histoire des techniques de soi occidentales est structurée par le processus de grammatisation. Pierre Hadot critique la manière traditionnelle de lire les philosophes grecs pour en dégager des idées ou des doctrines et soutient que la philosophie consiste d'abord en une conversion à une forme de vie, à un art de vivre qui s'appuie sur un travail de soi sur soi à travers un ensemble d'exercices noétiques (intellectuels et spirituels). La philosophie elle-même serait un tel exercice. Michel Foucault redécouvre le souci de soi en travaillant ce qu'il appelle « l'herméneutique du sujet », soit la relation entre subjectivité et vérité. Foucault étudie les « arts de soi-même », la « pratique de soi », et, explicitement, les « techniques de soi », parmi lesquelles, l'écriture de soi. Les pratiques de soi ont certaines caractéristiques. Elles doivent être répétées, régulières, voire ritualisées. Elles relèvent de l'entraînement, de l'exercice (« askèsis » ou « exercitium »). Elles sont éclairées par le souci de soi en général, et par l'orientation (la doctrine) propre à l'école philosophique (Stoïciens ou Épicuriens, par exemple). Ainsi, Philon d'Alexandrie a donné deux listes de techniques de soi qui portent la marque du stoïcisme. La première comprend : la recherche, l'examen approfondi, la lecture, l'écoute, l'attention, la maîtrise de soi, l'indifférence aux choses indifférentes ; la deuxième : les lectures, les méditations, la thérapie des passions, les souvenirs de ce qui est bien, la maîtrise de soi, l'accomplissement des devoirs. D'un point de vue pratique, les exercices intellectuels comme l'écoute, la lecture, la mémorisation préparent la méditation qui s'approfondit dans la recherche et l'examen, et débouche sur les techniques de maitrise de soi. L'attention (« prosochè ») est à la fois une orientation générale des pratiques de soi et une technique particulière. La méditation joue un rôle central dans les techniques de soi. Le mot latin meditatio traduit mélètè qui signifie en grec le soin, le fait de s'occuper attentivement de quelqu'un ou de quelque chose, et qui, initialement, désignait la préparation de l'orateur. La méditation, le plus souvent associée à la mémorisation, est l'exercice spirituel par excellence. Les techniques de soi constituent une tradition critique de l'attention. Elles permettent aujourd'hui d'interroger le type d'attention caractéristique d'une « majorité qui s'oppose au dressage » c'est-à-dire à la destruction des savoirs et du travail par l'emploi et au formatage par le psychopouvoir. Ars Industrialis pose que les technologies numériques de l'esprit peuvent et doivent être mises au service de techniques de soi. Les industries culturelles, les industries de programmes, les médias, les télécommunications, les technologies culturelles et les technologies cognitives - qui ne sont rien d'autre que les hypomnémata de notre époque - sont ainsi évalués du point de vue du souci de soi, qui n'est pas un penchant égocentré, comme tend à le faire croire l'idéologie contemporaine du « bien-être » (d'autant plus bavarde que le mal-être étend son règne), mais au contraire s'inscrit toujours dans une façon de prendre soin de la jeunesse et des générations. Cette évaluation des technologies de l'esprit, et notamment du numérique, porte centralement sur la relation entre école, techniques de soi et écriture, par exemple à travers la critique de la lecture numérique et des « lectures industrielles », et à travers les réflexions qu'Ars Industrialis partage avec skholè.fr.

Vulgarisation

La techniques de soi, c'est ce qui se constitue à travers des pratiques concernant l'art de vivre, la manière d'être. La Techniques de soi est associé en occident à la notion de grammatisation qui en est la structure.

Psychologie

lien entre la subjectivité et la vérité, exercice et la ritualisation de soi-même, tourné vers la philosophie épicurienne.

Alain Giffard

Besoin de réactualisation des techniques classiques comme l'écriture, la lecture et la méditation via l'ère numérique que nous vivons actuellement.

Technologies de l'esprit

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ArsIndustrialisVulgarisationsociologie

Glossaire Arsindustrialis

Ensemble formé par la convergence de l'audiovisuel, des télécommunications et de l'informatique. La soumission des technologies de l'esprit aux seuls critères du marché les maintient dans une fonction de « technologies de contrôle ». C'est le marketing qui est devenu la science des sociétés de contrôle. Les technologies de l'esprit sont désormais largement des « technologie R », c'est-à-dire les technologies relationnelles. Il faut lutter contre ce faux syllogisme qui voudrait que l'esprit étant immatériel, les technologies et les industries y ouvrant ne peuvent être que virtuelles et dénuées d'infrastructures (comme s'il pouvait exister une entreprise - quand bien même serait-elle entreprise de service - sans outil de production).

Vulgarisation

Ensemble formé par la convergence de l'audiovisuel, des télécommunications et de l'informatique. La soumission des technologies de l'esprit aux seuls critères du marché les maintient dans une fonction de « technologies de contrôle.

Sociologie

Devenues des 'technologies R', c'est a dire relationnelles, la technologie de l'esprit s'est développée sur deux plans: la culture et la valeur de l'esprit (psychotechnologie, nootechnologie), et le contexte technique de l'industrie(politique industrielle de l'esprit).

Technoscience

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ArsIndustrialisVulgarisationsociologie

Glossaire Arsindustrialis

Sur le plan historique, « technoscience » désigne une époque au cours de laquelle la science devient une fonction de l'économie : la science y est requise par l'industrie. Sur le plan philosophique, elle désigne la non-séparation de la science et de la technique (qui doivent cependant rester distinguées). Il ne s'agit plus, pour la science, de décrire ce qui est, mais de faire advenir ce qui devient : de faire accoucher le monde de sa transformation. Par exemple, la nanoscience est d'emblée une nanotechnologie où connaître, c'est façonner. Le scientifique, comme l'homme vivant, est l'ambivalence de sa prothèse, il est le défaut qui appelle un supplément. La technoscience signifie ainsi que le milieu de la science - au double sens de l'umwelt (milieu de vie et de connaissance) et du medium (intermédiaire) - est technique, et que la technique n'est pas un ensemble de moyens pour agir sur la nature, puisque précisément elle fait milieu. Il n'y a rien à mesurer sans instrument de mesure : c'est l'opération de mesure qui crée qui crée le sens d'objet de la réalité à mesurer. Parler de « milieu technique » c'est déjouer une compréhension naïve de la technique comme instrument au service d'un savoir, et c'est aussi aller à l'encontre de l'idée d'une science émancipée de ses prothèses, de ses hypomnemata - comme cela apparaît aux yeux de Husserl lui-même dans L'Origine de la géométrie. La science a toujours supposé une technique hypomnésique, et n'a donc jamais été pure de toute technique, contrairement à ce que tend à poser Platon, et après lui tout ce que l'on appelle « la métaphysique ». Dans notre vocabulaire, la science est liée à un stade de la grammatisation - celui de la synthèse littérale du logos. Quant à la technoscience, en tant qu'âge industriel de la science, elle est liée à des avancées de la grammatisation, et elle est en quelque sorte elle-même l'avancéede la grammatisation : l'une des principales activités scientifiques contemporaines consiste précisément à grammatiser - y compris le vivant : le séquençage de l'ADN est par exemple un processus de grammatisaition du vivant. Ceci pose la question du statut de la technique dans la vie elle-même, et d'abord dans la vie de celui que nous appelons l'être non-inhumain.

Vulgarisation

Ce sont les technologies de l'audiovisuel, des télécommunications et de l'informatique. La soumission des technologies de l'esprit aux seuls critères du marché les maintien dans une fonction de « technologies de contrôle ».

Sociologie

Largement assimilés aux technologies sociales, se développent sur internet en particulier via les réseaux sociaux, créant et aggrémentant le relationnel

Territorielisation et industrie de territoire

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ArsIndustrialisVulgarisationgéopolitiqueÉconomie

Glossaire Arsindustrialis

Le territoire est une question politique qui excède sa dimension administrative et qui ne signifie se réduit pas au local par opposition au global : le territoire met en cause cette opposition même. Un milieu qui n'est pas territorialisé est rapidement dissocié. Le territoire ne saurait préexister au vivant qui l'habite et qui, au sens propre, le marque. La pensée du XXe siècle a largement été dominée par la question de la déterritorialisation - qui n'est pas, comme on l'a cru, l'opposé de la territorialisation (pas plus que la micro-politique ne s'oppose à la macro-politique ou en dénie la nécessité), mais son devenir en extension. Nombre de malentendus ont été engendrés à partir de cette notion dans un contexte qui se caractérisait par ailleurs par la mise en place d'un processus de « mondialisation » ou de « globalization » qui était en réalité et avant tout une opération d'imposition des critères de la pensée néolibérale aux économies locales et au prix de la destruction de toute dimension politique et sociale, c'est à dire, pour le dire dans des mots qui nous sont plus spécifiques, par la destruction des systèmes sociaux désajustés du devenir technologique et court-circuités par lui, qui était passé sous le contrôle exclusif d'un management intégralement soumis aux contraintes d'un actionnariat planétaire. Tels furent les résultats de la « révolution conservatrice » qui conduisit pour finir à la calamité de 2008 - de laquelle la planète entière depuis ne parvient pas à sortir. Les systèmes locaux d'innovation que nous appréhendons comme des cas singulièrement importants d'économies contributives reprennent à nouveaux frais la question de la production d'espace comme convergence de l'espace physique, de l'espace mental et de l'espace social : ils reformulent la complexité des relations du " là " et du " là-bas ", du proche et du lointain, ils reformulent les « conditions de vie » de la mondialisation, non seulement de ses flux, mais de ses circuits. Il ne faut pas dissocier la production de l'espace de la production des valeurs ; en l'occurrence, face à l'isotopie des flux du néo-capitalisme, l'économie de la contribution renforce l'hétérotopie des lieux. Les systèmes locaux favorisent le développement des industries de territoire. De fait, la mondialisation des échanges de biens créatifs et culturels s'accompagne d'un haut degré de territorialisation de la production qui en fait des industries de territoires. Celles-ci s'appuient sur la mobilisation d'actifs situés, peu ou pas substituables, peu ou pas transposables ou redéployables sans d'importants coûts de transaction et d'opportunité. Cette concentration spatiale confère aux industries de territoire quatre caractéristiques principales, liées à la protection de la propriété intellectuelle, à la réduction des risques, aux conditions de formation et de captation des externalités, aux formes de l'intervention publique. Si la courbe d'apprentissage des industries de territoire demeure un effet de structure global, issu du système industriel mondial et non réductible à ses dérivées locales, les effets d'apprentissage suscités par les dynamiques de proximité n'en constituent pas moins des barrières à l'entrée qui protègent les entreprises installées. L'avantage territorial assure une garantie collective de la propriété intellectuelle. Il tend à se substituer en partie aux droits de propriété classiques pour protéger les bénéfices tirés de l'innovation. De même, l'avantage territorial est à l'origine d'une péréquation qui permet aux industries de territoire de compenser leur exposition aux risques par une progression conjointe des économies d'échelle internes, via les gains de productivité, et des économies d'échelle externes, via les gains de parts de marché. Les dynamiques de proximité favorisent l'endogénéisation de ces externalités. Enfin, l'exploitation des actifs localisés met en relief le rôle déterminant des politiques publiques et l'aptitude de ces dernières à démultiplier les effets externes positifs. L'investissement public territorialisé et les dynamiques de proximité s'articulent dans un processus de création de milieux innovateurs dont témoignent les projets métropolitains.

Vulgarisation

La territorialisation est une approche des politiques publiques qui met l'accent sur les spécificités de chaque territoire, par opposition à une approche verticale divisant l'action publique en secteurs d'activités cloisonnés.

Géopolitique

En politique, le territoire posséde des frontières et un pouvoir. Il englobe une communauté de personnes. C'est un territoire reconnu par l'ensemble des individus.

Économie

D'un point de vue économique, le territoire est un lieu de transaction commerciale. Si les frontières sont ouvertes l'argent circule plus facilement. D'où l'idée de Mondialisation qui se joue au XXème siècle, mais qui va en contre sens des règles géopolitiques mis en place selon Ars Industrialis.

Tracéologie

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Vulgarisationarchéologie

Vulgarisation

La tracéologie, ou analyse fonctionnelle, est une discipline scientifique liée à l'archéologie - et en particulier à l'archéologie préhistorique - qui a pour but de déterminer la fonction des outils par l'étude des traces produites lors de leur utilisation.

Archéologie

Il y a plus d'un demi siècle, un archéologue soviétique, S.A. Semenov, mit au point une méthode d'étude de la fonction technique des outils lithiques et osseux fondée sur l'étude de leurs usures. Ce chercheur démontra expérimentalement que les différentes composantes macroscopiques et microscopiques de l'usure des parties actives formaient des combinaisons particulières selon les gestes et selon les matières travaillées. Il proposa donc de caractériser les outils archéologiques en comparant leurs usures avec celles de pièces expérimentales ou ethnographiques d'usage connu. Il ne s'agissait plus d'établir les attributions fonctionnelles sur de simples analogies morphologiques, mais d'en assurer la validité par l'analyse des endommagements résultant de l'usage. La tracéologie était née.

Transcréation

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ArsIndustrialisVulgarisationlinguistiquemétaphysiquejean-louis frechin

Glossaire Arsindustrialis

résultat et objectif de la transdisciplinarité

Vulgarisation

La transcréation est la création qui s'opère par le lien transdisciplinaire. Elle ne se situe pas entre plusieurs disciplines mais correspond à une pensée englobante selon laquelle toute création se place dans un environnement globale qu'il n'est pas nécessaire de catégoriser.

Linguistique

La transcréation est l'art qui consiste à réécrire intégralement un texte dans une langue étrangère. En faisant appel à des rédacteurs qualifiés forts d'une longue expérience dans la traduction créative et habitués à suivre des instructions précises.

Métaphysique

Touchant à la pensée complexe, dont elle est issue, la transcréation correspond à une pensée englobante selon laquelle toute création se place dans un contexte général indissociable. Elle est issue de la transdisciplinarité c'est à dire de la rencontre de plusieurs discipline en dehors de la catégorisation.

Jean-Louis Frechin

Fab Lab : Lancé au début des années 2000 au Massachuset Institute of Technology par Neil Gershenfeld etson équipe, l'idée s'est rapidement propagée, et l'on compte actuellement un réseau de plus de 90 FabLab.

Transindividuation

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ArsIndustrialisVulgarisationart

Glossaire Arsindustrialis

Le terme « transindividuation » est dérivé du terme « transindividuel » de Gilbert Simondon. Chez ce dernier le trans-individuel se distinguait déjà des points de vue plus anciens et classiques, issus de la psychologie pour l'un et de la sociologie pour l'autre, de l'inter-individuel - où ce sont les individus qui font le groupe - et de l'intra-social - où c'est le groupe qui fait les individus. Pour Simondon, l'apparition du transindividuel est le fruit d'une individuation nouvelle, l'individuation psycho-sociale (c'est à dire d'emblée psychique et collective), qui rompt avec l'individuation vitale, et où l'individu vivant se prolonge et se dépasse : dans cette nouvelle forme d'individuation indissociablement psychique et sociale, le « collectif réel » n'est ni la simple réunion de psychismes individuels déjà donnés, ni le « social pur » des insectes : c'est un devenir social qui s'individue en « unité collective » parallèlement à la « personnalisation » singulière de chaque sujet psychique. Chez Bernard Stiegler, le transindividuel est ce qui, à travers la co-individuation diachronisante des je, engendre la trans-individuation synchronisante d'un nous. Ce processus de transindividuation s'opère aux conditions de métastabilisation rendues possibles par ce que Simondon appelle le milieu préindividuel, qui est supposé par tout processus d'individuation et partagé par tous les individus psychiques. Ce milieu préindividuel est cependant, pour nous, intrinsèquement artefactuel, et la technique est ce dont le devenir métastabilise la co-individuation psychique et collective. La technique est ainsi le « troisième brin » de ce que Simondon, lui, pensait seulement comme une individuation « psycho-sociale ». Le terme « transindividuation » désigne cette dynamique métastable psycho-socio-technique par laquelle le transindividuel n'est jamais un résultat donné, mais toujours en même temps une tâche : celle du désir à l'ouvre. La « transindividuation » n'est pas seulement une co-individuation, car celle-ci n'est pas suffisante pour ouvrir un milieu qui dépasse l'individu tout en le prolongeant. La transindividuation est la trans-formation des je par le nous et du nous par le je, elle est corrélativement la trans-formation du milieu techno-symbolique à l'intérieur duquel seulement les je peuvent se rencontrer comme un nous. Le social en général est produit par transindividuation, c'est-à-dire par la participation à des milieux associés où se forment des significations qui se jouent entre ou à travers les êtres qu'elles constituent. Il n'y a pas de transindividuaton sans techniques ou technologies de transindividuation, qui sont des pharmaka. La transindividuation est ce qui se constitue à travers des circuits de transindividuation, c'est à dire à travers les relations qui trament l'individu collectif par l'intermédiaire des individus psychiques. Ces relations sont avant tout mnésiques. Lorsque les techniques ou technologies sont mises au service de la prolétarisation et de la désindividuation, elles provoquent des court-circuits dans la transindividuation, elles délient les individus psychiques des circuits longs d'individuation, elles le rabattent sur un plan de subsistance en les coupant des plans de consistance. L'hypomnèse devient alors toxique.

Vulgarisation

La transindividuation c'est un ensemble d'individuations synchronisées, dont le je laisse place au nous.Dans une communauté, plusieurs personnes évoluées de la même manière grâce à cette première communauté. C'est la création d'un mouvement interne.

Social

Le social en général est produit par transindividuation, c'est-à-dire par la participationi à des milieux associés où se forment des significations (la signification est entre ou à travers les êtres).

Art

L'exemple de la création d'un mouvement artistique au sein d'un petit commité d'artistes aux volontés communes.

Transparence

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Vulgarisationtechnologie de l'informationpolitique

Vulgarisation

Caractère de ce qui est transparent.

Technologie de l'information

Certains estiment que l'augmentation des intentions et des pratiques de transparence est « proportionnelle » à la disponibilité d'équipements pour capter, enregistrer et/ou diffuser l'information.

politique

La transparence est la pierre angulaire des élections selon l'OSCE, organisation internationale qui, entre autres, organise des missions d'observation des élections dans de nombreux pays. Sans en donner une définition formelle, cet organisme note que le simple déplacement des urnes depuis les bureaux de vote vers un centre de dépouillement centralisé est susceptible d'affecter le principe de transparence. Des procédés de vote électronique sont apparus ces dernières années. L'enregistrement et le décompte des voix y sont effectués par des logiciels dont le fonctionnement intime échappe aux électeurs et aux organisateurs des élections du fait de l'obligatoire respect du principe d'anonymat. Ces procédés de vote sont considérés comme non transparents

Valeur et richesse

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ArsIndustrialisVulgarisationphilosophieÉconomiesciences

Glossaire Arsindustrialis

Depuis 2008, et après divers travaux tel ceux d'Amartya Sen, de Dominique Méda, de Patrick Viveret et de Jean Gadrey, notamment, il est largement admis qu'il nous faut de définir de nouveaux indicateurs de richesse, c'est à dire donner un nouveau sens économique à la valeur. Ni la croissance, ni le PIB qui est censé la mesurer, ne tiennent compte des productions qui se passent par-dessus le marché, c'est-à-dire des « externalités » - positives ou négatives. Ars Industrialis tente à sa manière de contribuer à cette réévaluation de la richesse économique dans le cycle élargi de la création de valeur. La création de valeur induite par la contribution, que l'on peut nommer « valeur sociétale », permet de redéfinir un calcul de coût comme un calcul d'investissement (éducation, santé, biens collectifs), puisqu'elle organise une mesure différente du bien-être des personnes en prenant en compte d'autres critères que celui de la valeur ajoutée dans le PIB. En articulant la mesure de l'activité à la mesure du bien-être, il s'agit de dépasser la représentation du seul rapport de la production avec la formation et la distribution des revenus. Les indicateurs du développement humain et les communities indicators constituent des tentatives encore insuffisantes en vue de dépasser le calcul économique par la valeur ajoutée. Ce que nous nommons l'« économie de la contribution », est une économie politique du travail, qui privilégierait l'appropriation plutôt que la captation, en développant une nouvelle théorie de la valeur, dite contributive, se déclinant autour d'un double enjeu : 1) celui des externalités et des politiques territorialisées, 2) celui de la capabilité des acteur.

Vulgarisation

Le mot « valeur », du latin classique valor, est utilisé dès le XIIe siècle pour désigner le mérite ou les qualités. Dans la littérature médiévale, la valeur est la vertu guerrière, militaire, la bravoure ou la combativité. Par extension, le mot est ensuite pris pour « importance », avant d'admettre de nombreux emplois spécialisés. La richesse, elle, est une donnée mesurée par la croissance et le PIB d'un pays, d'une entreprise ou tout autre organisation à but lucratif.

Philosophie

En philosophie, une valeur peut désigner : L'importance accordée par un jugement d'ordre moral ou esthétique. Une norme de conduite, personnelle ou sociale, relevant de la morale ou de l'éthique, de la politique, de la spiritualité ou encore de l'esthétique. L'ensemble des valeurs pouvant constituer, pour un individu ou un groupe, une échelle de valeur La nature et la mesure de la richesse ont varié avec le temps. Elles sont liées tant à la structure économique de l'époque qu'aux valeurs qui y prédominent. En philosophie, on retrouve de nombreux mouvements qui questionnent la notion de richesse, les mercantilistes, les physiocrates, les classiques, les marxistes, les néo-classiques, les institutionnalistes.

Économie

Afin d'exister, la valeur se base sur des chiffres économiques tel que que le taux de richesse (PIB).

Sciences

La valeur de richesse est une science exact qui se base sur différents critères dans son calcul afin d'arriver à un résultat mathématique.